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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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18 novembre 2022

MILLER Henry / Tropique du Cancer.

Tropique-du-Cancer

Tropique du Cancer.
Henry MILLER.
Note : 4,5 / 5.
Paris, ville lumière !
Un des premiers romans d’Henry Miller édité en 1934 !
Miller nous raconte sa vie de misère dans Paris à la fin des années 1920.
Cet ouvrage commence par une longue et très intéressante préface signée Henri Fluchère qui assume également la traduction de ce livre.
Comment, quand on est un américain miséreux, vivre à Paris et malgré tout adorer cette ville ?
L’existence est difficile, mais elle est rendue moins dure par le vin et les femmes.
Nous sommes en automne, Henry Miller commence sa seconde année de vie parisienne.
Durant cette seconde année, Henry Miller perdra son travail avec toutes les conséquences que cela implique, précarité et misère.
Mais, malgré cela, il reste optimiste et continue d'aimer son existence dans la capitale française. Il a en effet beaucoup d'amis, certains camarades de beuveries, il connaît également beaucoup de femmes qui lui témoignent beaucoup d'affection et plus si affinités… affinités qui arrivent très souvent !
Mais pourtant rien n’est très facile, surtout après la perte de son travail.
Il accepte un poste d’enseignant à Dijon, ville dont il n’aura pas une haute opinion, contrat fini, c’est le retour à Paris… en attendant peut-être le retour en Amérique !
Pour les personnages, nous avons le droit à un inventaire à la
Miller de prénoms féminins :
Mona, Elsa, Tania, Marcelle et beaucoup d’autres.
Quelques compagnons hommes également, copains de boissons et d’orgies sexuelles. Certains le dépanneront financièrement, Van Norden, Carl, Boris, Charles le fou, un anglais alcoolique qui décède, Peckover, un hindou Nanantatee, bref une galerie de personnages multiples et variés, très souvent portés sur la dive bouteille.
Une écriture somme toute classique, avec souvent un langage cru et parfois de la vulgarité, souvent de l’érotisme, parfois de la pornographie, une très grande misogynie, les femmes sont le plus souvent désignées par le terme péjoratif de « poule ».
Une des premières phrases de ce livre est la suivante :
Je n’ai pas d’argent, pas de ressources, pas d’espérance. Je suis le plus heureux des hommes au monde.
Rendons à Henri Fluchère ce qui appartient à Henri Fluchère. En effet lors de sa première parution, la traduction était attribuée à Paul Rivert, pseudonyme d’Henri Fluchère.
Un début de carrière d’écrivain à la hauteur de la réputation à venir d’Henry Miller, que je redécouvre après des années d’oubli.
Extraits :
- Ce n’est pas un accident qui pousse des gens comme nous à Paris.
- Elle était putain corps et âme et c’était là sa vertu !
- Je suis un homme libre–et j’ai besoin de ma liberté. J’ai besoin d’être seul.
- Une poule jeune, c’est un placement ; une vieille c’est une perte sèche. Tout ce qu’elles peuvent faire, c’est de vous acheter des choses.
- Elle veut être pauvre à la romantique. Je la connais. Mais je suis prêt à la recevoir cette fois-ci !
- Je n’ai jamais vu une ville comme Paris pour la variété de la pâture sexuelle.
- On peut vivre à Paris-c’est cela que je découvris ! - Juste de chagrin et d’angoisse.
- Qu’importe, la vie est loin d’être monotone ici ! Fillmore a de la bronchite, la princesse, comme je viens de le dire, a la chaude-pisse, et moi j’ai des hémorroïdes.
- Voilà comment on fait connaissance à Paris-amitié génito-urinaire.
- Il était le Poète du Corps et de l’Âme, Whitman !
Éditions : Gallimard (1945) Folio pour cette chronique. (2022)
Titre original : Tropic of Cancer (1934)
Traduit de l’anglais (et préface) par Henri Fluchère.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Jours tranquilles à Clichy.
Le temps des assassins.
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