DARD Frédéric / Le boulevard des allongés.
Le boulevard des allongés
Les confessions de l’Ange Noir
Frédéric DARD.
Note : 3,5 / 5.
Qu'ils reposent en paix !
Le volume d'où est tiré ce roman comprend 4 titres :
Le boulevard des allongés ; Le ventre en l’air ! ; Le bouillon d’onze heures et Un Cinzano pour l’Ange Noir.
Avant d'entrer dans le feu de l'action, quelques amuses-lecteurs. Bien fait pour leurs gueules !
Avertissement aux dit lecteurs, préface et texte de San-Antonio. Et j'allais oublier, un prologue !
Dans ce premier roman de la série, nous découvrons « L 'Ange Noir ». Début sur les chapeaux de roues. Pour le premier mort, c'est lui le coupable. Pour le second non, mais la police veut lui faire porter le chapeau. Faut pas exagérer quand même !
Reprenons l'affaire (et le roman) au début.
Nous sommes à Chicago. Notre « héros » accompagne sa dulcinée Sissy Mennberg qui va faire une course. Celle-ci remarque qu'une voiture les suit. Erreur mortelle pour le chauffeur qui dit être payé par Little Joly pour l'espionner. L'Ange Noir se disant qu'il faut battre le fer quand il est chaud, se précipite chez ce dernier. Mais ce dernier est déjà mort et froid. Ce qui n'était pas prévu, c'est que le police est déjà sur place et l'Ange Noir est fait prisonnier. Son avocat lui conseille de plaider coupable, et de l'aider à s'échapper pendant la restitution. Sissy lui est d'un grand secours en mitraillant la police. Mais elle est tuée dans la poursuite en voiture qui suit.
Mais l'Ange Noir lui s'en sort, et parvient à s'échapper après moultes
complications, en particulier dans une conduite d'eau...
Et il se retrouve dans une luxueuse demeure, séduit la fille de la maison Maude Kerrer, dont le père est un très riche financier. Avant de partir il tue le fiancé de Maude, qui part avec lui.
Sur sa lancée, notre Ange tout noir qu'il est rend visite à son pire ennemi, l'autrichien Bessman... un autrichien roi de Chicago. Il bute deux de ses gardes du corps.
Cela tombe comme à Gravellote, souvent de manière gratuite.
Héros récurrent « L'Ange Noir » n'est vraiment pas un personnage recommandable, c'est la face sombre ou cachée de San-Antonio. Le premier est un truand, le second un policier exemplaire. Quelques points communs malgré tout, les deux sont des séducteurs hors-pair !
Donc beaucoup de personnages féminins, ici Sissy Mennberg qui commence la liste. Puis Maud Kerr, fille d'un riche financier. Puis une autre, Joan Moor, qui passât et trépassât en quelques pages… Ainsi va la vie et la mort dans le monde de « L'Ange Noir ».
Court roman, environ 140 pages, cela se lit bien mais sans plus. Beaucoup d'humour, des calembours pour donner un peu de légèreté à l'ouvrage.
Un livre de jeunesse, pourrait-on dire.
Extraits :
- Si jamais je m'en tire, c'est que le père Bon Dieu voudra prouver à l'humanité souffrante que les miracles sont toujours à la mode.
- Pour le dodo, elle est champion. Elle connaît des trucs qui flanqueraient de la virilité à la momie de Ramsès II, le plus, c'est sa raison sociale.
- Et quand l'Ange Noir devient pensif, c'est que son subconscient est en train de faire des heures supplémentaires.
- C'est une môme, et pour ne rien vous cacher, c'est la plus belle fille qu'une femme ait jamais mise au monde.
- Et vaut mieux pour ta santé qu'il morde dans l'astuce, sinon je vais te cloquer un tel paquet de ferrailles dans le buffet que tu deviendras aussi lourd qu'un scaphandrier.
- Je vous le redis, lorsqu'on pratique un turbin dans le genre du mien, ce sont des aléas auxquels il faut s'attendre.
- J'ai pensé aussi que la collaboration de quelqu'un de tout neuf n'était pas faite pour vous déplaire.
- Ma route, dans un sens -même dans les deux sens- c'est le Boulevard des allongés !
Éditions :
La pensée moderne éditions (1952) pour ce roman.
Fleuve Noir pour ce recueil (1978 ).
France Loisirs pour ce recueil (2018).