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19 mars 2021

BLAKE James Carlos / Vies et morts de Stanley Ketchel.

Vies et morts de

Vies et morts de Stanley Ketchel.
James Carlos BLAKE.

Note : 5 / 5.
Poing d’orgue !
Ce livre raconte la vie romancée de ce boxeur américain d’origine polonaise Stanislaus Kaicel dit Stanley Ketchel (1886/1910) qui fut l’un des meilleurs poids moyens de l’histoire de la boxe mondiale.
Ce roman commence par une rencontre entre les managers de Jack Johnson et de Stanley Ketchel, d’un côté un noir, premier homme de couleur champion du monde poids lourds, de l’autre le grand espoir blanc poids moyens. L’idéal, un match nul, puis une revanche et là, l’argent va couler à flot !
Mais qui est Stanley Ketchel ? C’est le fils d’un couple de polonais établi aux États-Unis, son père est violent, sa mère aimante qui joue du piano.
Lassé de prendre des coups, il se défend et donne un coup de fourche à son géniteur et prend la fuite.
Commence alors pour lui, qui est encore très jeune, une vie de « hobo », il traversera le pays de part en part, se durcira et laissera parler sa violence naturelle.
Il débarque un jour à Butte dans le Montana, capitale du cuivre, c’est une ville sans foi ni loi. Ayant le coup de poing facile, il est embauché comme videur dans un saloon et commence sa vie amoureuse. Un jour il remplace au poing levé un boxeur… il vient de trouver sa voix, qui sera dure, mais royale.
Son premier manager lui fait comprendre qu’il est un bagarreur, mais pas un boxeur, et le met au défi de le battre, ce qu’il n’arrive pas à faire. Mais il finira par comprendre et commencera alors à se discipliner un peu, mais pas à tous points de vue. L’alcool et les femmes seront ses repos du guerrier.
Ses combats contre son ennemi intime Billy Papke, les deux hommes se détestent, restent parmi les plus violents de l’histoire du noble art !
Au cours de ses voyages, il retourne dans sa famille, il n’a pas tué son père comme il le craignait, mais celui-ci a disparu et son épouse a demandé le divorce.
Il quitte la Californie pour New-York, enchaîne les combats et les victoires, il découvre aussi un secret de famille le concernant.
Il est à noter que Ketchel a été surnommé « L’assassin du Michigan » avant son premier combat !
Certains combats, en cette époque lointaine, étaient prévus parfois sans limite de temps, parfois en quarante-cinq (vous avez bien lu 45) rounds, un autre monde, d’autres règles.
Il a survécu à tous ces combats, en a perdu quelques-uns, mais un destin tragique l’attend un jour !
J’ai beaucoup d’estime pour cet homme Stanley Ketchel, qui savait profiter et parfois abuser des bonnes choses de la vie restant fidèle à sa famille et à lui-même.
Une plongée dans le monde de la boxe, le racisme de l’époque contre les boxeurs noirs qui par exemple ne pouvaient pas être champions du monde dans la catégorie poids lourds. Des managers pas toujours francs du collier, des petits arrangements entre ennemis pas toujours respectés !
Deux rencontres plus ou moins inattendues, l’écrivain Jack London, grand amateur de boxe et encore plus surprenant, Emmett Dalton, rescapé de la fusillade de Coffeyville.
J’aime beaucoup l’écriture de James Carlos Blake que j’ai découvert il y a très longtemps avec « Crépuscules sanglants », puis avec «  Handsome Harry » également une biographie romancée, celle de Harry Pierpont, adjoint de John Dillinger.
En fin d’ouvrage, un chapitre « Épilogues » au pluriel où il nous parle du destin des personnages qui ont connu Stanley Ketchel.
Je ne suis pas un grand fan de la boxe, mais j’aime certains très bons livres qui en parlent, ceux de F.X. Toole (Million dollars baby), Jim Tully, Thom Jones ou Wilfred Heinz.
Extraits :
- Ils venaient de tout le pays, du monde entier, ces hommes attirés par la promesse d'un emploi. Des Yankees et des paysans du Sud, des Anglais, des Hollandais, des métèques, des Chintoques, des Finlandais, des paumés de toutes origines et surtout, des Irlandais.
- La boxe professionnelle était une occupation bien plus dure à cette époque.
- C'est dur la boxe. Parfois, c'est drôle, parfois c'est bizarre, parfois triste. Mais c'est toujours dur.
- Quand ils se retrouvèrent à la pesée pour le premier de leurs quatre combats en treize mois seulement, une forte inimitié s'était déjà installée entre eux, ces deux jeunes gens qui avaient en commun une nature explosive et imprévisible.
- Mais son sourire en coin ne parvint pas à déguiser sa mélancolie. Toute sa vie il devait rêver par moments de cette fille qu'il avait aperçu un bref instant.
- On implorait Jim Jeffries de toute part pour qu'il remette les gants et aille assommer ce négro du Texas.
Éditions : Gallmeister (Americana)
Titre original : The killings of Stanley Ketchel.(2005).
Traduit de l’américain par
 Elie Robert-Nicoud.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Crépuscule sanglant.
Handsome Harry.

 

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