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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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14 avril 2021

BAZALGETTE Léon / Henry Thoreau Sauvage.

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Henry Thoreau Sauvage*.
Léon BAZALGETTE.
Note : 5 / 5.
Thoreau, sa vie, son œuvre.
Depuis plusieurs années, je pense lire ou relire l'œuvre de Henry David Thoreau. En cette période trouble, plusieurs personnalités appellent à la désobéissance civile, je vais essayer de le redécouvrir.
Léon Bazalgette (1873/1928) est un auteur et traducteur français. Il a également écrit un ouvrage consacré à Walt Whitman, « Walt Whitman. L’homme et son œuvre ». Livre aussi réédité aux éditions Jacques Flament.
Léon Bazalgette nous dresse un portrait de cet auteur américain qui est anticonformiste. Était-il vraiment ce que ces écrits nous laissent entendre ?
Qui était-il, cet homme dont un ancêtre normand et marin était arrivé en Amérique, y avait fait une richesse toute relative et avait acheté, pour sa retraite, une maison à Concord où Henry David Thoreau vit le jour le 12 juillet 1917, où il mourut le 6 mai 1862. Concord qu’il ne quittera qu’en de très rares occasions. Il voyagera mais reviendra toujours dans sa ville natale.
L’histoire de la littérature a retenu de Thoreau cette phrase célèbre :
- « Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins » de son célèbre pamphlet «  Désobéir ».
Homme « sauvage », c’est peut-être un peu exagéré, mais naturaliste , humaniste et écrivain oui !
On retrouve toutes les grandes œuvre de Thoreau, et aussi quelques autres, qui ne devaient pas être disponibles en France à l’époque, en 1924, où Bazalgette a écrit cet ouvrage.
Il est également question de son court séjour en prison pour refus de payer ses impôts, de sa colère parce que l’une de ses tantes les paya pour lui.
« Walden ou la vie dans les bois » est aussi un de ses ouvrages de référence.
Antimilitariste, il refusa de cautionner la guerre que livrait les Américains contre les Mexicains. Antiesclavagiste, il participa à Concord à « La Voie Souterraine » qui aidait les esclaves en fuite à passer au Canada. Il défendit également bec et ongles John Brown pour qui il écrivit « Plaidoyer pour John Brown. »
Henry David Thoreau est, à la lecture de cet ouvrage, un homme complexe. Grand penseur et écrivain, cela semble évident. Homme de conviction c’est sûr, mais comment était-il dans la vie de tous les jours ? Être vivant simplement, peu attiré par les biens matériels, aux convictions biens ancrées, mais il faut le reconnaître, parfois un peu brut de décoffrage ! Donc pas toujours bien vu par son voisinage, surtout dans une petite ville comme Concord, un peu conservatrice.
Ce livre se lit comme un roman, une très belle écriture qui nous fait découvrir un Henry David Thoreau de tous les jours.
Cet ouvrage m’a permis de mieux connaître cet auteur majeur, témoin de son époque, humble devant la nature et grand marcheur devant l’éternel.
Il est question de quelques auteurs que Thoreau a plus ou moins fréquentés, Henry James, Walt Whitman et surtout Ralph Waldo Emerson.
Extraits :
- De cette société-là, telle qu'elle lui apparaissait, il en était fort peu.
- Les éclusiers du monde ont cette ouverture qui rachète son étroitesse.
- La chère petite ville, confite dans son jus de conventions aimables, sourit avec l'air de vous inviter à collaborer.
- Henry engrange, Henri travaille. Hors de l'atelier paternel où l'on fabrique des crayons, il y a un ouvrier à son ouvrage, qui attend sans fièvre le client.
- Pas commode, non, bien sûr. Attendez-vous de sa part à l'adhésion ou à la résistance, mais jamais à la soumission.
- Henry tâte son premier livre et n'en est pas plus fier pour ça. Il est l'auteur d'Une semaine sur l'eau.
- C'est à Concord que l'on a le moyen de rester simple.
- Il y a de ces idiots dans les villages du Mass !
- Lorsqu'un oiseau se montre, Joe dit son nom en indien, et c'est une étrange mélodie, comme si l'oiseau se nommait lui-même.
- C'est au milieu d'un siècle gonflé de son importance, la forme la plus brutale de l'exploitation de l'homme par l'homme : l'esclavage noir.
Éditions : Jacques Flament / Collection Concord ( 2010).
Nouvelle édition d’un livre de 1924.
* Préface de Christiane Demumieux.
Chroniques d’Henry David Thoreau sur ce blog :
La désobéissance civile.
Désobéir.
Un Yankee au Canada.
Je vous inonderai de lettre.
Jours et nuits à Concord.

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