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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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12 avril 2007

COOK Robin / Cauchemar dans la rue.

 

Cauchemar dans la rue.
Robin COOK.
Note : 3,5 / 5.
Violence et vengeance.
Une chronique de ma grande amie Cuné, m'a rappelé ce grand écrivain britannique amoureux fou de la France et de sa manière de vivre. Bon, la joie de vivre n'est pas souvent au rendez-vous, mais c'est du roman noir. Celui-ci ne fait pas exception, malgré un côté un peu fantastique, un peu trop prononcé à mon goût. A noter que l'intrigue se déroule à Paris.
Kléber est un croisé, il ne sait pas pourquoi, mais c'est ainsi. Il pense que la mort de son frère et de son amie d'adolescence, Julienne, qui s'est suicidée, sont pour lui des plaies ouvertes. Il a un ami d'enfance Marc, qui est plutôt de l'autre côté de la justice. Donc pour lui, la loi et l'ordre sont les fondements de toute civilisation, mais il refuse de porter une arme. Ayant tabassé un inspecteur qui voulait s'occuper d'une de ses enquêtes, il est révoqué de la police, et cette même nuit voulant protéger Marc, il tue trois truands. Alors commence entre lui et un puissant caïd une guerre impitoyable. Le lendemain, sa voiture explose tuant son épouse Elenya, celle-ci, tel un fantôme, viendra lui témoigner son amour et tentera de le sauver malgré lui, mais peut-être en vain!
Je ne sais pas si la mode des policiers, alcooliques et désabusés, vient de Robin Cooke, mais il était en avance sur son époque. Plus rien du flic super star, grand et fort, là un homme grand fumeur, emmerdeur, bref un être associable, sauf pour son épouse. La mort de cette dernière va le faire sombrer dans le chagrin, puis progressivement dans un état second proche de la folie, puis dans une envie de mourir pour la rejoindre. Tout cela sera exacerbé par une soif de vengeance que l'exécution de son ami, Marc, n'émoussera pas.
Elenya, son épouse, est une ancienne prostituée polonaise qu'il a sauvé du trottoir en tuant son proxénète et de l'alcool par un amour sans faille. Pour tous les deux, la vie ressemble au paradis sur terre, mais ce paradis prendra fin, un jour d'anniversaire dans une voiture pulvérisée par une bombe.
Un roman navigant entre polar noir et fantastique, qui m'a laissé sur ma fin. Je dois reconnaître que les "apparitions" d'Elenya m'ont au bout d'un moment lassé. Surtout que le côté policier est petit à petit abandonné, pour, de la part de Kléber des retours sur son enfance et ses années de bonheur avec son épouse. On est bien loin ici du roman de Robin Cook qui m'a laissé un si bon souvenir "Comment vivent les morts"
qui lui était un livre glauque et noir.
Extraits :
- Son erreur c'était d'avoir un corps de femme à quatorze ans.
- Il ne voyait aucune raison de se taire et de ravaler les questions qui lui brûlaient les lèvres.
- Travailler avec la mort c'est comme travailler avec la folie; cela demande du courage et de l'expérience.
- Le policier Kléber n'était pas issu de la petite bourgeoisie; c'était un homme de la rue.
- Contrairement à Sherlock Holmes, il n'avait jamais élucidé un meurtre du fond de son fauteuil.
- Il ne pouvait oublier que c'est tragique et dérisoire un cadavre d'homme.
- Oui, la mort d'Elenya déchirait Kléber comme on déchire en deux un vieux papier. Et pourtant il rêvait à la bonté des hommes qui peut être infinie.
- Il y aura toujours des gens pour veiller sur une fille comme toi, affirma Kléber. Pas beaucoup, dit Sophie.
Éditions : Rivages/ Noir. (1988)
Titre original: Nightmare in the street.
Autre chronique de cet auteur :
Comment vivent les morts.



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Commentaires
J
Merci Yvon de nous rappeler qu'il n'y a aucun rapport entre Robin William Arthur Cook, qui décrit au scalpel la décomposition de l'Angleterre moderne, et l'Américain Robin Cook, qui publie des thrillers médicaux comme d'autres font des chaussures et qui n'a pas grand intérêt. Ce livre n'est pas le meilleur du Robin Cook anglais, en partie je crois, parce que son héros est français ; ça ne "fonctionne" pas ; l'auteur avait beau vivre en France, il était anglais par tous les pores de la peau. Il faut lire "Crème anglaise" ou l'épouvantable "J'étais Dora Suarez" pour mesurer la noirceur et la révolte de cet auteur...
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E
Bonjour<br /> Il n'y a aucune comparaison entre les 2 auteurs! Il est exact que j'ai moins aimé ce livre, mais j'ai un tel souvenir, surtout de "Comment vivent les morts" que j'ai trouvé celui-là moins bon.<br /> Et je ne suis pas très fan de dialogues entre un homme et sa défunte épouse, qui retire le côté polar pur et dur.<br /> Yvon
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G
Oui j'ai lu l'article de Cuné, et je pensais à "l'autre" Robin Cook. Tu as l'air moins convaincu, je l'ai pourtant noté car je ne connais pas du tout ce Robin Cook.
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