Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
4 juin 2021

ÆGISDÓTTIR Eva Björg / Elma.

 

Elma

Elma.
Eva Björg ÆGISDÓTTIR.
Note : 4, 5 / 5.
Bon retour dans ton village natal !
Jeune romancière islandaise que je découvre avec ce roman. Elle est née à Akranes qui sert de décor à cette histoire policière.
Pourquoi quitter cette petite ville et surtout pourquoi y revenir… pour mourir.
Suite à une rupture douloureuse, Elma a été mutée à Akranes, elle connaît cette petite ville, plutôt lugubre, car elle y est née. En temps ordinaire, il ne s’y passe pas grand-chose, sauf en ce mois de novembre 2017 où l’on découvre le cadavre d’une femme au pied du phare qui éclaire la mer. Pour l’instant, elle n’est pas identifiée.
Même lieu, Akranes, en 1989. Nous découvrons la vie sordide d'une petite fille, Elísabet. Son père est mort en mer. Sa mère mène une vie dissolue, alcool, tabac et hommes de passage. La question est comment fait-elle pour payer le loyer de cette grande maison dont l'intérieur n'est pas du tout entretenu, et ressemble fort à un taudis.
Or il s'avère que la femme dont le corps a été découvert est Elísabet. Que faisait-elle à cette heure indue dans ce lieu désert ? Était-ce un accident ? Mais il s'avère vite que la mort a été donnée intentionnellement. Mais qui a bien pu la tuer ? Le premier suspect est son mari ! Comment était l'entente dans ce couple ? Et éternelle question, pourquoi était-elle revenue vivre dans ce village, où son enfance n'avait pas été des plus heureuses.
Elma commence son enquête, tout le monde se connaît ici, et tout le monde la connaît, elle aussi se souvient de pas mal de protagonistes de cette histoire.
Il y a les notables, la famille la plus aisée, le père Hendrik, son épouse Ása, le fils Bjarni, qui va succéder à son père à la tête de l’entreprise familiale, l’épouse de celui-ci, la belle Magnea. Il y a un autre membre dans cette famille, un peu la brebis galeuse, Tómas, frère d’Henrick, bon à rien violent.
Petit à petit, Elma avec son collègue Sævar va remettre les pièces du puzzle en place. Et si cette mort trouvait sa solution dans le passé, on découvre des photos d’ Elísabet, enfant en petite tenue et terrorisée !
On la découvre enfant cruelle avec les animaux, et si tout cela résultait de la mort d’une de ses amies de l’époque, Sara ? Ce jour là, Magnea était avec les deux filles, Sara qui détestait l’eau se serait-elle noyée ?
La même Magnea avoue avoir eu rendez-vous au pied du phare avec la défunte, mais dit ne pas s’y être rendue…La lumière du phare n’éclaire guère les policiers !
Beaucoup de protagonistes dans ce roman, le personnage principal, Elma, qui revient dans son village natal pour tenter d’élucider un crime qui sort de l’ordinaire pour cet endroit somme tout tranquille en temps ordinaire !
Deux récits en parallèle, l’un contemporain en 2017, l’autre plus ancien 1989, (écrit en italique dans le texte) qui se suivent.
On pénètre les lourds secrets d’une petite ville islandaise pleine de violences sous des aspects paisibles.
Un bon roman avec une atmosphère glauque où les secrets de famille et autres sont bien enfouis sous la neige… mais resurgissent parfois.
Extraits :
- Rien ne vaut Akranes décidément… ceux qui en partent se rendent vite compte qu'on n'est pas mieux loti dans le Sud, à Reykjavik.
- Elle devait garder en tête qu'elle n'était plus une petite fille. Et que le mal ne se trouvait pas au détour d'un couloir obscur mais au tréfonds de l'âme humaine.
- Le soupir des vagues lui semblait presque hypnotique.
- Les décès d'origine criminelle étaient rares en Islande-plus encore à Akranes- et les affaires faciles à résoudre.
- Elle se demandait ce qui avait bien pu motiver son retour à Akranes. Peut-être était-il lié à une camarade de classe ?
- Je n'ai jamais compris pourquoi le football les excitait à ce point, dit Sigrùn, dédaigneuse. C'est juste un jeu de ballon.
- Sauf qu'Ása n'avait aucune envie de rentrer chez elle. Elle aurait tout donné pour fuir son foyer.
- Quand il venait, elle faisait en sorte de s'échapper mentalement.
Éditions : La Martinière (2021).
Titre original: Marrid í stiganum (2018).
Traduit de la version anglaise d’après l’islandais par Ombeline Marchon.


Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité