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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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10 mai 2021

TABBART Chris / Le dernier périple de Paulo.

Le-dernier-periple-de-Paulo

Le dernier périple de Paulo.
Chris TABBART.

Note : 4,5 / 5.

On the road again…
Je découvre cette romancière, méditerranéenne, avec ce livre qui n’est pas son premier.
Une petite annonce :
« Couple hors normes cherche locataire lui ressemblant.Vieux libertaire, anar de tout poil, soixante-huitard sur le retour bienvenu. »
Paulo s'ennuie à mourir dans sa maison de retraite, il a déjà tenté deux fois de la quitter grâce à des petites annonces, beaucoup plus classiques
 que celles-là. Alors il prend contact et la poudre d'escampette. Direction le Sud, avec certaines réticences malgré tout.
Et pourtant, tout se passe très bien. Effectivement le couple qui l'accueille est hors normes. Elle se nomme Sylvaine, lui Eric. Elle est petite et brune, lui est grand et blond. Avec eux vit
 également le frère de Sylvaine, qui parfois se nomme David s'il est en période David Bowie, mais dont le vrai prénom est Julien.
Dans ce cadre, Paulo se remémore sa vie. Il était marié, il avait une petite fille, une existence toute tracée. Mai 1968 et une dénommé Maria ont pulvérisé toutes ses certitudes.
Déjà un départ vers le sud, le grand bonheur. Il loue, puis achète une bergerie. Mais tout bonheur a une fin. Maria disparaît mystérieusement. Un cadavre est découvert huit mois après. Paulo le reconnaît malgré son état de décomposition.
Pour Paulo commence alors des années de galère, il sombre dans l'alcool et la clochardisation.
Avec Éric, ils partent en voyage, Paulo veut revoir le pays où il fut heureux toutes ces années passées. Nous savons relativement tôt dans cet ouvrage que Maria n'est pas décédée, car plusieurs chapitres se nomment :
« Maria parle ».
Que lui est-il arrivée ?
Relativement peu de personnages dans ce roman, tous sympathiques. Paulo cherche son amour disparu, Maria, de son côté, recherche ses souvenirs qu'elle a perdus au cours d'un accident. Sylvaine, Éric et Julien prêtent main-forte aux couples pour se reformer. Nous rencontrons aussi quelques autochtones qui vivent dans ces vallées et contrées éloignées.
Une belle écriture, une lecture agréable au service d’une belle histoire d’amour.
Un très beau voyage, dans des lieux qui méritent d'être visités et qui donnent à l'auteur l'occasion de faire de superbes descriptions. Une région que l'on a envie de connaître en fermant ce livre.
Une découverte.
On trouve en fin d’ouvrage un glossaire des mots provençaux employés.
Quelques lignes m’ont beaucoup amusé :
- En fait de restaurant, il n'y avait dans ce bourg provençal qu'une crêperie bretonne.
Les Bretons, comme chacun sait, sont de grands voyageurs.
Extraits :
- Il était abasourdi… et se disait qu'il ne faudrait jamais revenir sur les traces de son passé.
- Maria avait même décoré les brebis ! Il faut dire qu'on fumait un peu quand même !
- Avec les odeurs revenaient aussi ses souvenirs. Il ne savait lequel des deux lui tournait le plus la tête.
- Des nuances de vert, la blondeur des pierres de l'église poudrée de soleil matinal, tout contribuait à créer un spectacle fascinant, presque irréel.
- C'était une femme au caractère bien trempé, qui avait fait partie de celles qui brûlaient leur soutien-gorge en 1968…
- Elle est venue quelquefois ici. Ça lui rappelait un peu le Queyras.
- Mais Félicien, le père de Michel, a dit qu'elle était devenue hippie et vivait en communauté du côté de Sisteron.
- Un souffle de vent léger venait de se lever au ras des feuilles et il emporta dans son joyeux tourbillon ces paroles sans importance.
- C'est ça les vieux hippies ! Rigola-t-il.
Éditions : jmdesbois éditeur (2016).

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