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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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26 avril 2021

THOMPSON Jim / Une combine en or.

 

Une-Combine-en-or
Une combine en or.
Jim THOMPSON.
Note : 3 / 5.
Bidule & truc.
Suite de mes lectures ou relectures de l’œuvre de Jim Thompson. Ici il s’agit d’une découverte ! L’année 1954 a été prolifique pour Jim Thompson avec 4 titres publiés.
Je me suis inspiré du titre original « Gizmo » pour nommer ma chronique.
Après une vie de menus larcins, de nombreuses démêlés avec la justice et fuites en tous genres, Toddy Kent est démarcheur d’or. Son travail consiste à faire du porte à porte pour acheter à des particuliers quelques grammes du précieux métal. Il ne se plaint pas de sa situation. Son employeur Milt Vonderheim, hollandais rondouillard et grand buveur de bière, a pignon sur rue ! Et il a une certaine estime pour Toddy qui est un de ses meilleurs acheteurs. Toddy a un autre problème dans la vie, son récent mariage avec Elaine et de l’avis de tous, une monumentale erreur ! Mais malgré cela, tout allait relativement bien sauf en fin d'après-midi où le monde s'écroule subitement. Pourquoi Toddy, qui n'était pas du tout inspiré, s'est arrêté pour essayer de faire des affaires dans cette maison ? Il y trouve un homme sans menton, un énorme chien qui parle, et une fille Dolores à damner un saint. Il prend aussi un peu à l'insu de son plein gré une montre ancienne. Après un départ en catastrophe de cette maison, il va retrouver son employeur pour faire le bilan de la journée. Celui-ci, Milt Vonderheim, le cite en exemple à quelques-uns de ses autres employés. Ensuite tranquillement tous les deux boivent quelques bières.

Puis il se rend compte aussi que la montre qu’il a par distraction subtilisé, aà quelque chose de très particulier : son poids… d’or 22 carats !
 Airedale qui gère les demandes de cautions pour les gens mis en prison pour des délits mineurs lui parle d’Elaine, et de ses dernières frasques et de ce que cela va lui coûter !  Toddy se remémore leur rencontre et déjà le penchant de celle-ci pour l’alcool, ainsi que son caractère vindicatif. Il a également quelques problèmes avec un prêteur sur gages et ses sbires. La vie n’est pas simple pour lui surtout que de retour dans l’hôtel minable où il réside, il découvre Elaine étranglée avec l’un de ses bas !
Alors c’est le commencement de la fin et des ennuis !
Un voyage mouvementé où il sera passé à tabac à Tijuana au Mexique, il sera aux prises avec des trafiquants d’or nazi, mais il sera aidé par Dolores, son nouvel amour…
Bref de l’action sur fond de fin de guerre.
Le personnage principal, Toddy Kent, est un anti-héros à la Thompson, mais ici il accumule les problèmes.
Son épouse, Elaine, un cas pour ne pas dire plus, qui décède assez rapidement. Le problème est que certaines personnes ont besoin d’elle ! Sa description d’après Toddy est la suivante :
Elle est mauvaise, égoïste, totalement irresponsable, physiquement peu attirante. Et pourtant…
Dolores est un des personnages pour ne pas dire le seul personnage sympathique de ce livre qui m’a laissé une impression plus que mitigée.
Il semblerait que ce roman ait été écrit bien avant sa parution. Un roman de jeunesse en somme et cela se sent !
On y trouve toutes les ficelles du roman policier de l’époque, le milieu des années 1940. Il faut se souvenir que Jim Thompson fut pendant une courte période de sa vie démarcheur d’or à domicile !
Un des rares ouvrages de Thompson que j’ai eu du mal à lire, à finir et à en faire une chronique !
Ce qui prouve que comme tous les écrivains, Jim Thompson a eu lui aussi des œuvres de qualité inégale. Ici le récit est linéaire sans vraie recherche sur la profondeur des personnages.
Pas mal écrit, mais sans le petit truc ou bidule qui fait un grand roman.
Dommage, le début est très bon, la fin surprenante, mais le milieu très long.
Extraits :
- Pourtant, s’il décrochait un peu plus tôt aujourd’hui, sûr qu’il recommencerait. Il aurait tôt fait d’en prendre l’habitude, et de poursuivre avec la tout aussi redoutable habitude de commencer à travailler plus tard. Et au bout du compte, il finirait par ne plus travailler qu’une heure par jour. Et puis par ne plus travailler du tout.
- Comme une éponge, le brouillard s’était étalé sur la ville. Un brouillard grisâtre et humide qui faisait écran au soleil. Même si, au saut du lit, Elaine était de bon poil, le brouillard lui couperait tous ses effets. Elle aurait le cafard, le moral à zéro, et s’il n’était pas là…
- Il plumait les oies à Dallas comme à Houston, Oklahoma City et St Louis, Omaha, Cleveland, New Orleans et Memphis… Certes, il plumait les oies mais les poulets étaient à ses trousses. Son Truc était un brin fantasque, et il était successivement traqué, poissé, puis évincé.
- Elaine n’avait pas vraiment l’air en piteux état. Elle était de toute façon toujours crasseuse et débraillée, ni plus ni moins qu’à ce moment-là.
- Toddy prenait la chose sur le ton de la plaisanterie, mais il en avait gros sur le cœur. Au fond de lui, quelque chose s’efforçait d’accéder aux replis de son esprit.
Allez, ma combine en or ! songea-t-il. Fais un effort, sois sympa !
Éditions : Rivages / Noir (1989).

Titre original : The Golden Gizmo (1954)
Traduit de l'américain par Claude Mussou.

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