GEMMELL Nikki : Les noces sauvages
Nikki GEMMELL Les Noces sauvages Note :3,5 Traque dans le bush Second roman de cette australienne que je lis après "Love Song". Nous parlons en France de noces d’argent ou d’or, en Australie, c’est donc plutôt "Les noces sauvages" Autres différences, dans cet ouvrage : les témoins ne sont pas du tout souhaités. Snip est une artiste peintre plutôt bohème, elle change d’homme comme de ville, vivant où le vent la mène. Elle reçoit un jour une lettre de sa grand-mère qui est décédée avec un mot "Traque-le". Elle pense que ce mot concerne son père. L’aventure va durer six mois, et révéler des secrets qui auraient mieux fait de rester cachés. Quittant son travail de serveuse, elle retourne vers son enfance dans la cité aborigène d’Alice, à quatre milles kilomètres de Sidney. Elle part avec Dave, qui doit l’aider à conduire la camionnette qu’elle vient d’acheter, après une brève aventure entre eux, la séparation est plutôt houleuse. Retrouvant son père, ils sont, suite à un malheureux concours de circonstance obligés de fuir la communauté. Mais un accident de voiture les immobilise au milieu de nulle part, elle se souvient d’une autre cavalcade des années auparavant, où son père lui semblait un fugitif. Snip pourra t-elle enfin parler à ce père indifférent ? Connaîtra t’elle les circonstances de la séparation de ses parents ?. Snip cherche la vérité, sa grand-mère était-elle folle quand elle lui a écrit "Traque-le " en parlant de son père, et en lui offrant une coquette somme d’argent ? Il semble qu’elle ignore quelque chose sur le divorce de ses parents est-ce le moment de l’apprendre ? Bud son père, semble avoir perdu tout intérêt pour la vie, on ne lui connaît pas d’aventures féminines, mais maintenant il ne semble plus avoir peur d’être retrouvé. Les relations père fille sont empreintes de retenue et d’incompréhension pour ne pas dire plus. Dave ressemble pour Snip à l’homme idéal, elle souhaite le retrouver mais n’ayant elle-même aucune idée de l’endroit où son père la conduit, les chances lui paraissent bien minces. De nombreux petits chapitres et des retours en arrières fréquents donnent du rythme au récit, le bush et sa faune sont bien décrits, dans ces contrées sauvages où l’homme et la nature essaient de cohabiter. Là où les hommes eux-mêmes continuent la lutte entre les blancs et les aborigènes. Un roman âpre, dur voire violent, entre ce père et sa fille qui semblent ne pas parler la même langue. Extraits -Des panneaux : Le Ruisseau du Diable, Le fossé au crane, la colline de l’homme mort. -Tu ne devrais pas essayer de me retrouver, Snip. Il y a des gens qui ne sont pas faits pour qu’on les retrouve. -Elle sait que tous ceux qui viennent ici fuient quelque chose. -Leurs parents, un amant ou une maîtresse, une épouse des enfants… Le territoire est plein de ces transfuges. -Une foutue vie, en somme, tout juste bonne à susciter la pitié. -"L’étude est la seule chose dont on se repente jamais." -La route se dégrade tandis qu’il s’éloigne du monde fréquenté par les blancs. Titre original : Cleave (Australie) Editions Belfond.