SAN-ANTONIO / Baise-ball à La Baule.

Baise-ball à la Baule.
SAN-ANTONIO.
Note : 4 / 5.
Ça I.R.A. S.A. !
Partons faire un petit tour à La Baule sans penser obligatoirement à faire une partie de baise-ball.
Disons le tout net, je n’aime pas les nouvelles couvertures des San Antonio, et ici la quatrième de couverture est moche et tapageuse.
Cette aventure commence à New-York où San-Antonio rencontre un vieux prêtre irlandais, grand buveur, le père O’Connard qui lui dit sous le sceau du secret qu’un attentat se prépare en France contre le Prince Charles ! Qui n’est pourtant pas attendu dans notre beau pays. Divagation d’un pochard ?
Sauf que le dit Prince doit venir à la Baule pour une compétition hippique.
Le vieux (patron de notre héros) décide d’envoyer du monde sur place et du beau monde : lui en personne, San-Antonio bien entendu, une nouvelle commissaire stagiaire, la très belle Dominique Bernier, et comme c’est aux frais de l’Etat, celle-ci peut venir avec sa mère, la non moins belle Michèle.
Tout le monde en selle, pour des aventures menées au pas de charge (ou au galop si vous préférez !).
Le Prince Consort arrive mais il ne supporte pas son premier repas, la salade de homard l’occis pour le compte !
Alors, après cela, la paisible station balnéaire de Loire-Atlantique subit de plein fouet une épidémie de morts violentes, et ce n’est pas l’arrivée inattendue de Bérurier qui va changer les choses. Mais elle ne va pas non plus les aggraver. Car la situation est fluctuante, change sans arrêt, ce qui fait que pas mal de gens y perdent leur latin (surtout ceux qui ne l’ont pas !). Car Béru paye ses vacances en tenant le rôle de « Trique-Jockey » dans un hôtel. Je vous laisse deviner en quoi consiste ce métier de haut-vol !
Des personnages, en veux-tu, en voila! Des célèbres, avec des noms qui sont proches de vrais patronymes : une dame Duralaix, un écrivain Mauricet Ducron, un docteur Steeve Mac King, un agent de la CIA, Al Bandini.
En supplément, un général en déroute ( comme d’habitude), des nonnes qui n’en sont pas, des belles femmes, mais aussi des moins belles et même des vraiment moches !
Je ne vous dévoilerai pas la fin, ni un secret d’état en vous disant que l’attentat a (hélas) échoué et que le Prince Charles est toujours vivant. Je sais, c’est loin d’être un scoop !
Souvenir personnel, le maire de La Baule de l’époque était Olivier Guichard que « Le Canard Enchaîné » surnommait « Le grand méchant mou » !
C’est marrant, plein d’humour à tous les étages (même ceux qui n’ont pas la lumière). L’histoire est un peu étrange et la narration un peu « brouillonne », partant dans tous les sens, même ceux qui sont interdits.
Un bon cru malgré tout, mais pas un chef d’œuvre !
Extraits :
- Il m'a dit : « t'en fais pas, rouquin : on les aura. La semaine prochaine, c'est le prince Charles qui va y passer, en France, ce damné grand con… ».
- Vous ne voyez pas que les loustics de l'I.R.A. viennent bousiller ce grand dadais sur notre territoire ? Il soupire, avec une révulsance horrifiée plein sa bouille blanchâtre.
- Elle raffole du « Bouc commissaire», de « La charrette du laitier », de « Maudire et lécher  ferme », de « Les flammes s'avancent», de « Cinzano de Bergerac », de « la chartreuse de charme », de « Vodka en femme », de « Madame Baud varie » Et d'encore quelques bricoles de moindre importance.
- Décidément, la fortune ruisselle à La Baule. La fortune et la mort, la mort et l'amour... Tout ce qui va bien ensemble après tout !
- A preuve : é voulait t'causer, et en plus on, elle a dit à ses amis, qu'c't'ait l'I.R.A. qu'avait posé la bombe sur la plage.
- Qui êtes-vous, vous et votre bonhomme, et que cache cet institut de T'Salaud t'es rapide (Comme dit Béru) ?Éditions : Fleuve noir ( 1980).