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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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10 mai 2022

LUNCH Lydia . V.I.T.R.I.O.L.

Viriol

V.I.T.R.I.O.L.
Lydia LUNCH.

Note : 4,5 / 5.
Une vie de démesure et de révolte !
Troisième ouvrage de cette autrice chroniqué sur ce blog.
Les écrits de cette icône de la culture punk, en courts textes ? où elle nous raconte les faits marquants de son existence (et ils furent nombreux) et aussi où elle nous jette à la face sa révolte, en particulier contre Donald Trump, mais ce n’est pas le seul passé à la moulinette de ses lignes.
Je ne vais bien évidemment pas pouvoir parler de tous les textes de ce livre.
La quatrième de couverture donne le ton :
Doigt d’honneur aux censeurs. Un manifeste de l’underground.
Vingt textes précédés d’une préface d’Anthony Bourdain dont voici les titres :
Insurrection. La mort défiée par mille blessures. La Maternité, ce n’est pas obligatoire. Á violeur, violeuse et demieJ’ai un cauchemar. Fouille au corps-en position. La politique des ruines. Cette salope insaisissable. Ville fantôme. Herbert Huncke : le beatnik originel. Hubert Selby Junior : l’homme qui refusait de mourir. 1967. No wave. Péquenothon : la taille unique, c’est pas pour tout le monde. Détox (si seulement c’était aussi simple). Le breuvage des sorcières. Ivre de baise. La vraie pornographie. D’ombre et de poussière.
Cet ouvrage se termine par la liste des sources où sont pris ces textes, puis par une liste de remerciements.
« Á violeur, violeuse et demie ». Lydia Lunch imagine être la femme de chambre de D.S.K. un certain matin dans un hôtel de Manhattan ! Pauvre D.S.K. !
« J’ai un cauchemar ». 
Lydia Lunch inverse le fameux « J’ai un rêve » de Martin Luther King pour le transformer en un pamphlet au vitriol contre Donald Trump. Un texte puissant !
Un peu d’humour dans « 
La politique des ruines » ou comment remettre à leurs places deux mecs, style dragueurs lourdingues, confondant la vie et le cinéma pornographique. Vengeance universelle.
Deux écrivains parmi les nombreux cités ont droit chacun à un paragraphe :

Herbert Huncke : le beatnik originel. Herbert Huncke n’est pas l’auteur de la Beat Generation le plus connu, mais Lydia Lunch le considère comme un précurseur de ce genre littéraire et elle lui rend ici un hommage qu'elle estime mérité.
« Hubert Selby Junior : l’homme qui refusait de mourir » est la transcription d’un interview de l’auteur par Lydia Lunch. Auteur à qui l’on doit l’excellent « Last exist to Brooklyn » et d’autres titres moins connus.
Parmi ses inspirations littéraires, elle nomme entre autres : Henry Miller, le Marquis de Sade, Michel Foucault, E.M. Cioran, Jean Genet…
« 1967 » fut, semble-t-il, une année charnière pour Lydia Lunch, ce texte dit ceci :
- L’année 1976 a contribué à définir si j’allais devenir. Année de vives tensions s’il en est ! Manifestation contre la guerre du Vietnam, émeutes raciales, etc…

Parmi les personnages dont il est question dans ce livre, en plus de quelques chanteurs et écrivains, nous croisons aussi beaucoup de tueurs en série dont les surnoms faisaient les choux gras de la presse : « L’étrangleur des collines », « L’étrangleur de Boston », « Le traqueur de la nuit », « Son of Sam » ou Charles Manson.
C’est toujours bien écrit, sans effets de manche ni compromission. Lydia Lunch aime ou déteste sans aucune mesure. Mais elle garde sa haine pour les nantis, les puissants, les sombres crétins qui peuplent la terre et qu’elle a eu la chance ou la malchance de croiser.
Extraits :
- Oui, nous étions en colère, lai
ds, morveux et bruyants.
- Les fêtards enivrés se livraient à des orgies si sauvages qu’elle ficherait la honte aux teufs-sous-ecstasy des temps modernes.
- J’étais si doué
e pour compartimenter tous les éléments de mon existence, qu'il y avait d’énormes parties de moi que moi-même je perdais de vue.
- J’ai commencé à avoir peur de ma propre libido.
- Je vivais dans l’ivresse de la Baise. Une ivresse à cent millions de volts.
- La société n’est pas une maladie. C’est un putain de désastre.
- La violence est la seule résistance contre la tyrannie et l’oppression.
- Le plaisir, c’est la rébellion ultime. La seule 
vraie rébellion, c’est le plaisir.
Éditions : Au Diable Vauvert (2022).
Titre original : So Real, It Hurst (2018).
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Élise Passavant.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Paradoxia.
Déséquilibres synthétiques .

Titre de Herbert Huncke .
Coupable de tout.
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