SAN-ANTONIO / Tu vas trinquer San-Antonio.

Tu vas trinquer San-Antonio.
SAN-ANTONIO.
Note : 3, 5 / 5.
S.A à la sauce amerlock !
Un petit San-Antonio des familles pour oublier le confinement. Surtout que ce roman nous emmène à Nièvre-York (dixit Bérurier).
Notre trio, car en plus de Béru, Pinaud est du voyage. Voyage décidé en catastrophe pour récupérer les plans d’un avion dérobé en France par une espionne qui s’est jetée à la baille avant d’avouer où étaient les dit-plans. Mais San-Antonio les retrouve dans le collier du chien de la noyée. (Ne pas confondre la femme et le bois, je sais l’orthographe n’est pas la même).
Mais aux States, ils n’ont pas de visa, sauf que les Ricains, à la demande du Vieux (chef de S.A.), leur donnent des titres de séjour… et des dollars !
New-York planquez vos miches (et vos femmes), la police française débarque ! Et pas n’importe quels policiers ! La fine fleur, l’élite. Le Gros de la troupe avec Béru.
Mais ils ont malgré tout une mission (qui ne sera pas impossible) ! Qui est derrière ce vol (ce qui pour un avion est un comble !) ?
Commence alors une enquête qui (heureusement pour le lecteur) ne sera pas de tout repos. Ils peuvent compter sur l’aide d’un agent du F.B.I., Oliver Andy, et heureusement qu’il est là, car notre trio de choc se met souvent dans des situations périlleuses.
On trouve dans ce roman un inventaire à la San-Antonio des surnoms attribués à ses collègues d’aventures :
pour Bérurier :
Lagonfle, Lacorne , Gras du Bide, Cocu-Content, etc...etc...
pour Pinaud :
Pinuchet, Le Débris, La Momie, Fesses de Rat, Mouche-amère-deux, etc...etc…
Peu de personnages importants, un policier du F.B.I., une belle blonde qui passe en coup de vent, délivre S.A. et le gratifie de son corps de déesse (pas forcément 19). Et un paquet de méchants made in USA, qui cognent partout.
Pas un grand cru, une histoire sympathique, mais sans plus.
Tout Frédéric Dard qu’il était, cet excellent et prolifique écrivain ne pouvait pas écrire que des chefs d’œuvre.
Beaucoup d’humour, des jeux de mots et des coups et blessures, en particulier pour les trois Frenchies !
Une scène particulièrement désopilante, le repas dans un self américain, la surprise et les déceptions de Bérurier concernant l’absence de « Pinard » et le contenu de ses différentes assiettes.
Je finis cette chronique par une phrase de Pinaud apprenant leur retour en France :
- Ah! La France, soupire-t-il. Ça m'aurait fait de la peine de mourir sans reboire un dernier coup de muscadet…
Ce qui prouve, si nécessaire le bon goût de Pinaud.
Une récréation agréable qui ne me laissera pas un grand souvenir.
Extraits :
- Bérurier-le-preux émet un bâillement à côté duquel le gouffre de Padirac n'est qu'un trou dans du gruyère.
- Penses-tu, proteste Béru… ça vient de ce qu'ils ont l'habitude de jouer au baise-Paul, ce sont des sportifs, quoi !
- Il a les yeux en accent circonflexe, et l'air préoccupé du monsieur qui a rendez-vous avec une belle fille, après s'être tapé, par mégarde, un bol de bromure.
- Elle est un peu plus maigre que l'aînée des Peters sisters et sa poitrine offrirait des distractions de qualité à un équipage de marsouins.
- Elle parle anglais avec l'accent chewing-gum, la demoiselle.
- Heureusement, sa témérité a des limites si sa connerie n'en a pas.
- Cette pépé aime les garçons athlétiques, sympathiques, enjoués, beaux et intelligents.- Et la voilà qui s'escrime (in english : ice-cream) sur mes liens.
- Une secrétaire, roulée comme une Gitane maïs (du reste elle est blonde) me regarde approcher par-dessus ses seins. Elle connaît bien les siens, car elle les honore d'un décolleté dans lequel on aimerait passer ses vacances de Noël.
Éditions : Fleuve noir (De nombreuses éditions et rééditions)