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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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26 janvier 2008

Le GOUIC Gérard / Je ne suis pas un monstre.

Je ne suis pas un monstre.
Gérard Le GOUIC.
Note :3,5 / 5.
On dit cela!
Auteur finistèrien né à Rédené. Il a publié plusieurs recueils de poésie notamment "Poèmes de l'île et du sel", "Les sentiments obscurs".
Ce recueil de six nouvelles est son second après "Une odeur d'amour". Encore un écrivain breton que je ne connaissais pas.La nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage est assez stupéfiante.
"Je ne suis pas un monstre" : au début, Monsieur, on vous croit, d'accord vous vous autorisez certaines aventures galantes, mais si tous les hommes dans votre situation étaient des monstres, cela se saurait. Que vous ayez une situation financière précaire, que vous économisiez pour les vacances de vos enfants, non vous n'êtes pas un monstre. Quand après un drame familial, vous ne voyez pas a priori le coté financier de l'affaire, vous n'êtes toujours pas un monstre. Mais après quelques temps, vous voilà un homme nanti et votre réaction, ainsi que celle de votre famille quand tout risque de s'écrouler, prouve que maintenant vous êtes un monstre dans une famille de monstres. Un jour de pluie, une femme se réfugie sous le porche d'une maison bourgeoise, elle a plusieurs heures devant elle, son mari marin ne rentrant d'un long périple en mer que dans plusieurs heures. Invitée involontairement par un couple, elle pénètre sous ce porche et se retrouve dans "la salle d'attente" d'un médecin. Pourquoi ne pas attendre là au chaud! Elle entent appeler son nom, mais c'est un des plus communs en Bretagne, mais son nom et son prénom, plus moyen de reculer!
"Le poème blanc" parle d'un homme qui pour une peccadille a rompu avec sa compagne et qui le regrette. Écrivain contrarié, il lui offre un livre, dont il pense qu'il aurait très bien pu écrire ; le titre de l'ouvrage "Je t'aime". Il écrit un poème à l'intérieur et lui expédie. Mais la réponse tarde, et quand elle arrive c'est loin d'être celle espérée. Un récit énigmatique qui m'a contraint à une seconde lecture. Un écrivain s'installe dans un bourg, "Un grand écrivain" même, mais d'où vient-il d'Afrique ou de Paris ? Après une période de doute et d'observation de la part des villageois, il est accepté et participe à la vie de la communauté. Les gens passent le voir, lui, élude les questions, la vie suit son cours, mais au bout de la vie, il y a la mort, c'est inéluctable. Une nouvelle bien cruelle pour terminer cet ouvrage. "Le bouquet" ou la solitude du coureur de fond, à quoi pense un marathonien, homme et coureur solitaire fonçant vers sa première victoire? A sa course, à ses sensations à chaque kilométre, mais aussi et surtout à une femme et à leur histoire. Comme dans tout recueil de nouvelles, des personnages divers, guidés par une main invisible ou des événements fortuits vers leurs destins. Une famille ordinaire qui profite d'un fait divers passant d'une précarité certaine à une certaine aisance, mais qui doit prendre des mesures avant de tout perdre! Une femme qui attend son mari, depuis très longtemps, alors s'abriter dans une salle d'attente d'un médecin pourquoi pas! Là au moins il ne pleut pas, mais un imprévu va changer sa vie. Une Bavaroise s'installe à la pointe de la Bretagne ; voir de sa fenêtre Molène et Ouessant vaut bien un sacrifice financier. Tout semble aller pour le mieux, mais plus que tout c'est sa langue natale qui lui manque, rester ou repartir? Un jour c'est je pars, puis je reste. Un lendemain de tempête, la décision est prise, mais les éléments décident eux-mêmes. Ce genre de nouvelles complètement décalées me plaisent car elles mettent les personnages, en général des gens ordinaires, dans des situations pour le moins inattendues. Il est dommage qu'elles ne soient pas toutes d'égale qualité. Un peu plus d'humour donnerait à mon goût un petit rayon de soleil à ce livre que je trouve très pessimiste.
Extraits :
- Nous avons repris ensuite le cours de notre vie antérieure sans plus de rapport avec elle évidement.
- Il qualifierait ses seins de provocants, ce qui la heurterait et l'enchanterait à la fois.
- Il se rappela les lectures anciennes, les vers de Brizeux à la petite paysanne illettrée, Marie du Moustoir :
Celle pour qui j'écris avec amour ce livre
Ne le lira jamais...."
- Avec un nom pareil, c'était un écrivain.
- Un tombeau hermétique sans cadavre.
- Elle avait acheté en quelques jours : la maison la plus moche et la plus chère."Nous irons bien ensemble" avait-elle commenté au vendeur ébahi.
- Elle souffrait surtout en hiver. Sa tête et son coeur se vidaient ensemble.
- La maison n'était qu'une "bicoque" comme disent avec mépris les Français.
Éditions : La Part Commune

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Commentaires
E
Pour les découvertes, je les ai également faites! Pour ce recueil en plus, il est édité par "La Part Commune". Raison supplémentaire.<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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G
je note pour le titre du recueil qui m'inspire beaucoup. merci pour toutes ces découvertes tout au long de la semaine!!
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S
C'est le recueil "poème de l'île et du sel" que je possède.
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E
Bonjour Sylire.<br /> Il me semble qu'il a écrit plusieurs recueils de poésie, pratiquement une dizaine ou plus. Mais je n'en connais aucun. Belle bannière, il y a des gens douées! (plus que moi en tout cas!)<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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E
Bonjour Bladelor.<br /> Voilà la créatrice de la superbe bannière qui orne mon blog, et elle m'a également fortement aidé pour mettre un peu d'ordre dans le dit-blog.<br /> Merci encore.<br /> A bientôt<br /> Yvon
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