Premier anniversaire!!!!!!!!!!!!!!!
A toutes et à tous!
Figurez-vous qu'il y a un an, j'ouvrais (dans le brouillard le plus complet, au propre comme au figuré) ce blog.
J'avais bénéficié à ce moment-là des conseils et des encouragements de Cuné, avec qui j'avais fréquenté plusieurs sites littéraires. Je la remercie encore une fois ici.
En regardant dans les archives, elle fut la première à se manifester, puis Claude (la comtesse de Casablanca) que je ne connaissais pas, mais avec qui, suivant les sujets, la correspondance est toujours d'actualité.
J'ai reçu dans les jours qui ont suivi beaucoup d'encouragements, de Dirlandaise, mon amie québécoise, de Marielle dont le coeur est plus irlandais que le mien, de Spirit, mon bon vieux copain breton, de Chimère et de bien d'autres.
Merci également à tous les nouveaux venus, je ne citerais personne pour ne pas risquer d'en oublier un ou une!
Désolé, ce genre de correspondance n'est pas un exercice dans lequel je me sens à l'aise.
Si certaines et certains sont d'accord, on repart pour une année? (minimum!)
Pour mon plaisir, je remets ma première chronique qui pour moi était tout un symbole.
Merci à vous tous.
Yvon
PS: je me suis rendu compte lundi soir que j'arrivais à 365 chroniques en un an! Toutes ne datent pas de cette année, mais elles sont maintenant toutes regroupées sur ce blog.
La rue & autres nouvelles.
Gerry ADAM.
La note: 4 / 5.
Gens de Belfast.
Gerry Adams est un homme politique connu, ce recueil, victime d’une censure déguisée de la Haute Cour de Dublin est paru, grâce à une maison d’édition basque, qu’il en soit remercié. Ce livre n’est pas une œuvre à proprement parlé politique, mais il ne peut pas non plus être apolitique vu le parcours de l’auteur.
Nouvelles tristes, pleines de vie, d’humour ou d’espoir. Le petit monde catholique de Belfast vu par un des leurs. A noter une photo marquante page 30, une femme aux cheveux gris, sécateur en main taille la haie de son jardin, au pied de cette clôture, un soldat britannique, qui pourrait être son petit-fils, est assis fusil au poing, pas spécialement rassuré.
Petites médisances entre amies pour «Voici ce qu’elle me dit », problèmes administratifs dans «Lundi matin» où un homme se voit priver de ses droits car son fils de 16 mois en a maintenant subitement 16 ans. « La rue » raconte l’espèce de jeux qui oppose un clochard au vigile d’une banque, qui ne veut pas que son directeur le voit là.
Textes très courts, rarement plus de 10 pages, les problèmes de l’Irlande du Nord ne sont jamais bien loin comme dans «Guerre civile» qui décrit le combat larvé entre un frère et une sœur, vieux célibataires vivant ensemble qui se déchirent au sujet des Troubles, ou «La rebelle» et «Grand-mère Harbison».
La prison sert de toile de fond dans «Des souris et des hommes », «La révolte» et «Shaune» très beau texte sur l’amour entre un homme (Gerry Adams lui-même ?) et son chien. La famille, le chômage, le jeu, la religion, l’alcool et l’IRA évidemment, ces choses qui font le Belfast au quotidien, sont également évoqués avec beaucoup de pudeur.
«Les montagnes de Mourne» est un chant d’espoir : deux hommes, un militant des droits civiques et un Orangiste vont vivre une semaine dans le même camion ; livrant de la bière et de l’alcool, à Belfast ou dans les campagnes, dans les quartiers protestants ou dans les villages catholiques. Une livraison un soir de Noël, un peu trop de whiskey et une amitié naîtra, car comme le dit la dernière ligne du texte :
-Ce n’était pas un mauvais type pour un Orangiste !
Une écriture classique, un peu de la vieille école, mais une lecture facile et des nouvelles de bonne qualité, toutes intéressantes. A découvrir.