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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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27 février 2023

BURROUGHS William S / Ultimes paroles.

Ultimes-paroles

Ultimes Paroles. *
William S. BURROUGHS.
Note : 4 / 5.
Les livres blancs.
J’ai rencontré un jour, lors d’une conférence avec l’écrivain irlandais Conor O’Callaghan, Mona de Pracontal, la traductrice de cet ouvrage.
Nous avions donc parlé de ce livre.
Á la fin de sa vie, William Burroughs s’est, d’une certaine manière, retiré à Lawrence dans le Kansas. De gros problèmes d’arthrose l’empêchent de taper à la machine, alors ses amis pour qu’il puisse continuer d’écrire lui offrent des livres blancs. Il écrira donc du 2 novembre 1996 à fin juillet 1997, son journal intime. Il y écrira d’une manière spontanée, ses idées, des coups de gueule et il y évoquera également quelques-uns de ses souvenirs.
Il en écrira huit ainsi, et demandera à un de ses amis de les taper à la machine qu’il annotera ensuite personnellement.
Cet ouvrage commence par des remerciements et une introduction nommée « Son éducation » de James Grauerholz écrit durant l’été 1999. 
Ces écrits sont datés au jour le jour, à partir du jeudi 14 novembre 1996 pour se terminer le mercredi 30 juillet 1997.
Les sujets abordés dans cet ouvrage sont nombreux et variés. Beaucoup de pages au sujet de ses chats, la place qu’ils tiennent dans sa vie, le vide que leur décès procure, par exemple mettre trois écuelles alors que l’on n’a plus que deux félins.
Sujet plus dramatique la drogue. Burroughs été un très grand consommateur et un défendeur de ces produits illicites, s’en prenant au monde politique et au gouvernement américain.
Il nous parle de quelques scénarios sur lesquels il travaille, de ses voyages, des villes où il a vécu, Paris et surtout Tanger.
Il est bien évidemment beaucoup question de littérature, Shakespeare, Yeates ou Timothy Leary.
Il parle bien entendu de ses amis écrivains de la Beat Generation, Alain Ginsberg amant et ami de longue date. Il nous parle de son décès.
Il cite aussi Jack Kerouac :
- « J’ai pensé que vous seriez content de savoir que Kerouac est en ville. Revenu d’outre-tombe. Avec une bonne bite de catholique. J’ai pensé que Bill serait content de savoir ça. »
Mais son plus vibrant hommage va à Brion Gysin avec qui il a écrit, « Œuvre croisée ».
- Brion Gysin est le seul homme que j’aie jamais respecté. Il y en a d’autres que j’ai appréciés, admirés…
Il cite également ce très beau texte de James Joyce, qui est la fin de la nouvelle « Les morts » :
- La neige recouvrait toute l’Irlande… comme la descente de leur fin dernière, sur tous les vivants et les morts. »
((Récupérer « Gens de Dublin et citer la phrase exacte).
Une anecdote à titre personnel à la suite d’une phrase trouvée dans cet ouvrage :
- Henry Geldzaher, lors d’une conférence à Boulder, Colorado, a dit après avoir vu le travail de Julian Schnabel (qu’il n’était) pas très impressionné.
Julian Schnabel, peintre et metteur en scène, est venu à Arles tourner un film sur la vie de Van Gogh « At Eternity’s Gate » où j’ai eu la chance d’être figurant pendant deux journées complètes, mais on ne me voit pas à l’écran ! (voir les photos)
En fin d’ouvrage, plusieurs annexes très intéressantes :
Notes sur Ultimes Paroles. Traductions utilisées pour l’établissement de la version française. Quelques références de titres ou de citations figurant dans les journaux de W.S. Burroughs.
Une lecture intéressante mais que j’ai trouvé difficile, car, et c’est la loi du genre de l’écriture spontanée. Ici, cela part dans tous les sens et des textes sans queue ni tête. Une œuvre essentielle pour les gens qui, comme moi, s’intéressent à la littérature de la Beat Generation.
Une belle couverture avec une photo magnifique de Jean-Marc Vincent, qui illustre bien le thème de l’ouvrage, le départ qui sera définitif.
Extraits :
- Les cocktails quotidiens de William-qui commençait religieusement à 18 heures quand j’ai fait sa connaissance en 1974-débutait maintenant à 15h30 précises.
Phrase extraite de l’introduction signée James Grauerholz.
- Bon, je crois que c’est l’heure de mon Ovaltine et d’une bonne et longue nuit.
- Paris est à de nombreux égards ma ville préférée. Jamais vraiment accroché avec Rome. Londres a toujours été trop antithétique pour moi. En laissant de côté N.Y. qui est toujours New York. Des petites villes comme Tanger.
- Paris, 1930 ou par là-Charles Baudelaire. Tout est clair et net, l’odeur, les chats, la sensation de l’opium que je connais si bien. Moi aussi j’ai eu la syphilis.
- Alors qui peut prouver que pendant mes vacances je ne suis pas allé à Tanger violer des enfants ?
- J’étais obsédé, possédé par l’écriture après un début tardif avec Junky à 35 ans.
- Allan Ginsberg :
Le mouvement Beat était davantage un mouvement socio-politique que littéraire.
Éditions : Christian Bourgois éditeur (2001).
Titre original : Last Words. The Final Journals of William S. Burroughs.
(2000).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Queer.
Le métro blanc & autres nouvelles.
Junky.
Avec Jack Kerouac:
Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines.

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