JOSSE Jacques / L'ultime parade de Bohumil Hrabal.
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L’ultime parade de Bohumil Hrabal.
Jacques JOSSE.
Note : 4,5 / 5.
Palabre !
Nous suivons, grâce à Jacques Josse, quelques moments de la vie de bohème de Bohumil Hrabal.
Nous sommes au début des années 1980 à Prague. Hrabal rentre en voiture chez lui, une maison de campagne qu'il a achetée en 1965. Il a passé une partie de l'après-midi au café Hajenka où il avait ses habitudes. Il aime y retrouver ses amis, en particulier le colosse Ludvík Daněk, champion olympique et du monde du lancement du disque, mais peut-on faire confiance à toute une ribambelle de jeunes appartenant au parti unique qu'il qualifie de petites fouines en costume strict.
Il reconnaît avoir lui-même peur quand il croise une voiture de la police politique, car pendant des années ses livres sont publiés dans la clandestinité.
Il accepte l’invitation d’une américaine pour une tournée aux États-Unis , à San-Francisco, repaire de la fine fleur de la Beat-Generation.
Il est beaucoup question de littérature et d’écrivains, les américains Kerouac, Whitman, Ferlinghetti, l’Irlandais Joyce, le gallois Dylan Thomas, le Français Céline. Et bien entendu les trois grands de la littérature Tchèque, Kafka, Kundera et Hašek.
Un excellent ouvrage pour mieux connaître la vie de ce grand écrivain Tchèque que fût Bohumil Hrabal.
Toujours la belle écriture de Jacques Josse, qui rend hommage dans ce livre à l'écrivain tchèque Bohumil Hrabal, que j'ai découvert très récemment.
On trouve dans cet ouvrage, quelques extraits du roman « Une trop bruyante solitude », que je n'ai pas encore lu. On trouve également dans les dernières pages des « Notes
bibliographiques ».
Extraits :
- Hrabal filait droit sur Kersko. L'itinéraire n'avait aucun secret pour lui.
- En chemin il croisait de temps en temps une Volga de la police politique. Cela le faisait trembler.
- Ainsi, au fil du temps, a-t-il réussi à éviter la fosse commune à quelques milliers de livres.
- À l'intérieur, Ali Baba, Don Quichotte et l'ordonnance Chvéik (le militaire anarchiste, noceur, voleur et trafiquant de chiens propulsé en grande pompe dans le monde littéraire par l'écrivain Hašek) trinquent...
- « je ne suis venu au monde que pour écrire une trop bruyante solitude ».
- ... et au Vesuvio Café à San Francisco, là où les fantômes de Dylan Thomas et de Jack Kerouac font encore entendre de belles vibrations de leurs cordes vocales...
- … des milliers de solitudes, identiques à la sienne et à celle de l'ancien compresseur, étaient en train de souffler ensemble sur le feu allumé vingt ans plus tôt par l'étudiant Palach sur les rampes du Musée national.
- Ils cognaient leurs verres à la santé de cet absent qui aimait à rappeler qu'il prenait tous les jours plaisir à étudier.
Éditions : De la Contre Allée. Collection « Les Périphéries » (2016).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Des escales en rouge et noir.
Liscorno.
Débarqué.
Chapelle ardente.
Le manège des oubliés.
Marco Pantani a débranché la prise.
Café Rousseau.
Les buveurs de bière.
Titres de Bohumil Hrabal sur ce blog.
Trains étroitement surveillés.
Rencontres et visites.