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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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27 juin 2022

NOËLLEC Thierry J. / Bernique ta mère.

Bernique-ta-mere

Bernique ta mère. (Lien avec présentation de l'auteur)
T
hierry J. NOËLLEC.
Note : 4,5 / 5.
Bernique et Berlingo.
Auteur édité par « Groix éditions » que je découvre avec ce titre.
La Bernique (en un seul mot) est le nom d’un coquillage et ici l’enseigne d’un rade dans la rade de Lorient. (Un peu facile, je sais).
Monica, mais est-ce son vrai prénom, tire le rideau de fer de son bar. Tout semble propre et bien rangé. Mais quelque part il y a un détail très choquant, le cadavre d’un homme, qu’elle a abattu quelques instants plus tôt. Elle téléphone à son amant Perez pour qu’il vienne l’aider à débarrasser le colis qui fait quand même un peu désordre dans cet estaminet. Perez est éboueur, et membre du bagad de la Rade. Il file le parfait amour depuis plusieurs mois.
Mais que s’est-il donc passé ce jour-là ? Une journée ordinaire, un crachin breton habituel, les habituels pleurs de Laurie, la serveuse, encore une fois abandonnée par son dernier petit copain.
Ces deux clients du matin, Spock et Shuman, grands amateurs de rosé d’Anjou qui, après être passés chez un concurrent le « Chez Rasade » vienne discuter un peu le bout de gras. Shuman prétend qu’il est mort depuis des années. Il est uniquement ressuscité pour le rosé d’Anjou.
Un autre client est rentré plus tard, et c’est là que le drame s’est noué. Un homme qu’il a appelé par un autre prénom que Monica. Son ex-mari qui sortait de prison. Elle l'a abattu.
Perez tel un chevalier servant accourt pour aider sa dulcinée. Ils enveloppent le corps et le hissent dans la Berlingo de Monica.
Sauf qu’au moment de partir, la voiture a disparu. Un dénommé Claudio, qui cherchait un moyen de locomotion pour une partie de jambes en l’air avec un nouvel amant, l’avait emprunté ! Mais pour les deux jeunes gens la découverte du cadavre a jeté un froid après quelques secondes d’effroi.
Première décision, abandonner le corps dans un hangar qui semblerait désaffecté. Sauf que le lieu sert de caverne d’Ali Baba à une fratrie de Yougoslaves, vivant de menus ou de gros larcins.
Et eux aussi, bien entendu, vont, à leur tour, être bien encombrés par ce cadavre…
Pendant ce temps-là, Monica et Perez recherchent désespérément la Berlingo blanche et surtout son contenu !
Tout ce petit et ce grand monde sont partis pour des aventures aussi rocambolesques que tragi-comiques. Dont une nuit d’anthologie dans un club libertin !
Énormément de personnages plus « borderline » les uns que les autres, un vivant qui se dit mort, un mort qui voudrait bien l’être vraiment, un extra-terrestre ?, une fée débarquée de Dieu seul sait où, un médecin handicapé patron d’un club libertin, une femme qui cherche son ex qui était aussi l’ex de Monica, et les membres d’un bagad dont le cri de guerre est « Culloden » en hommage aux Écossais tués durant cette bataille qui leur fit perdre leur indépendance.
Un final en apothéose, sorte de OK Coral sur la rade au son des binious, bombardes et percussions.
Un roman, plein de situations abracadabrantes, de violence mais aussi d’humour, de sexe et de mort.
Et pour moi une balade dans la rade de Lorient qui me laisse plein de nostalgie.
Extraits :
- Le ciel avait pleurniché toute la journée mais ses larmes avaient à peine mouillé les pavés rugueux du port.
- Ces deux-là étaient sans doute les clients les plus bizarres de La Bernique (qui en comptait quelques-uns !) Mais au moins ils étaient réglos.
- Un frisson désagréable lui parcourut la colonne vertébrale comme quand il recevait son comptable pour vérifier sa déclaration de T.V.A. Brrr !    
- L’inconvénient d’être mort, outre le fait de n’être plus vivant, certes, c’est l’absence des besoins vitaux tels que la faim, la soif ou le sommeil. Pour la soif Shuman savait s’en accommoder.
- Dommage qu’elle eût cru bon de le trucider, ils auraient pu revivre une si belle histoire d’amour tous les deux.
- Ceci dit, elle s’emmerdait comme un amiral en rade.
- Si Perez supportait le supplice de la partouze, c’était par amour pour Monica, rien d’autre.
- Tenir, il fallait tenir, quoi qu’il advienne, comme à Culloden.
Éditions :  Groix éditions (2022).
P.S.
Notre sinistre de l'Intérieur a-t-il lu ce livre  ? En effet page 143 nous trouvons cette phrase, qui fera polémique :
- "Vous allez voir, ça va bien se passer".
La question mérite d'être posée !
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Commentaires
E
J'ai aussi bien rigolé... cela m'a fait plaisir de retrouver Lorient et ses environs.
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S
Adoré ce bouquin qui m'a bien fait marrer. Un western bien de chez nous qui donne envie d'aller s'asseoir dans un bar et regarder les habitués de plus près
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