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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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27 août 2021

MESSAC Régis / Quinzinzinzili.

 

Quinzinzinzili
Quinzinzinzili.*
Régis MESSAC.

Note : 5 / 5.
Fin d’un monde  et début d’un autre.
Auteur que je découvre par le plus grand des hasards, est-ce la couverture qui m'a attiré ? Je n'en sais absolument rien. Je suis heureusement sauvé de mon ignorance par une très intéressante préface d'Éric Dussert. Roman en quatre parties, une préface, et de nombreux documents annexes.
Ce livre commence par la phrase suivante :
Moi, Gérard Dumaurier…
Il sera le narrateur et seul adulte de cette fable de fin de monde et de naissance d’un autre.
Il est le précepteur de deux enfants d’un faux lord anglais, Ratbert et Charles. Ils sont dans un village perdu de Lozère pour faire une cure en altitude pour la santé de Charles.
Mais suite à un événement extraordinaire, tout disparaît. Il raconte cette aventure.
Il est le seul rescapé en compagnie d’un groupe d’enfants tuberculeux. Que s’est-il passé avant cette fin du monde, des guerres, bien entendu, et nombreuses.
Enfin maintenant il faut survivre et assister à l’éclosion d’un monde créé par des enfants qui, dit-il, sont : 
Ignares, ahuris, vicieux, superstitieux et peureux. 
Leurs noms sont déjà très atrophiés, un seul mot, Paul Meunier est devenu Manibal, Leroux Robert est désormais Lanroubin et Hélene est maintenant Ilayne.
Et c’est sur ces bases que la vie va reprendre.
Car il faut tout réapprendre et redécouvrir la langue par exemple, simplifiée à l’extrême. La religion avec un Dieu réinventé « Quinzinzinzili ». Les armes et les outils. La force et la haine avec la raison du plus fort, mais parfois le plus malin domine le présumé plus fort.
Il faut aussi de l’amour et bien entendu du sexe et cela il le découvre tout seul.
Il y aura une Ève, mais plusieurs Adam… et un fils naîtra !
Un adulte, Gérard Dumaurier et une tribu d’enfants, de nombreuses aventures, des joies et des peines, des épreuves plus ou moins bien surmontées, des morts et une naissance qui précède la renaissance.
Un des nombreux romans traitant du sujet, la fin du monde, mais une poignée de survivants, ici que des enfants. Ce livre qui n’a pas pris une ride a été édité pour la première fois en 1935.
Une découverte, attention chef d’œuvre !
Extraits : 
- À Paris, le champagne coulait à flots. Une duchesse célèbre lança, pour les femmes, la mode de se promener à peu près nues en short et sans soutien-gorge, mais avec une boîte à masque à la ceinture brinquebalant sur les cuisses.
- Me voilà seul avec une poignée d'enfants tuberculeux dans un monde détruit.
- Quelle sale race de femelle sortira de ce ventre là !
- Sa situation de femelle unique lui confère une importance qui me forcera à en parler longuement.
- Où sont les boulangers ? Tous les boulangers sont morts, les moulins sont devenus des vestiges préhistoriques, il n'y aura plus jamais de pain. Leur pain quotidien !
- Ils n'ont plus d'écriture. Ils n'écrivent plus, ne savent plus écrire. Pourtant, là aussi, il y a des restes.
- Une fois par hasard, la seule peut-être depuis ma mort (je me compte comme mort, à présent), j'éprouve une vague curiosité.
- L'homme qui pense est un fou. Mais les fous sont souvent dangereux. Manibal va s'en apercevoir.
- La science a triomphé de la force.
- À mon tour, je suis un grand personnage. Dans un État qui compte, à vrai dire, en tout, sept habitants. Mais qui est aussi vaste que la planète.
Éditions : Arbre Vengeur. Collection l’alambic (2009).
Préface d’Eric Dussert.

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