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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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24 février 2023

MILLER Henry / Un diable au paradis.

Un diable au paradis

Un diable au paradis.
Henry MILLER.

Note : 4 / 5.
Soyez le malvenu !
Roman autobiographique d’Henry Miller traitant de ses démêlés avec un dénommé Conrad Téricand (nom d’emprunt d’un personnage connu).
Paris, automne 1936. Anaïs Nin présente Conrad Téricand à Henry Miller. Les premières impressions furent plutôt favorables. Miller aide financièrement cet homme ruiné, alors que sa propre situation, à lui et à Anaïs, n’est guère brillante. Il l’invite au restaurant et lui fait connaître un de ses amis, Raymond Queneau. Téricand qui est féru d’astrologie sera très proche de Max Jabob. Mais il n’est pas sans défauts.
La guerre arrive et les deux hommes se perdent de vue… définitivement, semble-t-il !
Miller réside maintenant à Big Sur en Californie avec son épouse et leur petite fille Val.
Mais en 1947, Téricand le retrouve et Henry Miller pense avoir une idée géniale et prend une décision qu’il va regretter :
- Elle consistait à inviter Téricand à venir vivre avec nous, à partager ce que nous avions et à considérer notre demeure comme la sienne jusqu’à la fin de nos jours. L’idée était si simple que je m’étonnais de ne pas l’avoir eue plus tôt.
Les premier temps sont parfaits, Téricand pense être au paradis, mais Henry Miller commence à déchanter devant les nombreux désideratas de son hôte ! Par exemple il veut un certain papier à lettres, des cigarettes françaises, etc…
E plus il souffre de la gale, et il n’a pas de médicaments ni de crèmes et n’est pas toujours facile à vivre !
Téricand est un bavard intarissable, astrologue ramenant tout à lui,
Plusieurs amis de Miller lui disent :
- Débarrassez-vous de ce type-là !
et un autre lui dit que s’il était lui :
- Je le pousserai du haut de la falaise.
En tant qu’artiste, les écrits et les dessins de Téricand sont à la limite de la perversion, mettant souvent en scène des petites filles.
Miller s’inquiète pour Val.
Bref il est temps que la situation change… mais comment ?
Henry Miller et son épouse doivent supporter cet individu suite à la parole donnée par Miller lui-même. Leur coin de paradis se transforme en enfer.
Que dire de ce Conrad Téricand, être aux multiples facettes, dont certaines peu recommandables, d’un égoïsme monstrueux ! Il osera faire des reproches à Miller et lui demandera de l’aider à habiter à San-Francisco alors qu’il n’a aucun moyen de subsistance !
Après quelques recherches sur ce livre, je découvre qu’il est la seconde partie de « Big Sur et les oranges » de Jérôme Bosch. Petite erreur de chronologie de ma part.
Une écriture agréable pour un livre parfois ardu.
Extraits :
- C’était un incurable dandy menant la vie d’un clochard. Et la menant tout entière dans le passé.
- Les lecteurs découvriront, chacun à leur manière, l’importance que l’on doit ou que l’on ne doit pas y attacher.
- Un devin triste qui, dans ses moments de désespoir, essayait de soutirer un maigre rayon d’espoir à son étoile Régulus.
- À titre de dédommagement, il s’était résigné, sans enthousiasme, à coucher avec elle.
- Je lui avais procuré son talc Yeardley, ses gauloises bleues, son eau de Cologne, sa pierre ponce en poudre, légèrement parfumée, pour lui servir de dentifrice, et il fallait encore qu’il me casse les pieds avec son satané papier.
- Celle-ci créait dans la chambre une atmosphère mortuaire qui convenait à son tempérament morbide.- « C’est très simple reprit-il, il ne veut pas guérir. Ce qu’il cherche, c’est de la sympathie et de l’attention. Ce n’est pas un homme. C’est un enfant. Un enfant gâté ».
- Ils étaient ivres de quelque chose de plus puissant que le vin… le passé.- Car, durant cette semaine, allongé sur le dos, j’avais lu le Voyage au bout de la nuit, de Céline.
Éditions : Buchet/Chaste (1956) Livre de Poche et 10/18 pour les versions poche.
Titre original : A Devil in Paradise (1956).
Traduit de l’américain par Alex Grall.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Jours tranquilles à Clichy.
Le temps des assassins.
Tropique du Cancer.



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Commentaires
E
J'i lu Miller il y a très longtemps et j'ai envie de le relire... oublions le côté grivois...
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N
Je n’ai lu de lui que Peindre c’est aimer à nouveau et j’avais beaucoup apprécié - je me souviens d’un week-end entre copains il y a très longtemps où quelqu’un tout à coup avait sorti un des Tropiques, ça y allait pour les remarques grivoises et stupides, qui m’avaient complètement dégoûtée du sujet - il faudrait que j’oublie cela et reprendre le personnage 😉
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