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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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2 juin 2011

Collectif / Bruxelles du noir dans la blanche.

Bruxelles_2
Bruxelles, du noir dans la blanche
Collectif/Romans d'une ville.

Note : 3 / 5.
C'est dans les choux!
Sont de corvée de pluche pour ces histoires bruxelloises, Jean-Baptiste Baronian, Alain Berenboom, Pascale Fonteneau, Thomas Gunzing, Bruce Mayence et Gilbert Mérague. Un petit mot.. il y a parait-il des bretons partout, même dans ce recueil, Pascale Fonteneau étant née en Ille et Vilaine.
« L'enfer d'une saison » se passe sur une saison, mais d'un récit à l'autre il y a plus de 100 ans d'écart! Avec un titre pareil, il n'est pas nécessaire de préciser qu'il est question de livres, et d'éditions rares.
« Le Timide » est une nouvelle très noire,  le « héros » est très, très timide, mais il se soigne! Ses relations avec les femmes sont très espacées ; pour les compter, les cinq doigts de la main sont de trop, beaucoup trop, un seul doigt suffit! Et passons les détails,  mais c'était plutôt une catastrophe avec une fille plutôt tarte! Mais après avoir pris les choses en main, il se décide, va au peep-show, au lupanar et se prend pour le roi..... mais l'excès de débauche nuit à la santé, surtout mentale!
Dans « Véra à vélo », le narrateur qui tient un kiosque à journaux à Schaerbeek, commune des environs de Bruxelles. Dick le Flamant épouse Véra la Russe ; c'est un mariage blanc bien que Véra ne soit pas une Russe blanche! C'est aussi l'histoire de cette commune désertée par les Belges remplacés par des populations d'émigrés, c'est également la chute de l'Union Soviétique, le tout sous l'œil attendri du narrateur. Pas vraiment convaincante cette nouvelle, dommage....
Encore des russes dans « Nœuds à la russe », long huis-clos entre un maffieux russe et le parrain des malfrats de Buxelles, il est question de gâteau à partager, d'un Ukrainien surnommé « Le bègue » à abattre, de ménage à la gare du Nord et de camions de prostituées! Petit jeu du chat et de la souris version grand banditisme ! Savoureux!
« Bruxelles Las-Vegas », c'est l'enfer du jeu, et c'est vraiment la descente dans ces mêmes enfers! Jean-Pol y croit, dur comme fer (à cheval), et pourtant, il a tout perdu, son épouse, ses enfants, et malgré tout, il joue! Une histoire avec deux narrateurs qui fait froid dans le dos!
Quand Julien son fils demande à Julie « C'est quoi la vie? » que voulez vous qu'elle réponde, que contrairement à ce que dit le slogan publicitaire c'est pas simple comme un coup de fil, mais dans ce cas plutôt l'inverse? Qu'il y a des ex et peut-être des futurs, un passé pas très réjouissant et un avenir désespérant. Il y a aussi des secrets et des cadavres dans les placards . Et que cela se termine toujours quant on ne s'y attend pas! Bref, c'est con la vie.....Un imprimeur qui prend des risques, un prof de français qui fréquente, en tout bien tout honneur, les bouquinistes, une fille pas bien futée qui travaille chez « Pierrot-Croissant », pas des personnages hors-série! Des Belges bien de chez eux, une commère qui voit le mal partout, enfin surtout chez les mâles, un malfrat belge, un joueur, une femme et sa vie tranquille, enfin en apparence!
La ville de Bruxelles par l'autre bout de la lorgnette, l'urbanisme dû à son caractère de capitale de l'Europe, les problèmes de racisme, ajoutés à l'antagonisme flamand-wallon, avec dans l'ombre la percée de la maffia soviétique. Tout fout le camp même les coureurs cyclistes!
Bref, un monde qui change là aussi, Bruxelles, contrairement à ce que chantait Jacques Brel, Bruxelles ne Bruxelles plus!
Extraits :
- Nager, broyer l'herbe, chasser, fumer surtout..... Boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant.....
- ….il aurait compris toute l' importance de cette scène qui fut une sorte de rupture épistémologique, une sorte de révolution des Lumières, une sorte de découverte de l'Amérique, une sorte de révolution copernicienne, en deux mots un gros truc......
- Et qu'à ce moment-là personne n'allait rigoler. Que ce moment-là serait comme la fin du monde. Ce serait l'Apocalypse.
- Telle une île détachée du continent et partant à la dérive, Schaerbeek s'était arrêté dans le temps, coupé du reste de Bruxelles (d'autant que le métro tout neuf n' y arrivait pas.)
- Notre pays a pour manie de retracer sans cesse ses frontières intérieures.
- Il avait failli se faire descendre par l'Ukrainien de Kiev....Lui, le Russe, il allait se venger et s'en débarrasser.
- Depuis 1991, beaucoup de Polonais sont arrivés, les Albanais aussi, des Blacks, et maintenant nous... les Russes?
- La Belgique va mourir ainsi, sans réelle épuration ethnique, à force d'épuration de petits détails sans importance.
Bien sûr, on va continuer à râler, et puis un jour on le fera en flamand.
- Une tare n'est une tare que si la société ne l'avalise pas!
- Est-ce qu'à cet âge ils nous voient vraiment comme des êtres composites, mélange de Miss Univers et d' un alliage virtuel de Batman et de Zorro, mâtiné d'un zeste de Pockémon?
Éditions : Autrement/ Romans d'une ville.

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Commentaires
E
Bonsoir Niki.<br /> J'ai de bons souvenirs de Bruxelles....mais il y a très longtemps...<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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N
:lol:<br /> c'est sûr que c'est près de chez moi = j'y habite :mrgreen:
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E
Bonjour Niki.<br /> Il me semble que Bruxelles est plus près de chez toi que de la Bretagne ! Mais bon, si mes notions de géographie ne sont pas encore trop mauvaises.<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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N
voilà un titre que je note, surtout si ça se passe "chez moi" ;)
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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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