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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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9 août 2022

THOMPSON Jim / Les arnaqueurs.

 

les arnaqueurs

Les arnaqueurs.
Jim THOMPSON.

Note : 4 / 5.

Magouilles en tous genres. 
Lecture ou relecture ? Je n’ai pas souvenir d’avoir dans un passé très lointain lu ce titre.
Roy Dillon est un petit arnaqueur, un gagne petit sans grande envergure, mais un jour la roue tourne.
Après des années d’errance à travers les Etats-Unis, de fuite lorsque les pigeons sont plumés, il réside à Los Angeles. 
Une petite  escroquerie à 20 dollars tourne mal. Un achat de peu de valeur, le vendeur demande l’appoint, Roy lui donne un billet de 20, l’autre lui rend la monnaie. Puis la magouille commence, Roy trouve l’appoint et réclame son billet. Le jeune vendeur, pas dupe, sort une batte de baseball et passe Roy à tabac…
Il trouve la force de regagner son hôtel, où il se remémore sa courte existence…
Lilly sa mère, une femme très dure, donc pour Roy, une enfance sans affection ni amour. Un départ de la maison familiale à 18 ans, la route et le début d’une carrière d’arnaqueur,
Les différentes techniques, cartes, dés, etc…etc…
Des femmes, la dernière en date, Moira Langtry, a quitté son fermier d’époux, il y a quelque temps et a gagné sa vie de la manière la plus lucrative quand on est une belle femme sans scrupules.
Mais, après des années de silence et d’absence, sa mère, Lilly Dylon, réapparait à Los Angeles et s’incruste dans la vie de son fils. Elle fuit également un caïd qui l’a torturée pour une faute professionnelle. 
Elle fournit aussi une infirmière, Carol, à son fils. Celle-ci est une rescapée de Dachau, où son corps a servi à diverses expériences qui l’ont rendue stérile. Entre ces deux jeunes personnes, vivant l’un près de l’autre, ce qui devait arriver arriva...
Roy est pris entre ses trois femmes au but très divergeantPeu de personnages au final dans ce roman, Roy, Lilly, Moira et Carol. Peu de seconds rôles qui passent très rapidement, mais qui sont essentiels pour la compréhension de cette histoire pleine de violence poussée à l’extrême, même dans l’œuvre de Jim Thompson, sauf peut-être dans « Rage noire ».
Un roman très sombre, une fin étonnante, des descriptions ou des scènes de tortures suggérées  ajoutent à la noirceur de ce roman.
Un bon Jim Thompson, pas un très grand Jim Thompson.
Extraits :
-C’était un tour qui coulait de source. Tout le monde joue de temps à autre à pile ou face, n’est-ce-pas ?
Si j’avais eu un domicile fixe, un endroit où rentrer tous les soirs ! Si j’avais aussi des amis par centaines, des relations innombrables ? Si j’avais un emploi et…
- Mon fils s’en tirera, ou je me charge de vous faire descendre.

- Manger valait mieux que mourir de faim, vivre valait mieux que mourir.
- Et puis, ce serait tout de même assez surprenant qu’un si beau brin de fille soit toujours la gentillesse même. Les probabilités étaient relativement minces, non ? Si minces, que d’ailleurs…
- Elle prit une profonde inspiration, hésita, puis acquiesça. Il ne restait qu’une chose à faire, dire la vérité en espérant s’en tirer à bon compte.
- Les spécialistes empochaient en général les plus grosses sommes et se fichaient du reste. Et lui, il venait de gagner cinq dollars, alors…
Éditions : Rivages / Noir (1988)
Titre original : The Grifters (1963).
Traduit de l’américain par Claude Mussou.

 

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