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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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6 octobre 2022

STEINBECK John / Des souris et des hommes.

Des-souris-et-des-hommes

Des souris et des hommes.
John STEINBECK.

Note : 5 / 5.
La ballade de Georges et Lennie.
Ce court roman, prix Nobel en 1932, est un classique de la littérature américaine, et également un chef-d’œuvre.
Il s’agit ici de l’ancienne traduction de M.E. Coindreau qui signe également la présentation de l’œuvre.
Les premiers mots de la préface signée Joseph Kessel sont les suivants :
Ce livre est bref. Mais son pouvoir est long.
Deux hommes marchent le long de la Salinas, pour rejoindre un ranch où ils sont embauchés.
Il s’agit de George Milton et de Lennie Small, qui sont décrits ainsi par l’auteur :
George :
- L’homme qui marchait en tête était petit et vif, brun de visage, avec des yeux inquiets et perçants, des traits marqués. Tout en lui était défini : des mains petites et fortes, des bras minces, un nez fin et osseux.
Lennie.
- Il était suivi par son contraire, un homme énorme, à visage informe, avec de grands yeux pâles et de larges épaules tombantes. Il marchait lourdement, en traînant un peu les pieds comme un ours traîne les pattes. Ses bras, sans 
osciller, pendaient ballants à ses côtés.
Ils sont partis pour le moins précipitamment de leur dernier emploi…
Lennie a le don pour s’attirer des problèmes au grand désespoir de George qui parfois voudrait vivre sans ce compagnon, pas méchant, mais d’une force colossale et l’intelligence d’un petit enfant.
Ils ont en projet d’acheter une petite ferme, et Lennie, qui aime caresser des choses douces, aimerait s’occuper des lapins. Il aimait aussi caresser des souris, mais…
Le travail au ranch se déroule au début relativement bien, malgré les petits tracas de la vie en commun, un vieux chien que l’on doit abattre, des hommes rudes, des travaux pénibles, et pour George et Lennie, l’obsession d’être enfin dans leur propre ferme.
Mais le drame couve, Curley, le fils du propriétaire, est un être méchant. Il est marié depuis peu à une femme aguicheuse plutôt vulgaire, une pute disent certains ouvriers.
Crooks, le palefrenier qui est le seul homme de couleur parmi tous les employés, habite seul. Lennie lui rend visite un soir.
Et tout va déraper !
Beaucoup de personnages, en plus des deux principaux, en particulier l’ombre de la tante Clara.
Parmi les employés du ranch, Candy est mis dans la confidence pour le projet d’achat de la ferme et accepte d’apporter des fonds.
Un très grand livre, on peut parler de chef-d’œuvre.
Ce roman vient d’être retraduit, mais j’avais la première traduction
par Maurice-Edgar Coindreau, qui est considéré comme un très grand traducteur.
Extraits :
- J’ai oublié, dit Lennie doucement. J’ai essayé d’pas oublier. Vrai de vrai, j’ai essayé, George.
- Quand je pense ce que je pouvais rigoler si j’t’avais pas avec moi, ça me rend fou. J’ai pas une minute de paix.
- Il a dit seulement, un soir : « donnez-moi ce qui m’est dû », comme on fait toujours.
- Debout, une jeune femme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés.
- Il n’est pas dingo, dit Georges. Il est con comme la lune, mais il n’est pas fou.
- Bien sûr, il n’est pas méchant. Mais il lui arrive toujours de sales affaires, parce qu’il est si bête. Comme ce qui lui est arrivé à Weed…
- Pourquoi t’es-tu laissé tuer, nom de Dieu ? T’es pas aussi petit que les souris.
- T’es piqué, dit-elle. Mais t’es gentil tout de même. On dirait un grand bébé.
- J’ai fait quelque chose de mal. J’ai encore fait quelque chose de mal.
Éditions : Gallimard (1955). Folio pour l’édition de poche.
Titre original : Of Mice and Man (1932).
Traduit de l’américain par Maurice-Edgar Coindreau.
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Commentaires
E
Je ne sais plus, mais j'ai peut-être, même surement lu Steinbeck mais c'est une redécouverte pour moi.<br /> <br /> Yvon.
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T
Je viens de vérifier: mon édition folio de 1977 (illustration de couverture de Gérard Failly) contient bien la préface de Kessel et l'introduction (1939) de Coindreau. Mais à l'époque de mon achat, c'était une "lecture imposée" (en 3e), et c'est put-être ce qui explique que je n'ai jamais trop accroché à ce Steinbeck-là. Je préfère d'autres grands classiques (A l'Est d'Eden, En un combat douteux). J'ai relu très récemment(dans le cadre du challenge "Le mois américain") des romans plus courts: Tortilla Flat, Rue de la Sardin, Tendre Jeudi. <br /> <br /> (s) ta d loi du cine, "squatter"chez dasola
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E
Coucou.<br /> <br /> Cela m'a donné envie de découvrir (ou redécouvrir) certains auteurs américains : Miller, Bukowski, Faulkner etc...<br /> <br /> à bientôt<br /> <br /> Yvon.
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G
Je viens de le découvrir dans cette même édition. Très bonne lecture, courte et prenante.
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