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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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27 juin 2016

LEVAVASSEUR Jean-Noël / Balle tragique à Colombières : un mort.

 

Balle
Balle tragique à Colombières : un mort.

Jean-Noël LEVAVASSEUR
.

Note : 4 / 5.
Mise en bière à Colombières !
Vingtième ouvrage de la série Léo Tanguy créé par Gérard Alle, et le cinquième aux éditions « La Gidouille ». Jean-Noël Levavasseur est au volant du célèbre combi Volkswagen ainsi décrit par l’auteur :
- …combi hors d’âge peinturluré façon « Les frères Ripolin revisitent Katmandou ».
Il a quitté la Bretagne pour prendre un bateau à Cherbourg, direction l’Irlande pour retrouver son vieux copain Sean pour quelques jours de piste effrénés ! Guinness is good for you.

Le voyage se passe au rythme lent de l’antiquité sur roues qui sert de moyen de locomotion à Léo, il traverse la Normandie lorsqu'il a un accident…
Lorsqu’il rouvre les yeux, il se croit déjà arrivé au paradis, le saint est une sainte aux beaux seins, et le reste du même tonneau (de cidre bien entendu). Vision de rêve qui tourne au cauchemar, cette vision paradisiaque est entourée de miliciens de la dernière guerre en grand uniforme ! Revient sur terre, Léo ! Ces braves gens, Jean-François et Sébastien sont en représentation.
Ces deux hommes sont des « reconstituteurs ». En effet c’est bientôt la fête et le clou du spectacle est, débarquement oblige, un défilé, fidèle reconstitution des heures du débarquement ! L’infirmière qui est trop jeune pour être d’époque a pour prénom Marie-France, la bien-nommée !
Mais Léo est bloqué, son combi doit être réparé, et vraiment le garagiste débordé par des réparations sur les véhicules du défilé n’est pas optimiste pour le délai ! Adieu l’Irlande pour le moment. Alors il ne reste plus qu’à trouver un hôtel, ce qui est fait, à Isignysur Mer ! Et participer à la liesse générale, qui bien entendu ne va pas durer !
En effet Jean-François est assassiné. Marie-France, Léo et Sébastien ont vu le cadavre qui a mystérieusement disparu… ombre sur la fête !
Le show must go on ! Même si beaucoup de questions restent sans réponse pour Léo !
En plus de Léo Tanguy que l’on ne présente plus, quelques autres personnages, le premier rôle féminin est attribué à Marie-France, belle, agréable et pleine de charme. Elle a eu une vie sentimentale agitée, elle vit avec Alain, chanteur adepte de la dive bouteille, qui a eu du succès, mais c’est loin tout cela, il lui reste les galas dans la région où enfant du pays il a gardé un public fidèle.
Le maire et homme politique courant après le pouvoir a lui un côté sombre. Arrivé il y a relativement peu de temps, ancien mercenaire, en plus de la mairie il est également président de la communauté de communes et de l’association qui organise et gère le défilé !
Une plongée dans un monde inconnu, celui des « reconstituteurs » doux mélange de passionnés d’histoire prêts à beaucoup de sacrifices pour assouvir leurs passions, reconstituer au plus près un événement historique et d’amateurs de théâtre à ciel ouvert.
Une lecture agréable, qui ne dépareille pas les derniers romans de la série et qui pour une fois ne se déroule pas en Bretagne, même s’il en est souvent question.
Un titre qui pour ma génération rappelle un très vieux numéro de « Hara-Kiri »
Extraits:
- La semaine s'annonce belle, le soleil brille et dans l'autoradio, Bob Dylan revisite l'autoroute 61.
- Je ne vais pas vous contredire sur ce coup-là, répond le garagiste. C'est le trou qui me paraît bizarre. On dirait...
- Léo regarde le paysage. C'est presque aussi beau que la Bretagne, se dit-il sans une once de bonne foi.
- Léo ne réagit pas. Il lui arrive de rencontrer des politiques. Il sait que certains sont prêts à tout pour un peu de pouvoir en plus.
- Il boit pour oublier et ce soir-là, il oublie beaucoup...
- Machinalement, Léo regarde la couverture. Le rêveur casqué, Christian de La Mazière, Robert Laffont, 1972. Les mémoires d'un SS français. Comme c'est étonnant...
- Léo a le désagréable sentiment d'être le spectateur de sa propre vie.
- Dans le genre graveleux, un ancien ministre des finances n'aurait pas fait mieux.
- Mais Marie-France est presque toujours autant sollicitée. La plastique, c'est fantastique.
Éditions : La Gidouille (2016)
Autres chroniques de la série :
Dernier train pour Ouessant : Yvon Coquil.
Et un, et deux et Groix… zéro :Michel Dréan.
Larguez les anars. Hervé Sard.
Mal Mené : Denis Flageul.

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