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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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25 mars 2025

SIÉBERT Christophe / Une vie de saint.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une vie de saint.
Christophe SIÉBERT.

Note : 5 / 5.
Cachez-moi ce saint…

Septième titre de Christophe Siébert chroniqué sur ce blog.
Nous sommes encore une fois dans cette annexe du Paradis sur Terre qu’est la
République Indépendante de Mertvecgorod, vaste poubelle à ciel ouvert coincée entre la Russie et l’Ukraine !
Ce récit commence par le compte à rebours d’un gigantesque et terrible attentat !
Puis nous faisons la connaissance de Nikolaï
le Svatoj, personnage principal de ce livre. Est-il vraiment ce Prophète et Rock Star comme qualifié dans différentes parties du texte ou est-il autre chose de beaucoup plus sombre ?
La vie et l’œuvre de Nikolaï Lapotnikov dit Nikolaï le Svatoj, né en Sibérie le 9 janvier 1946. Vie des plus mouvementées s’il en est dont une partie se déroulera dans la République Indépendante de
Mertvecgorod, qui est pour certains une annexe de l’enfer sur terre, mais pour d’autres, bien moins nombreux un paradis et un lieu de débauche.
Une existence marquée par le décès de son frère, puis par son départ du milieu familial, quelques années d'errance sur la route ponctuées de nombreuses rencontres pas toujours des plus recommandables.
Mais Nikolaï va faire avec, passant de périodes d'euphories à d'autres de déchéances totales…

Beaucoup de personnages dans ce volumineux roman de presque 500 pages.
Commençons par le principal, Nikolaï le Svatoj qui souvent se présente ainsi :
- « Je suis le pope des putes, des tarés et des junkies ».
Mais n’est-il pas lui-même un peu de tout cela ?
La quatrième de couverture nous indique que l'auteur a été inspiré par deux personnages, le russe Raspoutine et le japonais Yukio Mishima !
La Belle Dame, entité mystérieuse, qui durant sa jeunesse le protégera.
Des femmes, Maria qui d’adolescente fugueuse, amoureuse de Nikolaï, deviendra une femme d’influence au sein du palais présidentiel. Katrina qui fut un temps l’épouse de Nikolaï tentant de le sauver d’une période de terrible déchéance. Des hommes aussi, Yvan Bura, cinéaste, le clan des Quatre, Camille X, complice de Nikolaï qui emprisonné commencera une grève de la faim.
Il est à signaler que j'ai droit à quelques lignes dans les remerciements que je recopie ici :
Autre documentation précieuse dans l'élaboration de cette partie : Un jour dans ma vie (écrits de prison), de Bobby Sands, paru en version originale en 1983 (deux ans après la mort de l'auteur, donc) et en français vingt ans plus tard aux éditions Gatuzain dans une traduction de Régine Guillemot -je remercie au passage chaleureusement Yvon Eireann, qui m'a prêté cet ouvrage introuvable en librairie et disponible sur le marché de « l'occasion » à des tarifs prohibitifs.
Ce fut, Christophe, un plaisir et cela nous a permis de nous rencontrer au festival du roman policier de Penmarc'h, où tu étais invité et moi de retour en Bretagne pour quelques jours.
Encore une lecture coup de poings, une œuvre très sombre à ne surtout pas mettre entre toutes les mains.
Extraits :
- C'est toi qui avais trouvé cette formule : « Tes mains sont laides comme celles d'un mendiant et douces comme celles d'un roi. »
- Pour moi c'est comme la mort. Exactement comme la mort.
- Il est guéri. Mais on ne guérit pas de la peste, on en meurt.
- Le plus jeune a seulement treize ans, le plus âgé dix-neuf. Ils ont déjà tellement vécu qu'ils paraissent le double.
- Elle évite de lui parler de l'accoutumance. Il l’éprouvera bien assez tôt.
- Il se goinfre, s'absente pour chier et vomir, se pisse dessus, crache, un véritable festival.
- Cette industrie rapporte des fortunes à toute une oligarchie, le Clan des Quatre en tête. Elle élève aussi le niveau d’un pays-en tout cas d'une partie de ses habitants.
- La datcha de Paul, dans le rajon 13-un hôtel particulier acheté en Italie, ramené ici par camion-remonté pierre par pierre.
- Il est l'enfant vrai de la Belle Dame qui le réaffirme dans sa vocation. Il ne doutera plus jamais d’Elle.
- Il ne m'a pas seulement sauvé la peau, il m'a donné une vie.
- Cinq minutes plus tôt, dans la voiture, il venait de me faire jouir comme jamais.
Éditions : Au Diable Vauvert (2025).

Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Images de la fin du monde.
Valentina.
HRAM .
Vive le feu.
Feminicid.
Métaphysique de la viande.

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