GOULART Ron / La peau du ventriloque.
La peau du ventriloque.
Ron GOULART.
Note : 3,5 / 5.
Les voix de Spanner !Auteur que je croyais découvrir, alors que ce n’est qu’une redécouverte ! J’ai en effet, il y a très, très longtemps, lu « Les treize Césars ».
Auteur prolifique et multi-cartes, il a écrit surtout de la science-fiction. Ici il s’agit d’un roman policier plein d’humour.
H.J. (Helene-Joanne) Mavity attend son amant Rick Dell ; elle l’attend d’autant plus qu’il lui doit 5000 dollars ! Mais il meurt dans ses bras en bas d’un escalier roulant… Roulez jeunesse !
Il lui dit une phrase énigmatique (message subliminal) que je vous transmets tel que H.J. semble l’avoir entendu :
- « Neuf cent quatre-vingt-dix-neuf clop clop ».
Pendant ce temps, Ben Spanner prépare un repas, car il a invité une charmante dame à manger et pourquoi pas plus, si affinités.
Mais l’arrivée de son ex-épouse va fortement contrarier ses plans.
La maison de H.J. est mise sens dessus-dessous, alors bras dessus-dessous ils vont commencer une enquête.
Après bien des suppositions, ils trouvent la solution, c’est un numéro de
ventriloque de Ben McAuliffe et de sa marionnette Mimile. Mais celui-ci est décédé et a demandé à être enterré avec sa marionnette. Quand ils la découvrent, celle-ci elle est brisée… et le duo ne décèle rien de particulier. Ben se souvient d’une photo où le ventriloque avait deux Mimile…
Alors la quête recommence et elle s’avère dangereuse...
Un duo chic et choc : Helene-Joanne Mavity (ex-future épouse) et Ben Spanner (ex-futur époux). Avec eux, c’est « je t’aime moi non plus », ils ont divorcé après dix ans de mariage et de querelles incessantes ! Mais quand H.J. a besoin d’aide, c’est vers son ex-mari qu’elle va chercher du secours et lui, il accourt. Vont-ils se remettre ensemble...tout le laisse supposer. Lui est une voix. Pour les publicités radio, il prête entre autres sa voix à une couche culotte ou à un muffin ! Elle peint et illustre des romans.
Un autre personnage, c’est Mimile, la marionnette du ventriloque, objet de toutes les convoitises !
Un mélange de San-Antonio à l’américaine et de Carter Brown, c’est foldingue comme H.J. Mavity, rocambolesque, bref une lecture facile quand on n’a pas réellement envie de se creuser la cervelle, (à condition d’en avoir une !)
Un vieux bouquin, d’une collection que j’aime particulièrement, que j’ai apprécié mais qui sera vite oublié.
Extraits :
-Vous ne croyez pas que vous êtes un tout petit peu trop cynique ? demanda Sankowitz. Tous les publicitaires ne sont pas forcément d'ignobles mercenaires.
- « Messieurs les policiers, ma femme-disons plutôt mon ex-épouse-a l'intention de faire chanter des gens très influents ».
- Elle est très bien, cette couverture, et la dame est très jolie.
- Il vaut mieux se retrouver au violon qu'à la morgue.
- Je pense que vous pouvez incarner une boulette de viande à la suédoise,
n'est-ce pas ?
- Ah, oui, seulement elle s'est inscrite sous le nom de H.J. Spanner.
- Alors, tous mes vœux pour l'énorme gâchis que vous avez fait de votre existence.
- Dis, si on essayait de terminer la soirée sans se chamailler ?
Éditions : Gallimard/ Série noire. (1991).
Titre original : Even the Butler Was Poor. (1990).
Traduit de l’américain par Rosine Fitzgerald.