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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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1 août 2022

O'NEILL Tony / Black Néon.

 

Black néon
Black Néon.

Tony O’NEILL.
Note : 5 /5.
Voyage au bout de l’aiguille.
Auteur que je découvre avec ce roman, en deux parties et un épilogue, d’une noirceur absolue.
Un réalisateur français, Jacques Seltzer, accepte, après quinze ans, de tourner un second film qui a pour nom « Black néon ».
Le premier « Fleurs fanées » a eu un beau succès critique. Depuis il refuse absolument de tourner autre chose, préférant éditer des albums de photos, montrant la déchéance humaine.
Gibby Getnor, son agent américain, a beau le harceler, la réponse est toujours non. Mais un producteur est prêt à financer le projet, alors le cinéaste accepte. Il veut tourner au plus près de la réalité, sans comédiens professionnels, juste avec des amateurs, drogués, prostituées et dans un hôtel sordide.
Genesis dite « Jenny », prostituée de son état, après avoir eu quelques problèmes avec ses derniers clients, se réfugie chez Paco, un de ses amis. Qui l’agresse à son tour. Mais il est abattu par une femme qui n’a plus qu’un bras, nommée Lupita. Commence alors pour ces deux femmes une fuite qui ressemble à une descente aux enfers, mais aussi une histoire d’amour et de sexe. Car elles doivent quitter Reno et le chemin sera plein de cadavres.
Les autres personnages ne sont guère mieux lotis. Jeffrey, un toxico irlandais, filant le parfait amour avec Rachel, un travesti de couleur.
Randal P. Earnest vient d’une famille riche qui lui a coupé les vivres et l’oblige à se désintoxiquer , c’est très dur, vu ses fréquentations !
James Stein qui est chargé d’écrire le scénario est complètement à la dérive, et n’a plus rien fait depuis environ vingt ans.
Mama Z, adepte de la santeria, tente d’envoûter Genesis et Lupita à l’aide d’un meurtre…
Jacques, devenu obèse, mais ayant encore de l’argent, use et abuse de toutes sortes de substances interdites, et filme le bordel qu’il a créé, entouré de prostituées à moitié nues…
Un roman d’une noirceur poussée à l'extrême, des personnages à la dérive, loin de l’image de rêve d’Hollywood.
Une découverte !
Extraits :
- Or, dans le cinéma, on garde toujours les yeux rivés sur les recettes…
- Il a jeté son dévolu sur les auteurs s’intéresse aux pochetrons et aux toxicos : Kerouac, Burroughs, Thompson, Bukowski, Fante et compagnie.
- Merde alors, ton équipe de choc se compose d’un mec qui n’a pas réalisé de film depuis quinze ans et d’un auteur qui n’a rien écrit de valable depuis le milieu des années 90 ? Ça promet !
- On les a élevés dans l’idée qu’ils n’ont rien à voir avec le commun des mortels. Quand on a de l’argent, on vous passe presque tout, à l’exception du meurtre.
- Du chichon ? dit Randal, pensif. Ce truc est pratiquement légal en Californie. Les bandes ne vont pas s’embêter avec ça.
- Si cet enfoiré est artiste, alors moi je suis Mère Teresa, bordel.
- « Plutôt se brûler les ailes que dépérir », proclame Neil Young.
Éditions : 13 E Note éditions. (2014).
Titre original : Black Neon (2012).
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Etienne Mananteau.

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