TÓIBÍN Colm / Brooklyn.
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Brooklyn.
Colm TÓIBÍN.
Note : 4 / 5.
Exil !
Je redécouvre cet auteur après une longue absence, l'ayant beaucoup lu à une certaine époque ; je reconnais volontiers l'avoir délaissé pendant un certain temps.
Nous sommes dans les années cinquante à Enniscorthy en Irlande. Les temps sont durs, le travail manque et donc le chômage augmente ! Alors que reste-t-il comme solution si ce n'est l'exil !
Eilis Lacey fait partie de cette jeunesse à qui il ne reste qu'un espoir : rejoindre la diaspora irlandaise aux États-Unis.
Après avoir fait des études en comptabilité, elle attend les résultats de ses examens.
En attendant, elle trouve un petit boulot dans une épicerie locale, uniquement le dimanche matin à la sortie de la messe.
Elle vit avec sa mère et sa sœur Rose, ses frères ont quitté l'Irlande. Rose, qui est célibataire, a un bon travail ce qui permet à la famille de vivre dans des conditions décentes.
Par l’intermédiaire du Père Flood, qui vit à Brooklyn, elle trouve un travail à New-York ainsi qu’un logement dans une pension où résident uniquement des jeunes filles, irlandaises en majorité.
Après une période où le mal du pays est omniprésent, elle s’habitue à la vie de New-York et à son anonymat.
Durant un bal elle fait la connaissance d’Antonio, un bel italien, alors elle découvre l’amour… et se marie !
Mais le décès de sa sœur la ramène en Irlande où elle retrouve Jim…
Que faire : rester ou repartir ?
Le destin va décider pour elle !
Un beau portrait de femme prise entre deux mondes et deux amours !
C’est très bien écrit mais c’est une habitude chez cet auteur irlandais.
Ce livre a servi de scénario à un film portant le même titre en 2015 avec la sublime Saoirse Ronan, film que j’ai vu avant de lire ce roman.
Extraits :
- J'espère que celle-ci se montrera intelligente, vive et fiable, quoi que, par les temps qui courent, bien sûr, autant demander la lune.
- Là-bas, la vie tourne beaucoup autour de la paroisse, encore plus qu'en Irlande. Et il n'y a pas de chômage pour les gens travailleurs.
- Elle est trop irlandaise. Ils aiment bien arrêter les Irlandais.
- Elle fut également surprise d'entendre qu'il s'adressait à son voisin en gaélique.
- Sa voie était puissante et nasale ; son accent, en gaélique, devait être celui du Connemara, car Eilis se rappelait une femme originaire de Galway qu'elle avait eu comme professeur au couvent de la Pitié et qui parlait ainsi.
- Une bande d'Irlandais a cassé la figure à Maurizio. On a été obligé de le recoudre. Les flics étaient irlandais aussi, alors ils n'ont rien fait.
- À peine Tony eut-il mis le pied dans l'eau qu'il frissonna. Cela fit rire Eilis, car comparé à la mer d'Irlande, celle-ci était tiède.
Éditions : Robert Laffont / Pavillons (2011). Le livre de poche.
Titre original : Brooklyn (2009).
Traduit de l’anglais (Irlande) par Anna Gibson.
Autres titre de cet auteur sur ce blog :
Bad Blood.
Désormais notre exil.
La bruyère incendié.
Le Bateau-Phare de Blackwater.
Le Maître.
L’épaisseur des âmes.
Maison des rumeurs.
Nora Webster.
Le testament de Marie.