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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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26 août 2006

FRAME Janet / Le lagon & autres nouvelles

Le lagon & autres nouvelles.
Janet FRAME.

Note: 3 / 5.
Enfance et vieillesse.
Recueil de nouvelles Janet Frame (1924/2004) écrivain néo-zélandaise dont c’est le premier ouvrage publié, il date de 1951. Par ce livre, elle acquiert la notoriété et surtout la liberté. Celle de sortir de huit ans de traitements dans divers l’hôpitaux psychiatriques dans son pays, et de pouvoir se consacrer à l’écriture.
Les âges de la vie, surtout l’enfance et la vieillesse, mais aussi le temps qui amène de l’un à l’autre, puis inéluctablement à la mort. Le souvenir des grands-parents dans "Le Lagon", le temps passe pour les hommes mais aussi pour la nature.
La vieillesse dans "La liseuse" où une femme tricote pour une amie et refuse de lui offrir l’ouvrage pour Noël, la famille et la campagne dans "Navets". La mort d’enfants dans "Le secret" ou dans "Keel et Kool", la mort du chat dans "Cygne" où la famille semble s’être trompée de plage.
La plus étrange nouvelle est "Esprit" où un homme mort la veille en prenant le soleil dans son jardin, revient sur terre sous la forme d’une feuille :
-Une Feuille. Une feuille. Mais j’étais un homme. Les hommes ne peuvent pas vivre sur des feuilles.
Je suis désolé. Je vais chercher votre feuille. On ne peut plus rien faire à présent.
Des gens normaux comme la petite Dossy dans une des nouvelles les plus courtes de ce livre, mais parce qu’elle habite seule avec son père, lui vaut ce jugement des religieuses "Dieu sait ce qu’elle va devenir". Ou alors un homme ivre dans un train, l’histoire d’une menteuse dans "Mademoiselle Gibson et le débarras". Souvenir du père syndicaliste dans "Le plus beau costume de mon père".
Des enfants avec leurs lubies, avoir un tigre pour Noël, par exemple ou les souvenirs d’hôpitaux dans "Jan Godfrey", une famille "au cinéma ".
La vie qui passe, la solitude et les problèmes de travail. La guerre en Europe et en Russie sont certains des thèmes de ces nouvelles.
Une écriture qui paraît naïve, un peu éclatée, agréable, mais qui parfois laisse un sentiment de malaise, l’impression de ne pas toujours comprendre où veut nous amener l’auteur, comme si entre elle et moi (par exemple) un obstacle se dressait, celui de l’incompréhension.
Chose que je n’avais pas éprouvé (car c’est éprouvant) pour les autres livres que j’ai lu de Janet Frame.
Extraits :
-Sa mère avait été une princesse maorie, très belle disait-on, avec des manières intenses d’aimer et de haïr.
-C’était amusant de les voir ensemble, Nan maladroite et grosse, la voix forte, l’infirmière Harper douce et calme et menue.
-Elles étaient prêtes à partir. Maman et Fay et Totty, debout près de la barrière avec leurs vêtements de presque-dimanche.
-Non j’ai dit, on joue au Ludo puis aux Oiseaux. Aux oiseaux vous tiriez les plumes de l’édredon et vous souffliez.
-Et on a remonté les escaliers jusqu'à la cuisine, mon père et moi, et cette nuit là, je ne me suis pas soucié le moins du monde de la balle perdue.
-Je suis comme une morte en train de frapper à la machine maintenant.
-On était juste des enfants russes dans les steppes, on chantaient Tra-tra-tra, tranquillement avec notre mère et notre père, mais la guerre arrive quelle que soit la chanson.
-Puis on baissa encore les lumières et elle se levèrent pour le "God Save the Queen".
-C’était terrible de vivre seule avec une petite fille dans une pension.
Recueil de plusieurs livres.
Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande).
Editions "Des Femmes " Antoinette Fouque.

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Commentaires
E
L’ange ce n’est pas moi !<br /> Bonjour Claude,<br /> Ta question m’amène une interrogation : par qui, par quoi et comment j’ai connu Janet Frame ? Et la réponse est, je ne me rappelle plus ! Mais pas par le cinéma c’est sûr. Mais effectivement ce film est basé sur certains de ses souvenirs et de ses écrits.<br /> Yvon
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B
Je ne connais Frame que par l'adaptation d'Un ange à ma table par Jane Campion,film que j'avais trouvé inquiétant et obsédant,et très long par ailleurs.
Répondre
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