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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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25 juillet 2022

OFFUTT Chris / Les gens des collines.

Chris Offutt

Les gens des collines.
Chris OFFUTT
.
Note : 4, 5 / 5.
Œil pour œil, dent pour dent !
Quatrième ouvrage de cet auteur du Kentucky, croisé il y a quelques années au festival du roman policier de Penmarc’h, chroniqué sur ce blog.
Un vieil homme, qui cherchait du ginseng, découvre le corps sans vie d’une femme, un accident ? Un détail de taille dénote, elle n’a pas de culotte !
Mick Harding est enquêteur dans l’armée, basé en Allemagne. Il est en permission, sa sœur Linda qui est shériff chargée de l’enquête lui demande de l’aide. Malgré ses problèmes de couple, il accepte. Il faut trouver le coupable avant les membres de la famille de la victime. Sinon, le meurtrier ou présumé tel sera abattu sans jugement.
Ainsi va la justice dans les collines.
La victime est Veronica Johnson surnommé Nonnie. Elle a eu des relations sexuelles avant sa mort ! Relations consenties ou viol ?
Les seules lois qui ont cours ici, sont la loi du talion et la loi du silence. Mais Mick est un homme du coin depuis des générations. Vétéran de l’armée, c’est un homme respecté, mais malgré cela, les portes ne vont pas forcément s’ouvrir.
Il commence son enquête en interrogeant l’homme qui a découvert le corps, il le connaît, c’est M. Tucker, l’ancien instituteur. Puis Mick apprend que Nonnie n’était pas seule ce jour-là, un homme l’accompagnait, mais qui ?
Un des suspects est un dénommé Tanner surnommé avec pas mal de dérision « L’Adopté ». Il est mis en prison par un agent du FBI appelé en renfort ! Il s’avère vite qu’il a un solide alibi, donc il faut le relâcher.
Mick de son côté apprend que son épouse Peggy est enceinte mais qu’il n’est pas le père, et en plus il est considéré comme déserteur par l’armée.
Et Tanner a été tué… la série continue… la colline sert aussi de passage pour la drogue, la mafia de Détroit envoie des hommes faire le ménage !
Mick Harding et sa sœur Linda sont les principaux protagonistes de cette histoire ainsi que les habitants de ces collines du Kentucky, hommes et femmes plein de principes dont un des principaux est : « on oublie beaucoup de choses mais pas de se venger ».
J’aime beaucoup l’écriture de Chris Offut, qui nous fait découvrir un état très rural dont on parle peu, comme s’il était resté replié sur lui-même.
Extraits :
- À quatre-vingt-un ans, il était l’homme le plus âgé de la communauté, le seul vieux à sa connaissance.
- On était mieux dans les bois qu’en ville, se dit-il. Mieux dans les collines que dans le désert. Mieux sur l’argile que sur le sable.
- Tu sais ce que va faire la famille de Nonnie. Un gars va descendre le tueur, puis se faire coffrer.
- Eux c’est mes cousins. Moi on m’appelle Little Big Joe.
- Dans une culture qui élevait la famille de sang au-dessus de tout, la communauté n’avait jamais fait confiance à Tanner. Partout dans le comté on l’appelait « L’Adopté ».
- Tucker était de la génération du grand-père de Mick, avec toutes les contradictions complexes de la vieille culture des collines. Franc mais sur la retenue. Honnête mais peu loquace. Méfiant mais avenant.
- Et ce n’est pas la cure de désintox imposée par le tribunal qui l’aiderait à se remettre d’une telle perte.
- Il se demandait si toutes les histoires de famille étaient tristes, ou seulement dans les collines. Les Appalachiens obéissaient à des codes anciens qui les forçaient à agir. Les affronts étaient toujours personnels. Les actes de vengeance se perpétuaient d’une génération à l’autre.
Éditions : Gallmeister (2022).
Titre original : The Killing Hill (2021)
Traduit de l’américain par Anatole Pons-Reumaux.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Sortis des bois.
Nuits Appalaches.
Kentucky Straight.
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