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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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9 octobre 2024

ATTIA Maurice / Pointe rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pointe rouge.
Maurice ATTIA.
Note : 5 /5.
Pataquès marseillais !

Suite d’«Alger la noire », ce roman est composé de 5 parties.
Le prologue a pour titre « Coma », suivi de
« Paco entre-deux »,
« Le tigre et la fourmi »,
« Paco et Irène »,
« Quartette » et
« Pointe Rouge ».

Nous retrouvons l’inspecteur de police Paco Martinez, qui est dans le coma ; sa compagne Irène vient lui parler. Nous sommes le 20 janvier 1968, cinq ans ont passé depuis la fin de la guerre d’Algérie. D’autres événements moins tragiques vont bientôt secouer la France et une partie du monde occidental.
Retournons en arrière, le 29 décembre 1967. Le cadavre d’un homme est retrouvé dans une cité étudiante. C’était un petit trafiquant et le monde étudiant, qui est en effervescence, refuse de parler à la police.
C’est le début d’une affaire qui mêlera le milieu marseillais, les sphères politiques de la ville et quelques policiers corrompus.
Les morts vont se succéder !
Pourquoi avoir torturé à mort un serrurier, le syndicaliste, Michel Agopain, avec l’aide de son adjoint Khoupiguain, dit Khoupi, Paco patauge.
Une jeune fille énigmatique dit « La Fourmi » entre dans la vie de Khoupi qui perd pied.
Les décès de mort violente s’accumulent. Suite à l’article du journaliste d’investigation, François Nessim, le supérieur hiérarchique de Paco, Morand est mis au placard à Rennes… où il meurt mystérieusement « suicidé » au bord d’un étang !
Et ce n’est pas fini… l’OAS ou le SAC sont toujours actifs.
Arrive le mois de Mai 1968 !
Parmi les personnages cités, certaines figures de la politique marseillaise ou nationale sont très connues, Chirac, Deferre, Pasqua etc.. !
On croise des truands, un avocat marron, des policiers tentant de rester intègres, bref tous les ingrédients d’une bonne histoire.
C’est très bien écrit, très documenté avec de nombreuses références surtout cinématographiques, même si elles ne sont pas toujours exactes :
- Le vieux Michel avait une bonne bouille, quelque chose de Gabin dans les Tontons Flingueurs.
Mais aussi littéraires.
Une lecture ardue mêlant la grande Histoire, pour un roman noir de grande qualité.
Il est à noter l'usage fréquent d'expressions provençales ou en provenance des pays du Maghreb.
Je vais terminer par une citation d'Oscar Wilde tirée de ce livre « les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais ».
Extraits :
- Cette ville, dès les premiers instants, m’était apparue hostile et inhospitalière.
- Au nom de la loi, j'ai rétorqué façon Steve McQueen en sortant ma carte tricolore.
- Des méthodes que j'avais vu pratiquer, dans une autre vie, pendant la guerre d'Algérie.
- Chasser l'histoire, elle revient au galop.
- Avec Pips, c'était aussi ça plus le reste, l'argent facile et d'autres manières de jouir : jouer avec le feu, la loi et singer Kerouac.
- Des cris. Des femmes. Non, je ne devenais pas fou : des femmes criaient ou plutôt hurlaient des phrases. À l'accent marseillais.
- Qui pouvait m'aider dans cette histoire ? Personne.
- J'ai préféré la seconde pièce, jouée par Michel bouquet, Bernard Fresson, Jean-Pierre Marielle et Claude Piéplu, comédiens drôles et superbes.
- L'amnésie n'est pas dans ma nature. Ni la résignation.
Éditions : Babel Noir. (2007).
Autre titre de cet auteur sur ce blog :

Alger la noire.

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