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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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15 octobre 2020

Brèves 116 / Collectif. (Anthologie de la nouvelle)

 

Brèves 116
BRÈVES 116 ( Anthologie de la nouvelle).
Jeunesses.
Collectif.

Note : 4 / 5.

Faut bien que jeunesse se passe !
Revue semestrielle de très grande qualité, ce numéro ne déroge pas à la règle. En plus des textes, tous les numéros sont complétés par une revue des recueils de nouvelles éditées entre deux parutions, l’interview d’un éditeur et une présentation des auteurs figurant dans ce numéro.
Nom des auteurs par ordre alphabétique :
Yûko Chigira, Monique Coant-Blond, Ph. Deblaise, Monique Debruxelles, Benoît Fourchard, Françoise Guérin, Françoise Lemaître, Maurice Loton, Gilles Marie, Annie Pellet, Sébastien Pons, Alain Rizzolo-Mège et Sébastien Sanchez.
L’invité peinture est Canta et la rubrique « Relire » est consacrée
à Maurice Loton avec une de ses nouvelles « La dictée ». Un bilan de l’année sous le titre très explicite de «2020, Année fantôme ».
Deux petites choses à noter : Françoise Guérin est la seule que j’ai déjà lu, et aussi la présence de la japonaise Yûko Chigira, seule étrangère à figurer dans cet ouvrage.

Titres des nouvelles :
Quand la guerre sera finie. Méritante. L'écuyère. Cœur de ruines. Enfants d'Estrémadure. Le portrait de son père. Résurgence. La balade d'Eddy
Hooper. Se tailler, disait-il. Maggie tue- les- chats. Un seul instant d'éternité.

«
  Quand la guerre sera finie » qui débute de recueil est une de mes
nouvelles préférées. Une jeune femme attend le retour de son époux, elle guette des bruits de pas sur le gravier...Le temps passe, son ventre s
arrondit, le chien de la famille est jeune. L’enfant est né, des pas, mais jamais les bons. L’enfant est grand, le chien est vieux. Des pas encore…
« Cœur de ruines ». Une jeune fille qui pense se prénommer Maud recherche son père, Elle parcourt
des kilomètres pour arriver dans une ville en ruine et découvrir qu’elle est déclarée avec le prénom Maudy… est-elle vraiment maudite ? Cette quête pour son identité sera-t-elle couronnée de succès ?
«  Le portrait de son père ». Un enseignant découvre parmi ses élèves
le fils d’un camarade de classe. Camarade est un bien grand mot, tortionnaire serait plus près de la vérité. En plus la fille dont il était fou amoureux avait épousé cet homme honni. Va-t-il se venger sur ce fils ?
« Se tailler, disait-il ». Nous sommes dans un port breton, Daniel jure qu’un jour il se taillera, aucun autre client du bistrot ne le prend au sérieux. Vieux célibataire, il bricole à droite à gauche, son père est mort en mer. Il a un amour secret, mais celle-ci, avec beaucoup de gentillesse, refuse de partir avec lui. Alors, il se taille!
«Un seul instant d'éternité » nous conte les destins
sur des années d’un petit caillou beige qui traverse les siècles. Original.
Beaucoup de personnages, une jeune femme méritante mais un peu naïve pour qui les naissances se succèdent. Un homme tout ce qui a d’ordinaire, vieux garçon, une
visite au cirque et là un retour vers sa jeunesse, mais aussi un départ ! Des travailleurs journaliers espagnols déracinés. Un tueur à gages, qui pense être le meilleur, mais d’autres pensent le contraire.
Dans la rubrique « Relire », la dictée de Maurice Loton est un texte très noir, sorte de marathon de dictée sous les ordres d’un instituteur pas très à cheval sur l’horaire !

Des écritures, comme toujours dans ce genre d’ouvrage, très différentes. Certaines plus accessibles que d’autres.
Extraits :
- Mais, que je sache, le géniteur de Constance ne s'est pas plus manifesté que les autres. Ou que le Saint-Esprit.
- Enfin c'était le printemps ! Ciel outre-mer sur les boulevards. Chants d'oiseaux et bourgeons éclatés.
- C'est elle qui avait décidé de partir, de remonter vers le nord, de tenter la chance, de briser les barrières de la vie misérable où ils toréaient avec la mort.
- Même si j'avais beaucoup avancé, la blessure était encore là et bien là. On ne guérit jamais complètement de son adolescence.
- Choir seul, quelle tristesse ! La chute est une activité de groupe, elle produit de bien plus jolies
choses.
- C'est une injustice grande que de mourir après avoir vécu.
- Mon métier consiste à tuer, à tuer le plus vite, le mieux possible. C'est un métier d'homme.
- Quelqu'un rappela que Penn-Kalet, en breton, ça voulait dire tête dure.
- Celui-là, fleuve, héritera pour être désigné d'un vocable masculin : le Rhône. La rivière, elle, sera femme et on l'appellera Durance.
-
 Sages. Comme des images. Cela va-t-il de soi aujourd'hui ?
Éditions : Atelier du Gué (2020).
Autres chroniques de cette revue :
Brèves 111.
Brèves 112.
Brèves 113.
Brèves
114.



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