Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
11 novembre 2020

GRADIS Yvan / Beignets de cendres.

Beignets-de-cendres
Beignets de cendres.
Yvan GRADIS.

Note : 4,5 / 5.
Paix à nos cendres… mais dans très longtemps.
Une amie bien intentionnée m’a donné ce recueil de nouvelles que je m’empresse de lire avec quelques précautions particulières vis à vis de l’auteur.
Cher Monsieur Yvan Gradis.
Après avoir lu la première nouvelle de ce recueil au nom très évocateur de :
- « Prologue en forme de menace » dans lequel vous menacez, rien moins que de mort « quiconque se risquerait à dévoiler le milieu ou la fin des textes présents dans cet ouvrage ».
Pour faire cette chronique, j’ai donc plusieurs solutions :
1°) Ne lire que la première page de chaque texte !
2°) Prendre une règle à calculer et diviser le nombre de pages de chaque nouvelle par 3 et arrêter là ma lecture et en parler en quelques lignes.
La solution extrême serait de ne pas lire ce recueil et le remettre dans un coin de ma bibliothèque.
Je me refuse à cette extrémité ayant lu plusieurs de vos ouvrages et les ayant bien aimés.
Yvon.
P.S. Si malgré toutes mes précautions, vous mettez vos menaces à exécution, sachez que j’ai quitté la Bretagne. Bonnes recherches.
Treize nouvelles dont les titres (que je donne dans leurs intégralités ) sont : Prologue en forme de menace. La santé du coiffeur. L'appel du chef d'orchestre. Grand prix de Notre-Dame de Paris. Double carambolage. La chaussure sous la table. Querelles de prioritaires. Conducteur de nuage. Fédération française des chiens aveugles. Vivants–morts. Table à l'aquarium. Clinique du cri et Dates et lieux de rédaction des nouvelles.
Je ne reviendrais pas sur le texte qui inaugure cet ouvrage, passons donc à « La santé du coiffeur ». Il a un bon boulot ce coiffeur, pas débordé, vraiment pas, alors il a un travail d’appoint, et c’est marrant !
« Grand Prix de Notre Dame de Paris ». Des chevaux à Notre Dame, quelle drôle d’idée, et au programme ce n’est pas la « Chevauchée des Walkyries ». 
« Double carambolage ». Le voyageur du corbillard n’a plus grand-chose à perdre… mais les jeunes mariés ? 
« Querelles de prioritaires ».
Cette histoire que j’adore raconte un voyage en train. C’est noir, le comportement de certains voyageurs est finement observé, mais malgré cette noirceur, c’est jubilatoire. Je n’en dis pas plus !
« Fédération française des chiens aveugles ». Le bénévolat, c’est pas toujours évident. Faut pas que le personnel vous réserve un chien de sa chienne.
Encore un animal dans « Clinique du cri », un petit hamster qui va être le cobayec’est pourtant pas son genre !
Des personnages un peu « borderline », dans des situations plus étranges les unes que les autres !
Un chef d’orchestre ne se ramasse pas à la pelle, mais cela peut faire un appel, pas forcément du pied ! Des pieds il y en a dans des chaussures, mais faut pas prendre le pied droit avec la chaussure gauche ! Tout cela fait désordre ! Il y a des boulots qui sortent de l’ordinaire, « Conducteur de nuages », c’est lui qui fait la pluie et le beau temps ? Un paléographe a des mots qui tuent pour sa future ex-dulcinée ! Deux amis vont manger au restaurant, rien n’est plus normal, quoique...il peut se passer des choses bizarres !
À la fin du présent ouvrage, une page très originale nommée :
« Dates et lieu de rédaction des nouvelles. »
On y trouve le nom de la nouvelle et la date de l’idée qui a précédé l’écriture.
C’est toujours étrange mais bien écrit.
Une chronique mise en ligne au péril de ma vie ! (Même pas peur!)
Extraits :
- Le dernier à ne m'avoir jamais revu était le malheureux beau-frère du propriétaire de la crêperie du village breton de mes plus beaux étés.
- Ma compagne et moi sommes dépareillés : elle sur son trente et un, moi-privilège obtenu de vive lutte-en tenue de tous les jours.
- La première voiture de l'escorte nuptiale s'était à son tour encastrée dans celle des mariés, et les deux ou trois suivantes n'avaient pas pu s'éviter.
- Depuis qu'il a perdu sa femme, le concierge-maintenu en vie par son increvable matou et le retour éternel des étrennes-reste à l'affût de tout ce qui peut tromper son ennui.
- Mais, mon garçon, vous avez devant vous un mutilé de guerre. Nous avons entendu ? Un mutilé de guerre !
- J'adore les chiens. Je trouvais l'idée amusante... est-ce le mot ? J'ai donné mon numéro.
- Elle allait ouvrir les lèvres quand il lui mit la main sur la bouche en lui lâchant à brûle pourpoint : « laissez-moi rêver à votre cadavre. »
Éditions : Kirographaires éditions. (2011)
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Avancez vers le fond.
Détruire Notre Dame.

Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité