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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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3 mai 2023

THOMAS Dylan / Ce monde est mon partage et celui du démon.

Ce monde est
Ce monde est mon partage et celui du démon.
Dylan THOMAS.

Note : 3,5 / 5.
Mi-Ange, mi-démon !
Seconde tentative de découvrir l’œuvre de ce célèbre auteur gallois après avoir essayé son recueil de nouvelles « Portrait de l’artiste en jeune chien ». Ouvrage que j’ai provisoirement, j’espère, mis de côté.

Ce livre comporte, après une préface de Patrick Reumaux, qui est également le traducteur de ces poèmes, trois parties :
- Dix-huit poèmes. Vingt-cinq poèmes et Ballade de l’amorce aux longues jambes.
J’ai aimé la préface qui m’a beaucoup appris sur Dylan Thomas et son couple assez explosif qu’il formait avec son épouse Caitlin Macnamarra, dont le sang irlandais est prompt à l’allumage et à la démesure !
Cette préface au titre énigmatique pour moi « Ecc Princeps Tenebrarum » est divisée en plusieurs parties dont les titres commencent tous par « Pourquoi » !
- Pourquoi je suis si beau. Pourquoi je suis si élégant. Pourquoi j’écris de si bons POMES. Pourquoi j’ai vue sur un ventre. Pourquoi je bois comme un trou. Pourquoi je gagne si peu d’argent. Pourquoi je suis si bien mort.
Je ne parlerai que de « Pourquoi je bois comme un trou » et de « Pourquoi je suis si bien mort ».

« Pourquoi je bois comme un trou ».
La réputation de très grand buveur de Dylan Thomas n’est plus à faire,il constate ce qui suit :

- J’espère que vous aimez la boisson, moi j’adore et je ne peux pas m’arrêter quand j’ai de l’argent. Il y a trois bons pubs ici, la meilleure bibine d’Angleterre et pas d’heures d’ouvertures prohibitives.
« Pourquoi je suis si bien mort ».
Et puis le clou de ce carnaval de la mort, l’arrivée de l’épouse légitime, ivre morte (« le sale type est-il mort ou vivant ? ») Qui pique une crise, arrache un crucifix, démolit des pots de fleurs, et met en pièces une statue de la vierge avant d’être évacuée dans une camisole de force.

La vie de famille ne devait pas être de tout repos.
En toute honnêteté, je n’ai pas apprécié sa poésie à sa juste valeur. Les seuls moments que m’ont intéressé sont… certains titres, par exemple :
 - Un changement dans les intempéries du cœur. Si j’étais démangé par le frottis de l’amour. Nos rêves d’eunuques, sans foutre dans la lumière. Et partout, partout, les mondes secs que se soulèvent.
J’ai relativement apprécié «Ballade de l’amorce aux longues jambes » qui parle de la mer et de bateaux.
Extraits de la préface :
- Caitlin danse. Elle prend feu pour un rien. Les disputes du couple sont célèbres.
- L’intimité : « Pour moi, écrit Caitlin, un homme qui ne boit pas est absolument indécent »…
Extraits de la poésie :
- La semence qui fait surgir une forêt dans les reins
Enfourche à demi le fruit et à demi s’égoutte
Dans un vent qui s’endort.
- Pourquoi le vent d’est est glacé, pourquoi le vent du sud est frais
On ne le saura pas avant que tarisse la source des vents
Et que l’ouest ne soit plus noyé…
- Les mains n’ont pas de larmes à verser.
- Au-dessus des tombes marines
Sous les montagnes et les galeries
Le rossignol et l’hyène
Jubile de cette mort qui dérive.
Éditions : Points / Poésie (2008).
Titre original : Eighteen Poems (1934). Twenty Five Poems (1936).
Le poème « Ballade de l’amorce aux longues jambes » est paru dans « Death and Entrances » (1946).
Traduit de l’anglais par Patrick Reumaux.

 

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