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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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11 avril 2023

Dos PASSOS John / Manhattan Transfer.

 

Manhattan-Transfer
Manhattan Transfer.

John Dos PASSOS.
Note : 4 / 5.
Chassé-croisé à Manhattan.
Cette édition est une nouvelle traduction de l’anglais (États-Unis) par Philippe Jaworki.
Je n’ai pas souvenir d’avoir lu ce titre, ni aucun autre de John Dos Passos, donc cette lecture est, je pense, une découverte.
En début de l’ouvrage dans une note de l’éditeur, celui-ci nous explique le pourquoi de cette nouvelle traduction. L’ancienne datait en effet de 1928, elle était signée d’un très grand traducteur de l’époque, Maurice-Edgar Coindreau. Il y a presque cent ans…
Trois parties, dix-huit chapitres et une multitude de personnages dans ce roman dont la première édition remonte à 1925.
Nous sommes à New-York plus précisément à Manhattan au début des années mille neuf cent.
Une multitude de personnages va se croiser tout au long des cinq cent pages de ce livre.
Parmi les personnages principaux, on trouve des femmes et des hommes souvent dépassés par les événements de leurs vies.
Un de ceux que l’on croisera le plus souvent est un dénommé Jimmy Herf, nous le suivrons en compagnie de sa mère, famille aisée, puis nous le retrouverons orphelin, contraint de prendre un travail de journaliste pour vivre ; il se mariera, voyagera dans le Midi de la France. Tout cela se terminera par un adultère et un divorce.
Dans ce puzzle littéraire, on trouvera aussi un ancien financier ruiné, qui était surnommé « Le sorcier de Wall Street », il est désormais un clochard alcoolique.
Nous suivrons également une troupe de théâtre, avec toutes les intrigues amoureuses et les recherches de rôle pour subvenir aux aléas de la vie quotidienne.
Plusieurs personnages interviennent souvent dans le même chapitre.
J’aime cette écriture que je qualifie de saccadée, sans temps mort, des chapitres relativement courts, ayant chacun un nom et précédés d’un texte en italique.
Une lecture malgré tout assez difficile à suivre, sorte de puzzle littéraire qui, à mon goût, ressemble plus à des scénettes mises bout à bout qu’à un véritable roman.
John Dos Passos jette un regard acéré et sans complaisance sur le microcosme des habitants de Manhattan.
Extraits :
- Le nouveau-né se tordait faiblement dans la ouate comme une colonie de vers de terre.
- Le ciel au-dessus de Central Park était moucheté de petits nuages à queue pointue pareils à une troupe de poussins blancs.
- Il l’enlaça et embrassa ses lèvres froides et imperturbables. Elle le repoussa.
- Une frange de la nuit bleue avait commencé à rougeoyer derrière lui à la manière du fer dans une forge.
- Tu m’as épousé pour ma situation sociale, tu le sais bien… J’ai été assez sotte pour m’amouracher de toi. Maintenant, c’est fini.
- Peut-être que quand les Allemands lui auront flanqué une bonne dégelée, l’Angleterre donnera la liberté à l’Irlande.
- Voler au secours de l’Angleterre après ce qu’ils ont fait en Irlande et pendant la Révolution, et la guerre civile ? C’est impossible !
- Le brouillard faisait comme une tente autour d’eux.
- Si nous pouvons continuer à lui faire croire que nous avons de l’argent, il viendra nous manger dans la main.
Éditions : Gallimard (2021). Folio pour l’édition de poche.
Titre original : Manhattan Transfer. (1925).
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Philippe Jaworki.

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