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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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26 avril 2022

MARÉCHAL Fabien / Plus personne pour aujourd'hui.

Plus-personne-pour-aujourd-hui
Plus personne pour aujourd’hui.

Fabien MARÉCHAL.
Note : 4,5 / 5.
Ni pour aujourd’hui ni pour demain non plus.
Troisième ouvrage de Fabien Maréchal chroniqué sur ce blog après « Nouvelles à ne pas y croire. » et « Dernier avis avant démolition », deux recueils de nouvelles.
Ici, il s’agit d’un récit, la vie d’homme qui n’a plus personne, non pas que pour aujourd’hui, mais pour un temps dont il ne sait pas la durée.
L’avion dans lequel avaient pris place sa compagne et leur fils ont été victimes d’un accident, il est dorénavant seul.
Pour tenter de tourner la page, il s’installe dans un petit village de campagne où il ne connaît pratiquement personne. Il sympathise avec ses voisins, Jeanne et Léon, un couple de gens ayant toujours vécu dans les environs, beaucoup plus âgés que lui.
Essayer de se reconstruire, en changeant complètement de travail et de lieu, ne plus penser à la vie d’avant, malgré que tout le ramène à celle-ci.
Ne plus aller travailler à la Défense quotidiennement, abandonner l’appartement rue Malher, oublier son travail et ses collègues de bureau, lui qui se pensait promis à une haute destinée.
Tenter de s’habituer à d’autres personnes, à un autre mode d’existence, se familiariser avec les potins concernant les habitants et commerçants du village, apprendre que parfois le boucher va « baigner le petit Jésus », ce qui veut dire se prendre une cuite mémorable.
S’installer tout en étant assailli par des souvenirs, se rendre compte que cet au revoir à l’aéroport était en réalité un adieu.
Personnage principal de ce roman, cet homme, qui n’était semble-t-il pas du tout préparé à la solitude, car comment aurai t’il pu penser que sa vie allait basculer dans cet aéroport.
Tout quitter, repartir à zéro lui semble la solution… mais est-ce réellement la bonne ?
Se reconstruire si cela n’est pas trop tard !
Une très belle écriture, simple et précise, allant à l’essentiel.
Comment surmonter cette terrible épreuve ? La perte inattendue des êtres chers.
Extraits :
- Et puis, pour être honnête, ce ne sont pas tes voisins qui sont nouveaux, mais toi, posé depuis quinze jours à Peirailles-le-Haut, d’où l’on peut partir se promener en forêt sans prendre sa voiture.
- Cela t’a fait prendre conscience que les au revoir dissimulent toujours des molécules d’adieu, et aussi qu’il n’y a pas d’âge pour devenir orphelin.
- Les journaux en ont parlé. La télé. « Le drame du vol FA–1432. » Pendant plusieurs jours, en ouverture. Pas de revendications terroristes. Ni manœuvre militaire ni orage dans la zone.
- Cerveau mollusque agrippé au rocher d’hier.
- Tu sens que tu leur souris. Ça te fait mal aux joues. Tu n’avais plus l’habitude.
- Il n’existe pas de bonne solution.
- Accompagne. Ton fils. Ta forteresse.
- Mais les cris des enfants dans une cour d’école, c’est au-delà de tout ce que tu peux supporter. Pas leurs cris, bien sûr, mais leur joie de crier.
Éditions : Le Réalgar (2022).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Nouvelles à ne pas y croire.
Dernier avis avant démolition.

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