Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
19 octobre 2020

MILLET Pascal / Le sommeil des damnés.

Le sommeil des damnés
Note : 4,5 / 5.
Debout les damnés de la Terre.
De Pascal Millet, je ne connaissais que certains de ses excellents romans noirs. Ici je découvre une autre facette de ses talents d’écrivain.
Roman nous parlant de la Terre dont l’avenir est plus qu’incertain, comme dans pratiquement tous les romans dits «  d’anticipation ».
Ce roman commence par une tragédie planétaire ! La mort de Nanuq qui a ému la Terre entière. Nanuq, le dernier ours polaire, est mort de faim !
La Terre est épuisée, la solution est-elle de partir sur Mars et de recréer une société à l’identique ? Certains sont sceptiques, si c’est pour faire la même chose, avec les mêmes erreurs, assécher Mars comme l’être humain a asséché la Terre ? Cela n’a aucun intérêt.
Marcus veut rendre visite à son ami Karel Capek et surtout à sa sœur, Anna, dont il est amoureux. La famille Capek, lorsque le père est parti est passé dans la catégorie des indigents et ils vivent maintenant dans la zone interdite. Zone pour le moins dangereuse et Marcus, qui lui est resté parmi les nantis, va, malgré toutes ses précautions, l’apprendre à ses dépens. Quatre hommes l’attaquent… il est sauvé par des flèches tirées par Anna, qui chasse les rats pour nourrir sa famille.
Changement de lieu et de personnages, Jill est à la chasse, il faut bien manger, les baies et autres végétaux sont un pis aller. Un longues oreilles est sa prochaine cible, ne pas la manquer ! C’est réussi, enfin de la viande, mais elle sent bien qu’on l’épie ! Cinq hommes la guettent, une jeune femme seule, quelle aubaine… mais surgissent trois loups et un enfant Timéo. Qui est-il ?
Il y a un survivant parmi les assaillants, il dit qu’il était esclave au dôme, très loin vers l’ouest, ils lui laissent la vie sauve mais le font prisonnier. Timéo dit qu’il est temps d’aller voir Dana, la grande prêtresse aux yeux blancs.
Puis nous retrouvons Anna, elle fait la queue, quittant la zone pour se rendre sur son lieu de travail, l’incinérateur. Ceci pour y croiser Marcus, qui lui promet de l’aider, lui passant de quoi la nourrir elle et sa famille.
Le puzzle de ce roman se met en place, un monde sauvage, des humains luttant pour leurs survies, deux clans, les bons et les méchants, les uns voulant vivre, les autres luttant pour la richesse et le pouvoir.
Marcus et Anna tentent de vivre dans un monde hostile et en bout de course, la seule solution, le départ vers Mars, mais il y aura sûrement beaucoup d’appelés et peu d’élus, en seront-ils ?
Les places sont chères et un dénommé Pedro fait monter les enchères à sa manière.
Jill est une chasseresse solitaire. Avec Timéo ils vont tenter de découvrir, peut-être à leurs dépens ce que cachent les dômes.
Un roman dépaysant dans le temps et l’espace. Sommes-nous sur Terre ou sur Mars ? Les époques se chevauchent, quel est le lien entre certains personnages ? Les pandémies ne sont plus l’exception, le fossé se creuse de plus en plus entre les riches et les pauvres, comment nourrir l’humanité si tout manque ?
Trouvons malgré tout une
petite lueur d’espoir dans ce livre, dans certains bars … il reste du whisky irlandais.
À
 noter une très belle couverture pleine de couleurs.
Une découverte dans un genre littéraire que j’ai beaucoup aimé dans ma lointaine jeunesse !
Extraits :
- Les humains apprennent à vivre deux réalités. La réalité objectif des éléments qui les entourent (l'eau, les arbres, les animaux) et la réalité imaginaire (les dieux, les clans, les sociétés).
La réalité imaginaire contrôle l'être humain.
- Le fait d'avoir été banni de la société lui avait ouvert les yeux et, à son tour, elle voulait ouvrir ceux de Marcus, lui faire comprendre que ces voyages sur Mars n'apporteraient rien de bon si on se contentait d'en exploiter le sol ou d'en faire la poubelle de l'humanité.
- Nous sommes tous contaminés. Un virus, je ne sais pas, ou un gaz. Il y a eu de nombreux morts à 
Libertad.
- Une sorte de grippe, une bactérie.
- De la viande ? Ces cadavres sont pour vous de la viande ? Ces gens ?
- On aurait dû le tuer, murmure Timéo. Vous auriez dû m'écouter. Cet homme n'est pas bon, il nous trahira.
- Trop proche du mur, trop proche des pauvres. Si le monde tournait à l'envers, les indigents en étaient la cause, comme toujours.
- Le monde d'avant était si terrible ? Elle demande en s'essuyant ses larmes.
- Passer la porte et c'est la mort, dit Alias. Comprenez-le bien.
- Les sacrifices, la chasse. Faut bien passer le temps, non ? Le peuple travaille, s'éreinte sur des parcelles de terre pour ne pas mourir de faim.
Éditions : Locus Solus (2020) .
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Jusqu’au premier mot.
Morgane mafia.
Sayonara .

Publicité
Commentaires
E
Laisses toi tenter...
Répondre
S
voilà qui m'attire :)
Répondre
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité