Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Derniers commentaires
Archives
14 mai 2006

GRALL Xavier / La fête de nuit, le barde imaginé

img133

La Fête de nuit, Barde imaginé
Xavier Grall.
Note: 5/5.
Fest-noz et Ankou.
Unjour de 1972 ou 1973 j’ai fait 2 achats : un 33 tours, "La blanche hermine " de Servat et "La fête de nuit " de Grall. Plus de 30 ans après le disque est devenu CD, le livre maintes fois prêté mais pas toujours rendu est une édition des années 1980, j’écoute toujours l’un et relis toujours l’autre. Je suis arrivé à Paris, j’avais 7 ans et les vacances, c’était une vieille maison sur la côte, mais la vie de tous les jours c’était Montreuil et la famille dispersée dans toute la périphérie. La culture bretonne n’avait pas encore conquis ses lettres de noblesse.
La fête, l’alcool, la banlieue, le retour en Bretagne, la misère qui y règne, tous les clichés sont là. Les matins d’après boisson quand le tabac fait aussi son œuvre, nous suivons Arzel, sa gêne vis-à-vis de sa mère, les questions qu’il se pose. Mais le regard est celui d’un barde, son point de vue n’est pas parisien et les images deviennent la vie de tous les jours, l’exil, la mère veuve de guerre. Arzel rentre au pays après une dernière fête, sa santé décline, il est mourrant, les idées lui manquent. La notoriété le fuit, l’écriture devient difficile. Glenmore, chanteur paysan et païen est à l’opposé d’Arzel, il commence à être connu. Kerouac est là pour s’enivrer encore une fois. Il a du succès mais il le payera au prix fort. Ce sont trois figures différentes de la Bretagne. Les femmes sont Mona, belle inconnue énigmatique : son père a t-il réellement gagné l’Irlande à la fin de la guerre, était-il un de ces bretons fourvoyés dans les promesse nazies, est-elle depuis victime d’un chantage? Maria, la mère, c’est l’ancienne école, silencieuse, toujours en retrait, mais fière de son fils. Mais c’est surtout la Bretagne qui est omniprésente, comme dans toute l’œuvre de Grall.Dans l’édition de 1979, trois courts textes sont rajoutés. Histoire de voyages intérieurs mais avec la Bretagne comme décor dans "Si loin de toi, Tristan " ou dans "Entendras-tu le vent chanter dans le grand chêne ?"
Le dernier "Barde imaginé",plus mystique, est le plus étrange également.L’écriture est simple et belle, mais dans ce livre (et cela risque de choquer) elle est très partisane. Mais c’était l’époque, malgré cela cette œuvre n’a pas pris une ride.
" Ils étaient l’un et l’autre frères de ces paysans intellectuels que sont les Irlandais. Mais ils communiaient à la même terre et c’était une communion âpre et éblouissante ".

Publicité
Commentaires
C
Sympa cet amour de l'Irlande et de la littérature.<br /> Il est clair que les livres sont un bon moyen d'apprendre à connaître un pays, ses coutumes, ses traditions. La lecture peut souvent donner des envies de voyage... Et nous faire aimer l'Irlande...<br /> Bravo à toi.<br /> Si tu veux discuter littérature et faire partager tes lectures, je t'invite à nous rejoindre sur un nouveau forum : http://plumesdazur.forumculture.net <br /> Amitiés.<br /> Charly.
Répondre
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité
Publicité