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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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27 février 2021

THOREAU Henry David / Désobéir.

 

Désobèir
Désobéir.

Henry David THOREAU.
Note : 4,5 / 5.
Obéir est-il un devoir  et désobéir une nécessité !
Une traduction différente du texte de Thoreau, « Civil Disobedience » que j’ai lu il y a quelques années.
Un très beau sommaire :
Présentation de Michèle Granger. Avant-propos, Repères chronologiques, Gestes spectaculaires, texte vécu.
Puis viennent ensuite les textes de Henry David Thoreau :
Résistance au gouvernement civil. Marcher. La vie sans principes. Histoire naturelle du Massachusetts. Quelques poèmes.
Correspondance : Extraits de lettres à H.G.O. Blake.
Ma chronique sera bien entendu proche de la précédente. Avec ce texte, sorte de pamphlets venus d’un autre âge, comme beaucoup de gens de ma génération, je découvrais la littérature contestataire de Henry David Thoreau. En effet c’est le 16 janvier 1848 pour la conférence 
« Les droits et les devoirs de l’individu en face du gouvernement » que ce texte est lu pour la première fois. La première parution de ce texte sous le titre « Résistance au gouvernement civil » date de 1849. Puis sous l’intitulé complet « Du devoir de la désobéissance civile », il fut édité dans un recueil d’essais posthumes de Thoreau en 1866.
«  La désobéissance civile » est avec « Walden ou la vie dans les bois », le texte le plus connu de Thoreau, qui pourtant était un écrivain très prolifique, comme l’attestent ses « H.D. Thoreau. Journal » en plusieurs volumes aux éditions « Finitude ».
Il commence par la phrase suivante empruntée à Jefferson :
-Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins ».
Thoreau lui va plus loin car il pense que le meilleur gouvernement est celui qui ne gouverne pas du tout !
Ce manifeste pacifiste pour qui un homme est une entité capable de se gouverner lui-même sera en quelque sorte le livre de chevet de gens comme Gandhi qui en avait, paraît-il, toujours un exemplaire sur lui ! Martin Luther King lui aussi était un fervent admirateur de ce texte, car Thoreau était aussi un abolitionniste engagé.
Les États-Unis vivent des périodes troubles, la guerre contre le Mexique coûte cher en hommes et en argent. Thoreau refuse de payer l’impôt à l’État. Il est emprisonné, mais ne passera qu’une nuit en prison, une âme charitable viendra donner le montant de sa dette, 1 dollar !
Les autres textes de ce livre qui sont moins connus que « Obéir » sont pourtant excellents
et recèlent quelques pépites. La marche comme moyen de communiquer avec la nature. Nature dont il parle si bien dans « Histoire naturelle du Massachusetts ».
Sa vie d’insoumis pacifiste, il nous l’explique dans un très beau texte, « La vie sans principes » qui aurait pu s’appeler la
vie sans contraintes sauf celles que Thoreau s’impose à lui même.
Quelques aphorismes, lettres
 et poèmes complètent l’ouvrage.
Un aphorisme que j’aime particulièrement :

- Rien n’égale la profondeur de la tristesse
Ni même le sommet de l’allégresse.
Extraits :
- À l'inverse, l'homme riche-sans prétendre à une comparaison qui serait dictée par l'envie-est toujours vendu à l'institution qu'il enrichit. Pour dire le vrai, argent et vertu ne font pas bon ménage.
- Reposer en ces lieux pour une nuit me fit songer à un voyage dans une contrée éloignée que je n'aurais jamais pensé visiter.
- La perdrix aime les pois, mais pas ceux qui l'accompagnent dans la casserole.
- Ce n'est pas chose aisée que d'acheter un cahier aux pages blanches pour y consigner nos pensées, tous sont en général pourvus de lignes pour y inscrire des dollars et des cents.
- Venir au monde simplement comme héritier d'une fortune, ce n'est pas naître mais plutôt être mort-né.
- Le paradis n'est-il pas fait de toutes ces gloires estivales qui ne coûtent rien ?
- Ce Walt Whitman, à propos duquel je vous ai écrit, est bien ce qui retient le plus mon attention en ce moment.
- C'est un grand homme.
Éditions : Éditions de l’Herne (1994). 10 / 18 pour l’édition de poche (1997).
Titre original : Civil Disobedience (1849) .
Traduit de l’américain par Alain Suberchicot pour « Quelques poèmes » et Sophie Rochefort-Guillouet pour « Histoire naturelle du Massachusetts » et « Extraits de lettres à H.G.O. Blake".
Autres titres de cet auteur sur ce blog :

La désobéissance civile.
Un Yankee au Canada.
Je vous inonderai de lettres.
Jours et nuits à Concord.

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