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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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18 novembre 2020

LE CHEVÈRE Jean-Claude / L'armoire.

 

L-armoire-et-autres-nouvelles
L’armoire.
Jean-Claude Le CHEVÈRE.

Note: 4,5 / 5.

Des gens pas si ordinaires que cela !
Premier recueil de nouvelles que je lis de Jean-Claude Le Chevère. Il a également participé à plusieurs recueils collectifs.
Titres des nouvelles de ce recueil en 5 parties :
« L’armoire ». Feux d’hiver. Prospectus. Embrassement. « Avec le temps ». Le premier train. Le passager de 6H43. Pourquoi es-tu là ? La lumière. Le ciré rouge. Une ville. « Campagne ». Coco Bellier. Le renard. Le chat de Jeanne . « Enfance ». Cantine. Quête. Napoléon.  « L’échappée ».
Dans la partie « L’armoire », une femme craint l’orage, alors elle se réfugie dans l’armoire faite spécialement pour elle par son époux menuisier. Mais toutes les armoires ne sont pas faites sur mesure. C’est pas beau la famille !
Dans la série « Avec le temps », nous sommes souvent dans une gare, ce lieu où se croisent les trains et le gens qui ne sont rien.
J’ai aimé « Le passager de 6H43 » qui me rappelle beaucoup de souvenirs. J’ai été pendant des années un de ces voyageurs comme Jean-Louis. Un très beau texte, mon préféré du recueil.
« La lumière ». Sans lumière la vie est-elle si triste que cela ? Les couleurs deviennent fades.
Les nouvelles de « Campagne » sont très loin d’être des textes bucoliques. Par exemple « Coco Bellier », une galerie d’êtres mesquins et cruels avec Coco, l’idiot du village, terrible qualificatif !
« La lumière » sans lumière la vie est-elle si triste que cela ? Le couleurs deviennent fades.
«Enfance » cette époque n’est pas forcément bénie pour tous. La « Cantine » ne laisse pas toujours de bons souvenirs. Surtout pour un gamin qualifié de « difficile » !
« Quête ». Moment crucial à la fin de la messe dans le petit bourg… qui donne et combien ?
« L’échappée » qui clôt ce recueil nous parle d’un coureur cycliste, de cette course mythique, « Paris-Brest-Paris ». Ce n’était pas l’Enfer du Nord, mais pire. Un coureur décide de jeter son brassard aux orties. Un très beau texte se déroulant sur les terres bretonnes.
Les prospectus, plaie des boîtes aux lettres, une femme accro aux remises, pauvre mari ! Le feu purificateur pour Augustin ? Une femme reprend le train, soixante-dix ans plus tard, mais pour elle la joie n’est pas au rendez-vous. Une vieille dame seule avec ses souvenirs et la crainte des dimanches.
Un homme qui court tous les jours à la même heure. De plus un étranger dans ce village, c’est forcément louche ! Surtout s’il porte un ciré rouge ! Un homme qui semble revenir de loin retrouve sa ville natale. Le temps a passé, le monde a changé. L’enfance s’est envolée. Un enfant se lie d’amitié avec un renard, quelle chose étrange. Une vieille femme, Jeanne, qui tient un des derniers cafés-épiceries dans la campagne, monde révolu. Sa vue baisse, le temps qui passe. Napoléon, quel drôle de surnom, pour un soi-disant ancien marin !
Avant certaines nouvelles, une citation d’auteurs célèbres allant de Jules Renard à Louis Aragon en passant par Victor Segalen.
Une très belle écriture, des nouvelles surprenantes mais pleines de charme .
Extraits :
-« Bien entendu, vous serez rémunérés pour cette garde. » Cela changeait tout.
- Acheter sans bénéficier de remises l'aurait rendu malade...
- Pourtant ils ne pouvaient imaginer tout ce que cela remuait en elle. Cela faisait plus de soixante-dix ans qu'elle n'était pas montée dans un train.
- Et elles avaient le droit de se taire. Au nom de l'intérêt supérieur du pays, sans doute.
- Qui accepterait de payer une taxe pour pénétrer dans une cité pareille ?
- Un instant j'ai pensé à Coco Bellier. Mais c'est impossible. Coco a le rire de l'abruti qu'il a toujours été. Cette fois c'est autrement inquiétant.
- Ce gamin n'était pas normal, il devait pouvoir jeter des sorts.
- Les propos entendus le dimanche après la messe, devant les petits verres de Byrrh ou de Dubonnet, nous avait pourtant alertés.
- Quant à Gontran, géant au crâne rasé, il ignorait superbement tous les manants qui se taisaient à leur passage.
- Rostrenen passé depuis quelques minutes, il ne lui restait plus qu'une vingtaine de kilomètres avant Carhaix où il ferait tamponner son carnet de route.
Éditions : Éditions Folle Avoine 2020.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
La lettre.
La cour des petits.
Le voyage de Mélanie.
Rouge Ballast

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