BANK Zsuzsa / L'été le plus chaud.
L'été le plus chaud.
Zsuzsa BANK.
Note : 3 / 5.
L'adieu aux larmes.
Recueil de nouvelles d'une auteur allemande née à Francfort en 1965, dans une famille d'origine hongroise. J'ai entendu parler de ce livre à la dernière réunion du club de lecture de la médiathèque de Lorient. Je ne connais ni cette auteur, ni ce livre!
Des nouvelles cosmopolites, avec du dépaysement garanti. Lydia et son refus de manger dans un port désolé. Deux amies d'enfance dans le grand nord vivent "L'ère glaciaire" entre amitiés, enfants, mari de l'une et temps de chien. L'une d'elles doit repartir dès que le circulation le permet. Oui, elle reviendra l'année prochaine, mais d'ici là de l'eau aura coulé sous les ponts!
Une visite annuelle peu après la mi-décembre, vers une clinique où est gardée une femme, une fois l'an, pas plus "Le dix-huit ou peut-être le dix-neuf décembre".
Deux femmes Eva et Julia, un moteur qui tombe et qui tue le mari de Julia, que s'est-il réellement passé? Quelles sont les relations exactes entre les deux couples?
Une conférencière retourne dans un pays de l'est dont elle est originaire, retrouve une partie de sa famille et reprend une correspondance avec eux.
Un homme, une femme, un tram et des "Prières". Qui ne servent pas à grand-chose.
Une famille sur une route d'Italie dans la nouvelle qui donne son nom au recueil, avec eux Lisa, tous sont des émigrés, parlant à peine l'italien. Mais la grand-mère de Lisa vient de mourir, la mère de Lisa vivait ici avant son départ pour l'Amérique. Je comprends que cette nouvelle ait donné son titre à ce recueil.Souvent les personnages principaux sont des femmes, pas dans "Larry", mais celui-ci aime les hommes ;il vit avec Ione et la narratrice de l'histoire. Vie un peu bohème, on chante Kerouac et on écoute Dylan. Tim aussi est là. Mais parfois la vie dérape, Tim disparaît, Larry aussi, Larry revient, puis disparaît de nouveau. Les filles revoient Tim, mais jamais Larry!
Bien écrites, ces nouvelles sont plutôt énigmatiques comme je les aime, laissant présager des fins multiples. Mais elles sont à mon goût trop éparpillées dans l'espace pour avoir une ligne directrice. Autre problème, elle sont très inégales de qualité. Seules trois ou quatre sortent du lot. Au final, je n'ai pas vraiment accroché et je me suis pratiquement forcé à finir ce livre en espérant toujours que la nouvelle suivante réveillera mon intérêt, chose qui est rarement intervenue. Une déception.
Extraits :
- Matti est un mélange de son père et de sa mère, comme si on les avait divisé tous les deux avant de les tisser l'un dans l'autre.
- Elles écrivent des lettres. Des lettres de plusieurs pages dans lesquelles elles se racontent tout. Ce qui a de l'importance et ce qui n'en a pas.
- Il y a cette phrase qui ne cesse de revenir, dans ma tête : il n'y aura pas de vieillesse pour nous.
- Tout est comme la dernière fois. Comme toutes les dernières fois.
- Quelqu'un m'a adressé la parole, et j'ai su que c'était la pire chose qui puisse m'arriver, que quelqu'un m'aborde dans un bar.
- Luca nous conduit dans la maison, dans la plus petite des deux, dont le toit est de guingois, peut-être parce qu'il a dû supporter trop d'hiver, et trop d'étés, ici dans la vallée.
- Il écrivait des poèmes pour son sentiment nocturne.
- Larry vivait dans douze mètres carrés de cave.
- Mais il y avait quelque chose dans sa voix. Quelque chose qui me rappelait autrefois.
Éditions : Christian Bourgeois.
Titre original: Heissester Sommer. (Allemagne)