McCOY Horace / un linceul n'a pas de poche.
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Un linceul n’a pas de poche.
Horace McCOY.
Note : 4 / 5.
On achève bien les journalistes !
Second ouvrage de cet auteur américain sur ce blog après le très célèbre « On achève bien les chevaux ».
Nous sommes dans une ville imaginaire nommée Colton.
Mike Dolan est un journaliste intègre, il quitte le journal pour lequel il travaille car on lui refuse un article sur la corruption dans le base-ball.
Il décide alors de créer sa propre revue, qu’il baptise « Le cosmopolite ». Il pense dénoncer la corruption, le racisme, le pouvoir exorbitant de l’argent, enfin tous les maux de la société américaine.
Et comment créer une revue quand on n’a pas le sou ? En plus comme c’est un coureur de jupon notoirement connu, il a énormément de dettes.
Il trouve un imprimeur qui accepte d’imprimer sa revue.
Il a une relation avec une dénommée Avril qui doit se marier le lendemain avec un homme très riche.
Mike, un soir, épouse Lillian, fille d’un ex-sénateur très riche et très influent dans la région, celui-ci voit très mal cette union, Mike et lui font un arrangement financier à la hauteur de 35 000 $ pour faire annuler le mariage. Pour la mariée, cette union était une plaisanterie donc elle s’en fout ! Affaire classée.
La sortie du premier numéro ne passe pas inaperçue. Dolan s’en prend à un médecin, Harry Carlisle, frère d’un des hommes les plus influents de la région. Il accuse ce médecin d’avortements clandestins et d’être responsable de la mort de quelques jeunes filles.
L’imprimeur qui avait accepté de travailler pour lui, renonce.
Il en trouve un autre, une jeune femme Myra et un de ses amis Bishop acceptent de l’aider. Il est également ami avec le shérif Mc Gonagill.
Mais Harry Carlisle se suicide…
Mike Dolan est sur une autre affaire, beaucoup plus importante, qui concerne beaucoup de sommités de la ville, une association secrète nommée « Les Croisés ».
Mike Dolan est le héros de ce roman qui dénonce une certaine hypocrisie américaine, celle d’une justice à deux vitesses que vous soyez riches ou pas ! Mais il est lui-même un peu arriviste…
J’ai bien aimé ce roman même si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire. J’ai beaucoup mieux apprécié la seconde partie, celle où il tente de faire jaillir la vérité sur la corruption des élites et cette société secrète, violente, raciste, sectaire se croyant au-dessus des lois.
Extraits :
.- J’imagine que vous allez jeter ce papier au panier, comme tant d’autres ?
- Ce n’est pas un journal que vous dirigez, c’est un catalogue de publicité !
- Les pères de ses jeunes et belles riches héritières leur ont expressément défendu de sortir avec vous. Le saviez-vous ?
- Son calvaire. Elle vient d’épouser l’un, tout en continuant à aimer l’autre. C’est un calvaire, cela, vous savez…
- Malgré tout je ne crois pas que ce soit suffisant pour coincer Carlisle. Mais en tout cas on peut mettre la machine en branle.
- C’est une nouvelle de Dorothy Parker. Il s’agit d’un jeune couple qui vient de se marier…
- Vous allez me payer ça ! J’ai quelqu’un qui va se charger de vous, espèce d’ignoble maître-chanteur, cochon d’Irlandais !
- Ils ont raté leur coup parce qu’ils ne savent pas ce que c’est que la tête d’un Irlandais. Si vous voulez occire un Irlandais, ne commencez jamais par lui taper sur le crâne…
- Les Croisés Voient Tout. Savent Tout. Vous portez le nom de deux Américains immortels et nous allons vous apprendre à les respecter.
Éditions : Gallimard (1946). Folio policier pour l’édition de poche.
Titre original : No Pockets in a Shroud (1937).
Traduit de l’anglais par Sabine Berritz et Marcel Duhamel.
Autre titre de cet auteur sur ce blog :
On achève bien les chevaux.