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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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28 mars 2019

OHL Jean-Pierre / Redrum.

Redrum

Redrum.
Jean-Pierre OHL.

Note : 4 / 5.
La sauvegarde c’est la mort.
Déjà auteur de plusieurs ouvrages, je découvre cet écrivain avec ce roman.
Sur l’île de Scarba, au fin fond du nord de l’Écosse, le propriétaire du lieu Onésimos Némos organise un colloque pour parler de l’œuvre du cinéaste Stanley Kubrick. 
Stephen Gray, dont la famille est originaire de cette île qui fut un moment abandonnée, est invité pour un retour aux sources plein d’émotions.
Dans le bateau une vieille dame qui prétend se nommer McFarland lui dit ces mots mystérieux :
- « On ne mettra jamais dans une machine ! ».
Une guerre est en préparation quelque part dans le monde, mais cela semble bien loin de cette île.
Stephen Gray se demande pourquoi il a été invité à ce colloque sur l’œuvre du cinéaste Stanley Kubrik. Ce n'est pas son livre qui n'a guère eu de succès sur le metteur en scène qui lui vaut cette invitation. Il n'est pas le seul résident sur l'île, d'autres critiques de cinéma venant de divers pays sont également présents.
L'île est peuplée de sosies de grandes vedette du grand écran ; on croise Brigitte Bardot, Ava Gardner etc...
Il est aussi question de metteurs en scène, en particulier bien sûr de Stanley Kubrick qui est admiré ou détesté.
Des choses insensées se passent sur l'île, où les couchés de soleil semblent inversés.
Onésimos Némos a un autre projet sur lequel il travaille : « La Sauvegarde de l'être humain ». Il montre à Stephen des images de sa propre mère. Pas celle qu'il a connue mais celle qu'elle serait maintenant. 
Mais la question finale que pose Onésimos Némos à Stephen est la suivante :
-« Est-ce vous, vous-même ou votre sauvegarde? »

Stephen Gray est le principal personnage et narrateur de ce roman. 
Nous sommes dans un monde créé par un homme riche mais passablement dérangé.
La recherche de l'immortalité vue sous un angle que je trouve nouveau, dupliqué l'humain, mais le programmer pour qu'il vieillisse éternellement.
Il est également fait mention d'une de mes séries favorites « Le Prisonnier ».
Une lecture un peu ardue mais très intéressante. Que veut dire ce titre... ? Nous aurons l'explication en cours de lecture.
Un bon roman avec une fin surprenante...et romantique.
Extraits : 
- Les ruines étaient si tristes, coincées entre un ciel de plomb et une mer d'encre noire, qu'on suspectait les villageois de s'être enfouis vivant dans les tombes.
- Le livre sur Kubrick qui me valait invitation de Nèmos (en fait, ma thèse légèrement remaniée) s'était vendu à deux cent quarante et un exemplaires, toutes versions confondues.
- « La Sauvegarde ? C'est cette saloperie avec laquelle on continue d'emmerder les morts... alors qu'il devrait pouvoir se reposer. Ça sert à ça, la mort, tu comprends ? À se reposer. »
- Kubrick prend l'Amour pour ce qu'il est : un piège diabolique dont les amants sont à la fois les mâchoires et les victimes.
- … son mobilier très 
sixties et le passage voûté, sans porte, qui reliait la chambre ou séjour me rappelait Le prisonnier, cette vieille série télévisée ou bien Orange mécanique.
Ruth était Ruth, encore une fois : une tautologie pareille à un rocher sur lequel venait mourir, vague sans force, les questions, les récriminations, les protestations, les ruminations qui occupaient mon esprit un instant plus tôt. 
Éditions : Folio SF. (2019)

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