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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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7 novembre 2024

JONES Cynan / Iceberg.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Iceberg.
Cynan JONES.

Note : 4 / 5.
Histoires d’eau.

Je reconnais bien volontiers que mes connaissances de la littérature galloise sont quasiment inexistantes. À part Dylan Thomas et peut-être quelques romans policiers lus il y a très longtemps, mes lectures galloises s'arrêtent là.
J'aime beaucoup ce titre en langue anglaise :
Stillicide, nom masculin qui signifie :
1- Eau qui tombe goutte-à-goutte de façon continue.
2- (Juridique) Servitude de stillicide : droits ou obligations du propriétaire relativement à la collecte des eaux provenant d'un terrain adjacent ou s’y déversant.
Ouvrage en douze chapitres se déroulant dans un monde où l'eau potable est devenue une denrée rare.
L'or blanc a remplacé l'or noir dans la liste des produits de consommation prioritaires.
Acheminer l’eau potable, le peu qu’il en reste, est devenu le problème majeur de la société. Tout est bon, les pipelines, les trains et les bateaux remorquant des blocs de glace.
Et bien entendu ces transports ne sont pas sans risques !
Une construction reviendra dans plusieurs récits, un gigantesque projet, un site capable d’accueillir un iceberg, Ice-Dock, construit en pleine ville et qui a nécessité des travaux gigantesques et de nombreuses expropriations.
Dans le premier chapitre qui donne le ton de ce livre, « Le convoi d’eau », nous faisons la connaissance de Branner qui sera un personnage récurent dans d’autres chapitres. Il est en train de regarder un jeune garçon mourir, tué par balle.
Comment en est-on arrivé là ?
« Lac ». une femme Cora récolte un bloc de glace dans une crevasse du lac. N'était-elle pas hors la loi ?
Dans le texte « Bruit », l'équipage d'un bateau harponne un iceberg pour le remorquer au plus offrant ! Celui-ci est plus loin, donc perdition de glace, alors n'y aurait-il pas intérêt à aller au plus proche ?
De nombreux personnages que l’on retrouve plusieurs fois, Branner par exemple et d’autres n’apparaissant qu’une seule fois.
Une femme qui construit des fleurs, un million de gens qui manifestent, Ruth et Colin, un couple qui n’en est plus un.
Un roman très étrange, qui se déroule dans un futur qui semble assez proche, et qui nous démontre encore une fois, du moins en littérature, que notre avenir n'est pas des plus brillants.
Dans une note de l’auteur, en fin d’ouvrage, il nous explique sa démarche pour l’écriture de ces douze textes et leurs imbrications les uns par rapport aux autres.
Une lecture intéressante mais un peu ardue, car il me semble que l’auteur ne respecte pas l’ordre chronologique des textes.
Extraits :
- Cerf, chien ou homme, peu importait. S'il était encore présent et en vie au passage du Convoi d'eau, les pistolets-mitrailleurs du train feraient feu automatiquement.
- Même avec les jetons d'eau supplémentaires qui font partie de notre paie, à nous les ouvriers, il nous est impossible de nous laver les cheveux correctement.
- L'ingénierie du soutien. Retenir les choses. Ou les maintenir érigées. Sa femme, Helen, disait en riant qu'il aurait dû concevoir des
soutien-gorge.
- En bas, dans les rues, il voyait une foule grandissante se rassembler pour marcher contre l'envergure que prenait l’Ice-Dock.
- Cet horrible moment, l'attente de l'explosion des paroles du médecin.
- Puis ils avaient empilé la glace dans une crevasse de la grotte, sur une grille métallique pour que l'eau de fonte puisse s'écouler. Détournant, du mieux qu'il le pouvait le stillicide qui glissait sur la paroi rocheuse.
- Ce fut le coup de foudre. Entre le petit frère et le chien. Ils étaient tous les deux hirsutes, lunatiques et jamais sages.
- Et ainsi de suite. Un à un. Comme dans un conte. Jusqu'à ce que tous, un à un, nous soyons partis.
Éditions : Joëlle Losfeld (2024).
Titre original : Stillicide (2019).
Traduit de l’anglais (Pays de Galles) par Mona de Pracontal.

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