CARR Garrett / Le garçon venu de la mer.
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Le garçon venu de la mer.
Garrett CARR.
Note : 4,5 / 5.
La ronde des saisons se poursuivit…
Jeune auteur irlandais natif du Donegal que je découvre avec ce roman qui est son premier.
Le titre de ma chronique est une phrase qui figure plusieurs fois dans ce livre.
Cette saga familiale qui commence dans un petit port du Donegal en 1973 s’étale sur une vingtaine d’années.
Un jour un bébé est découvert sur une plage, il est adopté par une famille, les Bonnar. Ambrose le père est marin pêcheur, il a pour épouse Christine, ils ont déjà un garçon Declan. Le nouveau venu est appelé Brendan.
Le bonheur semble parfait… sauf pour Declan qui n’apprécie pas la présence de cet autre enfant ! Et ce ressentiment va aller en s’aggravant au fil des saisons.
Surtout que l’âge venant, l’attitude de Brendan devient de plus en plus étrange.
De son côté, Ambrose a des problèmes professionnels, les nouvelles lois ne favorisent pas la pêche artisanale, et il n’a pas les moyens financiers d’acheter un plus gros navire. Alors, avec son équipage, ils vont de plus en plus loin. Jusqu’à un lieu pleins de symboles le rocher de Rockall qui fait partie d’une bataille diplomatique, plusieurs pays en effet le revendiquent !
La ronde des saisons se poursuit… un incident de mer endommage le bâteau d’Ambrose qui quitte le Donegal pour travailler en Angleterre !
Une saga familiale avec comme principaux personnages les familles Bonnar, Ambrose et Christine, les enfants Declan et Brendan, le garçon venu de la mer, la famille Lyons, Phyllis, sœur de Christine, et son père Eunan.
L’originalité de ce roman est qu’il n’y a pas à proprement parlé de narrateur, ce sont les habitants de cette communauté qui nous racontent cette chronique familiale et villageoise.
Une découverte et une très belle couverture signée David de las Heras.
Extraits :
- Une femme ne reculait pas non plus devant une lueur d'espoir.
- Il ne voulait pas, ne pouvait pas abandonner l'idée que Brendan était un intrus dans sa famille.
- Chaque enfance est parsemée d'objets perdus.
- La France avait encore une réputation érotique à l'époque.
- Cette journée marqua le début de quelque chose.
- Phyllis était le genre de personne qui réagit aux difficultés par l'abnégation.
- Pour ce qui était de répandre la croyance, il n'avait pas simplement un don, il était un don.
- Par-dessus tout, n'avaient-il pas, lui et sa femme, adopté un enfant abandonné qu'ils avaient élevé comme s'il s'agissait du leur en dépit de ses étrangetés.
- Les hommes du Donegal avaient des porte-clés incroyablement volumineux ; nous avions tendance à avoir de nombreux verrous dans notre vie.
- Les marins étaient de simples assistants pour ces matériels, et un tiers d'entre eux étaient des techniciens.
- Nous connaissions la mort. Notre manière de vivre attirait le trépas.
- La honte est partout présente, dans cette ville, et la honte incite les gens à avoir des secrets.
Éditions : Gallmeister (2025).
Titre original : The Boy From The Sea (2025).
Traduit de l’anglais (Irlande) par Pierre Bondil.