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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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4 août 2022

KEROUAC Jack / Le vagabond solitaire.

 

 

Le-vagabond-solitaire 3
Le vagabond solitaire.
Jack KEROUAC.
Note : 5 / 5.
Partir, encore et toujours…
Au vu de l’état de ce livre, (qui est annoncé comme un recueil de récits) et quelques notes trouvées dans une feuille de papier à l’intérieur, je suppose avoir cet ouvrage depuis très longtemps et donc de l’avoir déjà lu.
Ce livre commence par une préface de Jack Kerouac lui-même où en se présentant il dit ceci :
-Je suis de souche française, bretonne plus exactement…
Titres des chapitres :
Môles de la nuit vagabonde. Le fellah du Mexique. Le monde des trains. Les limons des cuisines marines. Scènes new-yorkaises. Seul au sommet d’une montagne. Grand voyage en Europe. Le vagabond américain en voie de disparition.
Jack Kerouac nous emmène en voyage avec lui, en Californie, au Mexique, à New York ou en Europe. Nous partons en trains ou en bateaux, éternelle recherche d’une liberté qu’il aura beaucoup de mal à trouver.
La Californie, point de départ de toutes ses errances, avec un de ses amis, la recherche d’un embarquement pour ailleurs, il doit porter un revolver à un dénommé Denny Blue qui est soi-disant menacé…
Le Mexique ensuite, son lot de rencontres étranges, sa première corrida.
La Californie de nouveau, le train comme moyen de locomotion où pour gagner sa vie comme garde-frein, malgré un salaire relativement décent, il continue une vie de vagabond, parcourant cet état suivant les lignes sur lesquelles il travaille.
Prendre la mer, un embarquement enfin, la rencontre avec un dénommé George qui se présente lui-même comme un Cinglé de Polak, la dernière cuite avant l’embarquement et le travail à bord. Voyage qui prendra fin relativement vite.
Retour à New York, où il se transforme en observateur de cette ville, aux multiples facettes. Il retrouve sa mère qui travaille dans une usine de chaussures mais également quelques-uns de ses amis beatniks et autres faunes hétéroclites. Il nous parle de quelques écrivains : W.H Auden, Paul Bowles et du fameux « Hunkey » !
Un de mes chapitres préférés de ce recueil.
La recherche de la solitude amènera Jack Kerouac au sommet du pic de la Désolation, expérience dont il parle dans la première partie du livre,
« Ange de la désolation ».
Départ en bateau pour ce qu’il nomme « Grand voyage en Europe ». Seul passager, avec une femme, il pense qu’elle l’espionne, destination Tanger où il retrouve W.S.Burroughs, puis un autre bateau pour Marseille. Et enfin l’Europe. Périple qui le mènera jusqu’à Londres, avec des fortunes diverses.
Un court, mais très intéressant essai « Le vagabond américain en voie de disparition » clôt cet ouvrage.
Un recueil que j’ai beaucoup aimé, une écriture à la Kerouac, un regard acéré et lucide sur le monde qui l’entoure.
Une relecture qui s’imposait.
Extraits :
- L’odeur est là, vide- Rien qu’à cette immobilité électrique qui règne ici, vous savez qu’il y a eu là quelque chose qui n’est plus.
- Il prêchait l’amour vous l’avez attaché à un arbre, vous l’y avez cloué, à coups de marteau, imbéciles, il faut que l’on vous pardonne !
- … et plus tard, dans la soirée, la belle petite Carmelita O’Jose va venir sur la route avec eux ces cinq brins dans son pull-over de cachemire, qui vont bondir, tout doucement, malgré son soutien-gorge de jeune fille…
 - Et le bateau remonte en haletant le Mississippi pour pénétrer dans le cœur de cette Amérique que je viens de traverser en stop, bon Dieu, il n’y aurait pas de Sasebo exotique pour moi. Georgie Varewski me regarde et sourit : « Ce sacré fils de pute de Jack, la boisson, hein ? »
- La voilà la vie nocturne des beatniks de New York.
- « Où est le pic de la Désolation ? » demandai je-(c’était ma montagne à moi) (Une montagne que je garderai toute ma vie, avais-je rêvé tout le printemps) (O voyageur solitaire !)
- Nulle part au monde il ne peut y avoir un dimanche après-midi aussi sinistre, avec ce mistral qui s’engouffre dans les ruelles pavées de ce pauvre Avignon antique.
Éditions : Gallimard (1969). Folio pour l’édition de poche.
Titre original : Lonesome Traveler (1960).
Traduit de l’américain par Jean Autret.

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