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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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2 décembre 2020

Collectif (20 auteurs bretons confinés) / Le mouchard sur le toit.

Le mouchard
Le mouchard sur le toit.
Collectif. 20 auteurs bretons confinés.

Mouchard, ne vois-tu rien venir ?
Note : 5 / 5.

Le collectif Paris Breizh Média (Club des journalistes bretons de Paris) est à l’initiative de cette réunion d’autrices et d’auteurs.
Cet ouvrage regroupe 20 chapitres de 20 auteurs bretons. Ces textes ont précédemment été publiés
pendant trois mois, en feuilletons dans « Le Télégramme ».
Les auteurs : Jean Failler* - Hervé Bellec* - Nathalie de Broc* Marc Pennec - Loïk Le Floch Prigent - Marie Le Gall* - Christophe Honoré - Jean-Michel Le Boulanger - Alexis Gloaguen - Gwenaëlle Abolivier - Hervé Hamon* - Frédérique Jourdaa - Fabienne Juhel* - Yves Quentel - Daniel Cario* - Marie Sizun - Anne-Yvonne Pasquier - René Pérez - Jean-Luc Le Pogam - Patrick Poivre d’Arvor, alias PPDA. 
Illustrations de NONO.
Contrairement à mes habitudes je n’ai pas classé les auteurs par ordre alphabétique, mais dans l’ordre de leur entrée en scène.
Durant la préface, dans une lettre ouverte aux lecteurs, ce fameux « Mouchard » se présente. Il se nomme Fañch Le Dantec (reconnaissons-lui une qualité, il insiste sur la tilde dans son prénom). Il est surnommé « Gestapo » « La Prune » ou encore « Tête de Noeud ». Bref un charmant personnage.
Au petit matin le dénommé Marcel Lelièvre (qui semble-t-il n’avait pas uniquement passé sa nuit à courir après la tortue) se réveille dans sa voiture, laquelle est engluée dans une masse d’eau dégueulasse, ne démarre plus et en supplément il pleut. La journée s’annonce bien. Il trouve refuge dans une maison qui paraît accueillante, l’hôtesse se nomme Germaine… il voudrait bien repartir mais depuis ce matin, c’est le confinement et « Gestapo » surveille, près à prévenir la maréchaussée (Bien ou mal chaussée
d’ailleurs).
Pendant ce temps, Madame Marie-Laure Lelièvre (dont le nom de jeune fille était peut-être Civet!) ne s’étonne pas trop de l’absence de son époux, mais surtout du calme qui règne dans le lotissement !
C’est la fin du monde ? Pendant ce temps le Marcel… Mais revenons un peu à « Gestapo . Il est venu s’installer à la fin de la terre, lui le citadin et il le regrette maintenant. Mais il a un but, un rêve, la plantureuse Germaine…
Marie-Laure, elle, est très demandée par les hommes de son
entourage, Marcel lui se demande comment se sortir des griffes de l’envahissante Germaine… Gestapo rage de la présence d’un homme chez cette femme, celle qui fait monter sa température et sa rage !
Surtout que Germaine et Marcel commencent à filer le parfait amour simulé par un apéro, quelques tranches d’andouille de Guémené et un rôti de porc aux pruneaux.
Mais c’est bien connu, le bonheur des uns fait le malheur des autres !
Marcel et Gestapo sont de vieilles connaissances et l’arrivée d’un couple d’américains pas très tranquille va un peu changer la donne de ce confinement inhabituel.
Beaucoup de personnages, alors parlons des principaux.
Pauvre Marcel, dans un premier temps, pour lui la morale est la suivante : il ne faut pas aller à la pointe de la Torche, quand on est complémentent torché et que l’on a pas de lampe torche ! Mais parfois la lumière vient lorsqu’on ne l’attend pas ! Germaine, elle, l’amour elle ne l’attend plus et pourtant il vient.
La mémé, Mémé Coz, elle reste dans son coin, mais n’en pense pas moins. Pour Gestapo, plus dure sera la chute et autres désagréments.
On sent que les auteurs se sont bien amusés, et moi comme lecteur aussi. Cela part dans tous les sens, parfois en plein délire, un délire c’est va, vingt délires fait rire aux éclats !
Un plaisir inattendu grâce au confinement ! A noter également les très belles illustrations et caricatures de Nono, toujours excellent dessinateur.
Extraits :
- Il paraît qu'il était tellement con qu'il a même été viré de chez les flics.
- La liste des ragots était interminable. Une mine d'or.
- Avec ses longs cheveux filasses, Chirokine ressemblait à un vieux hippie qui aurait délaissé la compagnie des Frères Pétard pour la parano et l'aigreur de la compétition scientifique.
- Y a un litre de rouquin dans le placard, et un farz de ce matin. Avec ça, j'te mijote un rôti de porc aux pruneaux ce soir si tu bricoles bien.
- Quant aux sous-vêtements, n'ayant aucune lingerie digne de son nom, la question était réglée, elle n'en porterait pas !
- Ses gants de cuir fin l'apparentaient au fantôme de Vince Taylor.
- Àh, voilà ce que c'était que d'élire des lapereaux de l'année qui n'avaient connu ni Verdun, ni la poche de Lorient.
- Bonjour, Monsieur le gendarme. Alors voilà, j'ai à vous dire que…
- Nom di diou ! Il ne sera pas dit que des dégénérés de Trumpistes vont faire la loi en Bretagne !
-Mais avant, une autre promesse. Je te charge d'organiser une belle messe pour mes funérailles, avec des cantiques en breton. Avec binious et bombardes : Ar baradoz, en chant d'entrée, Rouanez an arvor à l'offertoire et Pardon san Erwan à la sortie.
- Et pourtant, comme une nuée d'étourneaux frileux, l'île de France s'était abattue sur la Bretagne pendant les huit semaines de confinement dû au Covid.
Éditions : Palémon (2020).
* Auteurs chroniqués sur ce blog.

 

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