Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
6 mars 2023

DAVIDSON Andy / La fille du batelier.

La fille du

La fille du batelier.
Andy DAVIDSON.

Note : 4 / 5.
Le bayou de l’horreur !
Second roman de cet auteur chroniqué sur ce blog après « Dans la vallée du soleil ».
Ce roman est considéré comme un « Southern gothic », expression que je découvre.
Il est divisé en six parties :
Dans un certain royaume, dans un certain pays. Premier convoi. Deuxième convoi. Dernier convoi. Révélations. Après le déluge.
Chacune de ces six parties est divisée en de multiples chapitres très courts.
C’est la nuit sur le bayou, le temps est très mauvais, sur son bateau, Hiram Crabtree est accompagné par Iskra, une vieille sorcière, habitant dans les environs, sa jeune fille âgée de 11 ans Miranda et un paquet taché de sang.
Ayant accosté, l’homme, la sorcière portant le paquet, s’enfoncent dans les bois.
C’est la dernière fois que Miranda voit son père. Il disparaîtra mystérieusement cette nuit-là.
Miranda est livrée à elle-même et doit subvenir à ses besoins. Elle tient une modeste épicerie, et a repris le bateau de son père.
Elle doit effectuer quelques livraisons de marchandises illicites pour le compte de Charlie Riddle, flic borgne bedonnant et corrompu. Ce sont « les convois ».
Les relations entre Miranda et le policier sont très tendues…
Que se passera-t-il pour Miranda après l’ultime convoi ?
La jeune Miranda est l’héroïne de ce roman, elle vit seule depuis la disparition de son père, Hiram.
De multiples personnages, souvent « borderline » peuplent les rives du bayou, Charlie Riddle et son adjoint, le nain, John Avery, un pasteur fou et assassin, une sorcière, un enfant aux mains palmées, une petite fille séquestrée, un gang au service de la police etc… etc.
Une lecture éprouvante non pas à cause de l’écriture, mais de l’atmosphère générale de ce bayou lugubre et hors la loi.
C’est plein de violences, de sang et de cadavres.
Roman oscillant entre série noire, roman policier ou œuvre fantastique. En plus de personnages réels pas forcément recommandables, surtout les représentants de la loi, on croise aussi quelques êtres surnaturels un « Bannik » ou un « Lecchii » !
En définitif, un roman intéressant, plein de rebondissements avant le déluge final.
Extraits :
- Chez les Crabtree, on chassait à l’arc. Depuis toujours.
- Elle avait dû se mutiler pour survivre sur la rivière, comme un homme s’entaille pour se débarrasser d’un hameçon enfoncé dans sa chair. Il y avait des mots pour désigner ce dont elle ne manquait pas : cran, tripes.
- Ils vont vouloir que tu fasses une autre livraison, dit-il. Peut-être une dernière, peut-être deux, je n’en sais rien. C’est pour la dernière que tu ferais mieux de t’inquiéter, pigé ?
- Elle sentit quelque chose s’effondrer en elle, comme un éboulement de pierres.
- Une contrée sans pasteurs, sans églises, sans nains.
- Derrière elle, la rivière coulait, lisse comme du verre noir.
- Voilà, se dit-elle, deux fantômes, côte à côte. Comme leurs tombes à l’ombre du liquidambar.
- Miranda sentit une goutte de sueur rouler de la naissance de ses cheveux jusque sur sa nuque.
- Toi et moi on sert la soupe à ces crevards depuis trop longtemps, John Avery. Il est grand temps qu’on change de cause.
Éditions : Gallmeister (2023)
Titre original : The Boatman’s Daughter (2020).
Traduit de l’américain par Laure Manceau.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Dans la vallée du soleil.
Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité