CAPOTE Truman / Musique pour caméléons
Musique pour caméléons.
Truman CAPOTE;
Note: 4 / 5.
Musiques et conversations.
Retour dans le sud avec cette seconde lecture de Truman Capote un quinzaines de nouvelles pour faire mieux connaissance avec cet écrivain.
A Fort de France, une aristocrate, un compagnon de bavardage, un peu d’absinthe. Plus tard dans la journée, la dame joue du piano, son public, des caméléons, une "mosaïque mozartienne".
Si un jour vous partez dans la voiture d’un couple ivre mort et que guider par "Une Lampe à la fenêtre" vous atterrissez chez une gentille mémé avec ses chats, attention à la surprise matinale ?
Une femme quitte son amant, son mari n’a plus de maîtresse. Depuis qu’ils ne couchent plus ensemble, ils discutent. Ils s’embrassent se disent "je t’aime" et la femme rajoute : "Je t’en prie chéri, nous trouverons bien quelqu’un".
Dans "Hospitalité" une ferme, dans le Sud rural, dont la femme accueille les gens qui passent, un prêcheur glouton aux histoires terrifiantes. "Ce bonhomme n’est pas plus missionnaire que moi. C’est un païen menteur" lui rétorque son mari, plus proche de ses sous. Puis vient, un homme bien sous tout rapport qui fuit et qui sera arrêter un peu plus tard, c’était un bagnard évadé. " Il y avait une récompense. Et nous l’avons manquée. Ca, ça me reste sur l’estomac " se plaint le mari. Puis la femme accueil une jeune veuve et son bébé, cela s’éternise, alors il l’a marie avec un voisin veuf lui aussi. Constatations du mari : "Merci Seigneur. Et tant qu’a dispenser vos bienfaits, un peu d’eau ne ferait pas de mal à mes cultures ".
" Cercueils sur mesure " est une quête policière tournant à l’obsession pour Jack, dans un ville de dix milles, haut lieu culturel, il y a un cinéma mais il a fermé il y a dix ans, pas trop touristique, un des deux hôtels a fermer lui aussi, bref le fin fond de la cambrousse du sud des Etats-Unis. Les morts se succèdent, ils reçoivent pratiquement tous un mini cercueil, Jack enquête pendant cinq ans, il pense savoir qui est le coupable Quinn, mais ne trouve jamais de preuves, les années passent la retraite arrive. Mais Quinn théâtral déclare c’est "L’œuvre de Dieu. Sa volonté".
Un peu d’humour dans "Une journée de travail" T.C suit sa femme de ménage Mary toute une journée, chez le pilote de ligne alcoolo dont la femme téléphone, Mary réponds qu’elle est la femme de chambre, puis range le bordel.Après un petit joint (de la bonne du Pérou), ils vont chez une jeune fille de vingt cinq ans, TC apprends qu’elle a dut avorter ne sachant pas qui était le père de l’enfant. Un autre petit joint pour la route puis direction d’un couple décrit par Mary comme "Ces gens là sont des juifs tout ce qu’il y a d’empaillés", en représailles pillage en règle du frigo, mais les " Empaillés " rentre plus tôt que prévus. En fin de journée Mary fat faire un prière pour tous ses clients ?
TC va manger au restaurant avec un ami dans "Bonjour l’inconnu" cet ami boit mais ne mange pas, et lui raconte comment un message dans une bouteille trouve en se baignant a brisé sa vie. Ma nouvelle préférée.
Encore un recueil de nouvelles de Truman Capote trouvé chez mon bouquiniste. Vraiment un monde étrange que celui de Truman Capote, des mondes étranges devrais-je dire. Une variété de sujet, de longueurs de nouvelles entre une page et demi et quatre-vingt pages. D’enquête policière en mal être de couples tout donne l’impression d’une écriture très maîtrisée. Mais j’ai une impression d’inachevée dans certaine nouvelles.
Extraits :
-Le style de cette femme impliquait une histoire érotique complète avec notes en bas de page.
De toutes le créatures existantes, l’homme est la plus détestable. De tout les hêtres vivant il est le seul, l’unique, le solitaire doué de méchanceté.
-On dirait qu’elle est prête à accoucher des cinq Dionnes.(Quintuplées canadiennes ayant toute survécues à la naissance, puis plus tard vedettes d’un procès très médiatique).
-Pourquoi est-ce que je déjeune avec ce connard ? Il me rase, il m’a toujours rasé.
Editions: Gallimard (1982) Folio pour la version poche.
Titre original : Musique for chameleons (1980).
Traduit de l'américain par Henri Robillot.