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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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5 avril 2021

REDONDO Dolores / Le gardien invisible.

 

Le-gardien-invisible 2
Le gardien invisible.*
Dolores REDONDO.

Note : 4,5 / 5.
Les légendes sont-elles encore vivantes ?
Premier titre de la trilogie de « Baztán », que j’ai découvert en série à la télévision. Je sais, il est nettement préférable de faire l’inverse. Lire pour commencer et éventuellement voir la version cinéma.
Nous sommes au Pays Basque, dans la vallée du Baztán, près du village de Elizondo. Le cadavre d'une très jeune fille est découvert sur les berges de la rivière. Ce n'est pas la première jeune fille qui est assassinée dans les environs. L'inspectrice, Amaïa Salazar, est chargée de diriger l'enquête. Elle est native de ce village et retrouvera donc une grande partie de sa famille. En particulier sa tante, Engrasi, chez qui elle est hébergée avec son mari, James, artiste américain.
Ce retour au village natal n’est pas sans conséquence ! Quelques flash-back, en particulier au printemps 1989, nous font découvrir l’ambiance familiale et la méchanceté de sa mère vis à vis d’Amaïa, sa petite dernière.
Une autre jeune fille est découverte, morte. Le rituel est le même, les polis du pubis rasés, un gâteau de la région, un txatxingorris est posé sur le corps, et les souliers de la victime sont posés au bord de la route !
Qui est le monstre qui agit ainsi ? La peur gagne la vallée, la pluie qui semble continuelle n’apaise pas les tensions, ni dans la famille d’Amaïa , ni parmi la population. Ce biscuit est fabriqué par l’usine familiale, et Flora vient de changer de fournisseur de farine. Aurait-elle quelque chose à voir avec le biscuit trouvé sur le cadavre ?
Amaïa doit composer avec ses sœurs, Flora, qui malgré tout a repris avec
succès la fabrique familiale de biscuits, mais son mariage, lui, a été raté. Comme celui de la troisième fille de la fratrie, Rosaura, dite Ros. Les hommes n’ont pas le beau rôle, l’un a fait une tentative de suicide, suite à la découverte de sa liaison extra-conjugale, l’autre est un alcoolique repenti amateur de motos de collection !
Outre l’enquête, car un autre meurtre a été commis, Amaïa doit faire face à d’autres problèmes, avec un de ses collègues, et avec sa sœur Flora.
Et si les crimes de maintenant trouvaient leurs origines dans le passé ? En effet au moins une autre jeune fille avait été tuée il y a des années.
Et ce mystérieux « basajaun », gardien de la forêt et de la pureté de la nature, existe-il vraiment ou alors n’est-il qu’une croyance ancestrale ?
Beaucoup de personnages dans ce roman, l’inspectrice Amaïa Salazar et les policiers qui tentent de démasquer ce tueur.
Sa famille et son lourd passé, sa tante Engrasi, sa seconde mère et bien plus encore. Ses sœurs Flora, personnage aigri, Ros, plutôt effacée en comparaison de Flora. Leurs maris ou ex-maris, hommes tourmentés.
Comme dans les romans qui se passent en Bretagne, j’aime que des mots de tous les jours, surtout en ce qui concerne la famille, soient en langue Basque.
Il est aussi beaucoup question des légendes du Pays Basque.
Un livre dans lequel j’ai eu du mal à entrer, à faire la connaissance de cette famille et de ses secrets. Mais ensuite l’enquête est des plus passionnantes.
Une fin prenante et inattendue. Une réussite.
Extraits :
- Les temps ont changé… Maintenant, préparer des brioches maison est en quelque sorte exotique et recherché.
- Sa beauté dans la mort, la plastique quasi mystique que ce monstre avait conçu, produisaient leurs effets.
- Il tire leurs cheveux sur les côtés du visage, leur rase le duvet pubien, les faire redevenir des petites filles.
- Il n'était pas étrange, au milieu de cette forêt, de croire à l'existence de ces créatures magiques qui avaient forgé la culture ancestrale de la région.
- Les tueurs en série n'ont pas de remords et ne mettent pas fin à leurs jours pour expier leurs crimes.
- Le mal m'a obligé à revenir, les fantômes sont sortis de leurs tombes, encouragés par ma présence, et ils m'ont retrouvée.
- Étais-tu une belagile, Anne Arbizu ? demanda-t-elle à voix haute.
- Oh, Amaïa, il te veut toi.
- Être ? Mais qu’essayez-vous de me dire ? Que le basajaun existe ?

- La vallée vit des temps d'incertitude, et quand les nouvelles formules échouent, on a recours aux anciennes.
Éditions : Gallimard (2013) Folio Policier pour la version poche (2021).
Titre original : El gardián invisible. (2012).Traduit de l’espagnol par Marianne Millon.
* Une enquête de l’inspectrice Amaïa Salazar.

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