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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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13 décembre 2024

MARÉCHAL Fabien / Protection rapprochée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Protection rapprochée.
Fabien MARÉCHAL.

Note : 4, 5 / 5.
Promiscuité !

Court roman, un peu plus de cinquante-cinq pages, qui semble très contemporain.
Le chômage de masse crée un sentiment d'insécurité pour tout un chacun.
Un jour, Marc, le chef de famille, reçoit un courrier avec le message suivant :
- … votre sous-sol a été désigné pour abriter une annexe du commissariat central de la Police nationale.
Lequel Marc s'en réjouit, partant du principe que cela ne les dérangera nullement du fait que cette cave est vide.
Son épouse, Cécile, elle, est loin d'être ravie de cette situation.
Mais elle se dit que l'une de leurs voisines, la veuve Lefebvre, abrite une annexe du pôle emploi de l'époque nommée « L’Agence nationale du travail ». Et pour cette brave femme on peut dire que les nuisances sont conséquentes !
La situation va vite dégénérer pour le couple Cécile et Marc.
Cécile a des problèmes avec son amant qui la quitte. Elle écope d’une amende pour avoir tondu sa pelouse, sa tondeuse fait trop de bruit !
En plus la police veut mettre des caméras chez eux, même dans la chambre, qui marque la fin d’une certaine intimité. Reste, après maintes palabres, une pièce sans caméra, la salle de bain !
La vie s’organise cahin-caha …
Mais son mari va lui faire une proposition surprenante…
Peu de personnages, à part le couple Cécile et Marc, le lieutenant Massard qui est le chef des forces de police installées dans la cave et Sylvain, l’amant de Cécile.
C’est toujours original et bien écrit, un zeste d’humour dans un monde bien triste qui me semble inéluctable, hélas.
Extraits :
- Le policier s'écarte avec un sourire de détraqué sexuel.
- Dites, demande une casquette bleue à bandes blanches, vous auriez un ouvre-boîte ?
- Emplir la liberté de quelque chose de vraiment libre n'est toutefois pas si simple.
- Pour connaître la fréquence de nos altercations, il suffit de consulter les dates sur notre carte de fidélité chez le fleuriste.
- Je me regarde dans le rétroviseur intérieur. J'ai des yeux de lapin myxomatosé photographié au flash.
- Je ne suis qu'un bibelot dans leur monde, un arrière-plan utilitaire qu'on confine au travail ou à la cuisine selon l'humeur, qu'on convoque au plumard.
- Marc me fait allonger en pyjama de satin dans la baignoire, m'arrose avec le jet, puis se frotte à moi comme une anguille se tortillant dans une épuisette.
Éditions : Lunatique (2017).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :

Nouvelles à ne pas y croire.
Dernier avis avant démolition.
Plus personne pour aujourd’hui.
L’Attendeur (De Première classe)

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